Ouagadougou, a accueilli les 12 et 13 Juin 2007 dans les locaux du restaurant « Eau Vive », l’atelier sous régional sur la communication de l’information climatique aux communautés rurales. Organisé par le projet CFAR (Climate Forecast and Agricultural Resources) en collaboration avec la Direction de la Météorologie et l’Institut de l’environnement et des recherches Agricoles (INERA), cet atelier a regroupé plus de 100 participants venant de différents pays de la sous région et certains partenaires au développement de l’information climatique dans les milieux ruraux tels que RANET (Système de Radio par InterNET) et le centre régional AGRHYMET.

La cérémonie solennelle d’ouverture de ces journées a été présidée par le Ministre des Transports du Burkina Faso, son excellence Gilbert Ouedraogo qui a souligné lors de son allocution que la problématique de la communication de l’information climatique aux communautés rurale est capitale car les prévisions climatiques peuvent révolutionner la gestion des ressources en Afrique. Cependant, il reste encore beaucoup à faire si et comment les agriculteurs africains comprendront les dérivés scientifiques de la prévision et que sera leur réponse et que seront les impacts socio économiques et environnement des stratégies qui en résulteront.

L’objectif de ce séminaire était de :
 ? Développer un cadre durable et équitable de diffusion des prévisions climatiques, transférable aux autres pays de la région Soudano Sahélienne ;
 ? Stimuler des idées et établir un réseau pour la mise en œuvre des initiatives comme celles du CFAR et RNET au Burkina.

C’est pour cette raison qu’il a été marqué par des communications sur des expériences et études sur la problématique de la diffusion de l’information climatique aux communautés rurales.

Nous pouvons retenir de ces communications :
L’expérience de RANET : RANET et Politique nationale de développement communautaire. Elle a pour rôle de générer et mettre à la disposition des communautés rurales les informations dont elles ont besoin pour leur développement à travers les technologies de l’information et de communication (les stations radio par satellite ; les SMS ; les projections).

Expérience du Centre Régional AGRHYMET, une institution spécialisée du CILSS : L’information climatique comme outil d’aide à la décision. Ce centre a pour mission de contribuer a une sécurité alimentaire durable et une gestion rationnelle des ressources naturelles par son groupe de travail pluridisciplinaire au niveau régional et national (spécialistes en météorologie, hydrologie, vulgarisation agricole, protection des végétaux, élevage, etc....) aux moyens de bulletins ; du Web ; de la radio ; et de la télévision.

L’expérience de AG-CLIMATE sur les prévisions climatiques comme un outil d’aide à la prise de décision de gestion des ressources agricoles et naturelles. Présentée à travers le site WWW.AgClimate.org cette expérience qui concerne trois états du Sud-Est des Etats-Unis : Géorgie, Floride, Alabama avec le soutien de deux agences étatiques : NOAA (Climat), USDA (Agriculture) et la collaboration de 6 universités a beaucoup émaillé les participants car ce site permettait aux bénéficiaires par rapport aux types de culture ; la période de semis et début de pluie d’avoir toutes les informations possibles sur les rendements ; les pertes probables ; les périodes d’alertes etc.
Par la suite les participants ont été conviés à réfléchir sur des termes de références en travaux de groupe et à proposer des recommandations pour une meilleure vulgarisation des prévisions saisonnières. Il ressort de ces travaux les recommandations suivantes :
La formation des météorologistes pour l’affinement des prévisions saisonnières et celle des vulgarisateurs capables de rendre l’information plus assimilable par les utilisateurs ;
 Vulgariser les expériences du type CFAR, RANET et Ag-climate sur l’ensemble du pays.
 Renforcement des capacités des services météorologiques pour une meilleure élaboration des prévisions climatiques
 Faire partager l’expérience de RANET au Burkina qui permet de l’information dans les zones périphériques en respectant la répartition linguistique du pays (Dioula, Moore, Fulfude).
 Regrouper les zones géographiques en fonction des langues traditionnelles parlées

Mme Guigma Karidja
Burkina ntic, participante au séminaire