E-gouvernance

Fête de l’Internet au Burkina Faso : la société civile se relâche...

La fête de l’Internet était célébrée depuis 1998 au Burkina Faso. Yam Pukri a organisé du 20 au 21 mars 1999 la fête à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso avec un budget de 150.000 CFA, je dis bien cent cinquante mille francs CFA. On a fait des démos, navigation gratuite au campus de l’université de Ouagadougou. A Bobo, la manifestation s’est déroulée dans la Direction de l’Ecole Supérieure d’Informatique qui abrite en même temps les salles de machines. La salle de lecture de la bibliothèque a été transformée en salle de démos et on y a installé un ordinateur multimédia. on a travaillé avec le club des étudiants en informatique de Bobo dont plusieurs sont devenus des ingénieurs de haut niveau et certains continuent dans le réseau Burkina ntic.

La fête était célébrée en même temps que la fête internationale de l’Internet qui se passe généralement en mars de chaque année pendant la fêt de la francophonie.
On essayait d’être en phase avec la FIA (fête de l’Internet en Afrique basée au gabon) et avec celle célébrée en France.
Comme les organisations devenaient de plus en plus intéressées par la fête la coopération française a décidé en 2001de financer collectivement toutes les organisations qui voulaient célébrer la fête mais, de façon regroupée. on a donc mis une coordination en Place appelée coordination des organisations de la société civile pour la fête de l’Internet au Burkina. J’avais peur cen ce moment pour cette dénomination juste pour prendre les sous ensemble et attendre encore un an et je voulais une structure plus pérenne qui se démarque de la fête de l’Internet célébrée seulement une fois par an, mais, ma voix n’a pas été entendue.

Les organisations pionnières sont :
- Centre Culturel Français(CCF)
- Centres Municipaux Multimédia de la Mairie
- Club Culture et Technologie (CCT) www.citeweb.net/clubct)
- Commission Nationale de la Francophonie (CNF) www.francophonie.gov.bf avec les PAJE(point d’accès aux inforoutes pour la jeunesse)
- Institut de Recherche sur le Développement (IRD, ex ORSTOM
- Réseau Africain pour la Formation à Distance(RESAFAD)
- Réseau d’Information et de Formation sur le Développement www.rifod.org
- SYA INFO (Yam Pukri Bobo)
- EDUKAFASO
- Université de Ouagadougou(UO)
- YAM PUKRI (yam net, 1200 logements).
- Zongos Consulting and Production(ZCP)

Les activités furent :

- Caravane de l’Internet dans les établissements scolaires de Ouagadougou
- Jeux sur Internet
- Journées Portes Ouvertes à l’IRD
- Visio-conférence en collaboration avec la Cité des Sciences.
- Lancement du site Jeune à Ouaga avec remise des prix aux lauréats du jeu concours cyber reportage
- Lancement du site" Zinda Nelson Marien" aucentre Multimédia II
- Ouverture officielle de SYA INFO, un centre de Yam Pukri à Bobo Dioulasso, en collaboration avec EDUKAFASO(Chat avec la ville de ville d’Herouville St Clair en France)
- Animation radio à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso en collaboration avec les radios privées
- Lancement du Centre d’Information sur la Recherche et le Développement (CIRD

En 2004 , le gouvernement par le biais du ministre Tankoano a institutionnalisée la fête qui est devenue une semaine nationale de la fête de l’Internet et des autres TIC. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement recupère des initiatives. Le Fespaco a ses débuts était aussi une manifestation associative et fut récupéré plus tard.

Voici ce qui est dit en 2004 dans un journal de la place :

La fête de l’Internet va certainement connaître une nouvelle impulsion au Burkina Faso dans les années à venir. C’est ce qui ressort du constat de Kantigui. En effet, le 11 mars dernier, le ministre Adama Fofana recevait en tant que président dans la salle de conférence du ministère chargé des Relations avec le parlement les autres membres du comité national d’orientation chargé entre autres missions, de promouvoir et de vulgariser l’Internet au Burkina Faso et les autres technologies de l’information et de la communication par la célébration de la fête de l’Internet ainsi que la coordination des activités concourant à cette célébration.
Il s’est agi pour le comité national d’orientation, d’une prise de contact et d’étudier les modalités d’organisation de la fête de l’Internet 2004. Au terme de cette rencontre, trois commissions de travail ont été mises sur pied afin de favoriser une meilleure efficacité dans le fonctionnement du comité d’orientation. La commission "matériel informatique, bureautique et de télécommunications" est dirigée par M. Zoungrana Yaya, de la société informatique Datasys. La commission "Média (Radio, Télévision, Presse écrite..." est dirigée par notre confrère Issaka Lingani du journal L’opinion, la commission "nouvelles technologies de l’information et de la communication" est dirigée par M. Sylvestre Ouédraogo de Yampukri
.

Il faut noter que la commission nationale d’orientation de la fête nommée par decrêt par la premier ministre et dirigé par Monsieur Fofana Adama, ancien ministre chargé de relations avec le parlement n’est plus fonctionnelle et n’est pas consulté pour l’organisation de la fête de l’Internet actuellement.

Les objectifs de la fête sont nobles parce que visant àn populariser les TIC au Burkina Faso.
Chaque année, un thème est choisi et des débats sont animés autour de ce thème.

La société civile participe en mettant à la disposition les salles de formation pour la navigation, mais, avec les nombreux problèmes rencontrés, beacoup hésident à louer leurs salles ( dégradation physique du matériel par les internautes, manque de modules harmonisées pour la fête, faible prise en charge de la salle, pas de soutiens après la fête pour dédommager les casses et vols…)

Le SITICO, salon des TIC est devenu une affaire de grosses pointures d’entreprises comme ORACLE, MICROSOFT…), les associations sont presque exclues parce que ne pouvant louer les stands qui coutent très chers à moins qu’elles ne recoivent des dons. Hors, les organisateurs de la fête tendent leurs gamelles aux mêmes bailleurs, ce qui rend difficile un soutien quelconque pour la société civile parce que le bailleur a déjà contribué.

Voilà comment les choses se sont passées et comment la société civile est devenue l’ombre d’elle-même pendant la semaine de l’Internet au Burkina.

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