Vie du réseau
J étais à Abidjan en janvier 2007 pour voir ma famille qui me manquait beaucoup car depuis le début de la crise, je n y ai plus été. Le voyage a duré 2 jours avec le train. C’était très fatiguant.
Dès l’arrivée du train vers 21h, je me suis empressée d’aller appeler en famille chez un télécentre ambulant dans la gare qui était géré par une fille. Plusieurs jeunes proposent ce service dans les gares à raison de 100 frs cfa la minute de communication locale. Pour tout équipement, ils disposent d’un téléphone portable mobile. Il faut reconnaître qu’avec l’arrivée des portables, téléphoner est devenu presque un réflexe.
Les retrouvailles se sont passées dans la joie et avec beaucoup d’émotions. La causerie a durée toute la nuit et je n’ai pas senti le jour arrivé.
Après une seule nuit à Abidjan je sentais que mon cher Faso me manquait, le besoin donc de téléphoner était pressant. Je me dirige alors vers une cabine téléphonique et à ma grande surprise le gérant me dit que ça coûte 150F cfa la minute car il utilise l’Internet, qui permet de réduire énormément les coûts. Pour les appels en France, les USA... le tarif est de 50F cfa la minute.
Au Burkina Faso, la moyenne des prix est de 250 F cfa la minute pour les appels à l’extérieur.
Je dois donc dire que la solution Internet est moins coûteuse et je ne comprends pas pourquoi ce canal n’est pas utilisé au Burkina. Cela permettrait de réduire sensiblement les frais de communication et accroître les échanges sur tous les plans.
Grâce à ces prix abordables, j’ai pu garder le lien avec le Burkina tout le temps et je n’ai pas du tout senti la distance et l’éloignement avec mes amis restés au pays.
Hum l’Internet ! Quelle révolution !
Daho Mariam
Yam Pukri