Le Réseau des journalistes scientifiques de la CEDEAO a été créé à Abuja, au Nigeria, le 18 octobre 2011. Sa création rentre dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la diffusion de l’information scientifique en Afrique de l’Ouest. À cet effet, du 17 au 18 octobre, des journalistes venu-e-s du Burkina Faso, du Bénin, du Mali, du Sénégal, du Nigéria, Libéria, Ghana, et du Niger ont réfléchi sur la façon de rendre accessible l’information scientifique et technique aux populations et aux élites politiques. Outre cela, il a été question également de développer des stratégies qui permettent la collecte des données et le rapprochement vers les scientifiques. Pour ce faire, il a été recommandé la formation des journalistes et la création d’un cadre formel qui permettent l’interaction entre les acteurs des médias et les différents membres du monde scientifique et technique.

Thierry Amoussougbo, conseiller régional des TIC àla Commission économique des Nations Unies à Addis-Abeba a affirmé lors de l’atelier qu’une meilleure collaboration entre les scientifiques africains, les décideurs, les médias et la société civile à la capacité d’accélérer le développement du continent. Et qu’une interaction entre décideurs et hommes de médias permettrait de relever les défis auxquels l’Afrique est confrontée, car il existe des lacunes dans la priorité des politiciens en ce qui concerne la science, la technologie, et l’innovation.
L’un des principaux moyens de combler ces lacunes est une meilleure communication entre la science et le monde non-science, entre la science et les communautés politiques et les entreprises, les communautés éducatives et scientifiques,", a-t-il mentionné.

Pour M. Amoussougbo, l’engagement des journalistes scientifiques permettrait aux décideurs, aux législateurs et aux individus de plaider au niveau national pour l’affectation d’un pour cent du PIB à la recherche. Actuellement, ne souligne-t-il aucun pays africain n’alloue au moins 1 pour cent de son PIB à la recherche. Un changement, a renchéri, Joseph Ngu, directeur du bureau de l’UNESCO au Nigeria se fera par un débat sur science et technologie si les journalistes s’intéressent au sujet. Cet engouement assure-t-il créera forcement un bien-être économique et social de la population.

Ramata Soré, journaliste du Burkina Faso, membre du réseau Burkina ntic, ayant remporté plusieurs prix internationaux a été élue pour diriger le réseau. Elle est secondée par Diakité Filifing du Mali tandis que Remmy Nweke, du Nigéria a été élu comme Secrétaire général dudit réseau.

Ramata Soré a affirmé que dans les prochains jours son réseau travaillera de façon à rendre concret les activités de son réseau et a initié des formations afin que les vœux émis lors de cet atelier soient concrétisés. Pour cela elle affirme avoir besoin de la collaboration de tout le monde.

Ce séminaire a été organisé avec l’appui conjoint du Comité scientifique des Nations Unies pour l’éducation et la culture (UNESCO), de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Ramata Soré