Vie du réseau
Des femmes leaders des groupements membres de la FEPASSI (Fédération Paysanne des Producteurs Agricoles de la Sissili) ont débuté le mois de Février avec une formation dans le domaine des TIC. Elles étaient au total 30 femmes à se familiariser à l’utilisation de l’outil informatique. Pendant 3 jours, elles ont abandonné toutes leurs charges sociales, pour se donner à cœur joie à leur nouvelle passion : l’outil informatique.
Elle s’appelle Siénou Tamounata et elle vient du village de Silly. Depuis le lundi 1er Février, cette dame a quitté sa famille, pour élire domicile dans les locaux de la Fepassi. Accompagnée de sa fillette, qui ne manque pas de manifester son mécontentement par des pleurs, Tamounata suit pour la première fois une formation qui va lui permettre de dompter l’outil informatique. Les yeux rivés sur l’ordinateur, elle suit attentivement les consignes des formateurs. Avec ses doigts hésitants, elle tape lentement sur les touches du clavier. Comme elle, beaucoup de femmes venues de diverses localités de la Sissili ont pu établir leur premier contact avec l’ordinateur et ce ne fût pas sans crainte « A mon arrivée, j’étais très paniquée. Mais maintenant, je parviens à manipuler l’ordinateur. Je ne veux même pas que la formation finisse » a laissé entendre Nacro Néminata une dame de la cinquantaine bien sonnée.
Selon les femmes, cette formation a été une aubaine pour maîtriser les fonctions de base de l’ordinateur. Elles se sont initiées à l’argot informatique sans oublier qu’elles ont appris à traiter un texte word et à concevoir un tableau Excel. Les femmes à leur tour ont, de vive voix, salué l’initiative de la FEPASI. « L’ordinateur ne ment pas. Si j’arrive à maîtriser EXCEL, personne ne pourra me détourner de l’argent encore. Je pourrai même programmer mes recettes et mes dépenses » disait une femme. Les formateurs issus de l’association Yam-pukri ont transmis avec efficacité leurs-savoirs. Ce qui leur a valu des applaudissements à la fin de la formation. Aussi, le président de l’association Yam-Pukri qui était à la FEPASSI pour d’autres raisons, n’a-t-il pas manqué de partager ses connaissances avec les femmes, volant souvent la vedette aux formateurs.
S’il y a une chose que les femmes ont regretté, c’est le temps imparti à la formation qu’elles ont trouvé très court. Heureusement, cette formation est la première d’une série de formations que la Fepassi va organiser à l’intention des femmes. Déjà, rendez-vous a été pris pour la fin de ce mois.
Bayala Laurentine, communicatrice chargée de réalisation à TV-Wagues