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Pour certains, une civilisation se distingue d’une culture par l’apparition de la ville, centre des activités cérémonielles, économiques et politiques. On parlera par exemple de civilisation (fang-beti,bantou etc...), Pour d’autres, il n’y a pas de différence pertinente entre culture et civilisation.
Dans son usage courant, le terme désigne la formation de l’esprit et de la personnalité toute entière : goût, sensibilité. En un second sens, culture ne désigne plus le travail de perfectionnement individuel et son résultat mais le trésor collectif dans lequel il vient puiser : œuvres d’art, œuvres littéraires, pensées politiques, économiques, religieuses, philosophiques... C’est aussi l’ensemble des connaissances, des pratiques et des comportements sociaux qui sont inventés et transmis dans un groupe : la langue, les rites, les cultes, les mythologies, les vêtements, l’habitat et l’artisanat en constituent les éléments essentiels.
Il n’existe pas d’homme sans culture. La conception d’un homme dans l’état de nature est un mythe. C’est d’ailleurs le mythe de l’homme naturel qui conduit à envisager l’histoire comme unique et linéaire, en fait la diversité des cultures est parallèle à la diversité des histoires surtout lorsque différentes cultures n’ont aucun contact entre elles.
Edward Sapir définit la culture comme un ensemble de significations mises en œuvre dans des interactions individuelles. Il souligne également le caractère inconscient de certains comportements culturels.
L’expérience et l’histoire nous obligent à montrer une extrême prudence dans notre conception du rapport à l’Autre. Il convient de faire preuve de vigilance et d’accepter de mener une réflexion de type théorique sur un concept très galvaudé parce qu’utilisé dans divers contexte. Enracinée dans l’individu et la société, la culture est imprégnée par la réalité sociale et est ainsi mêlée aux passions, aux idéologies.
Toute culture est dynamique : liée à l’individu et à la société, la culture est une notion dynamique. Ce sont des constructions permanentes. Elles éliminent certains éléments et en acquièrent d’autres au cours de leur histoire. Une des caractéristiques des stéréotypes est justement de geler l’autre dans l’histoire. Parler de culture comme si celle-ci était une réalité facilement cernable, une entité stable est donc une gageure. D’autant plus qu’aucun individu n’est familier avec l’ensemble de la culture à laquelle il participe, aucun discours tenu sur la culture, même par un de ses ressortissant ne peut être que partielle voire partiale. La prise de conscience de ces difficultés doit amener à la prudence, bref au respect . Tout discours sur la culture doit être relativisé par rapport à l’existence de sous-groupes qui sécrètent des sub-cultures à l’intérieur d’une société globale. Toute culture a ses racines dans l’inconscient. c’est ainsi que toute approche d’une culture autre ainsi que toute tentative d’expliquer sa propre culture ne peuvent être objectives. L’objectif ne peut pas être de connaitre des cultures mais d’apprendre à les lire, la sienne comme celle des autres.