Vie du réseau

La vision d’un cyber journaliste.

Avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’Internet s’est introduit dans nos salles de rédaction. Pour les médias, il offre une nouvelle possibilité de traiter l’information et aux lecteurs une autre façon de l’appréhender.
Ce nouvel espace façonne une nouvelle forme de journalisme, mais avant tout une nouvelle espèce de journalistes. Sur le Net, la construction de l’information est différente.
Avec ce 4e support médiatique, il faut une adaptation du message offert aux cyberlecteurs. Dorénavant, le challenge du journalisme n’est donc plus le médium, mais le message. Dans ce contexte, comment se comporte les médias Burkinabè ? Quelles retombées pour eux et leurs lecteurs ?

Presse online, différente
de la version papier
Dès les années 1994, une trentaine de titres de médias était en ligne dans le monde. Au Burkina, les premiers sites presse sont apparus vers la fin des années 90.
En 1998, JJ a été, le premier journal burkinabè en ligne. Actuellement, sur plus de 100 journaux toutes périodicités confondues, seulement 09 sont en lignes. Des 70 radios, 4 sont sur le net. Sur les 4 sociétés de télé, seule la TNB a un site web.
Mais, suffit-il d’afficher des articles, sans image, sans hyperliens, sur le web, pour être une presse-online ?
Internet perd toutes son originalité et sa valeur lorsque les éditeurs se limitent à la copie numérique de la version papier. Sur le net, on ne lit pas comme on lit un imprimé : l’œil supporte difficilement les longs textes. la respiration de l’œil, sur la toile, est le texte court, l’image, le son…
L’édition électronique se définit comme une démarche exigeant interactivité, dynamisme, et actualisation du contenu.
La relation lecteur-producteur d’informations est l’une des nouveautés offertes par le Net. Avec l’interactivité, l’internaute-lecteur n’est plus passif dans son rapport avec l’information. Il clique sur les sujets qui l’intéressent. Les liens et hyperliens proposés peuvent l’aider à approfondir un sujet en se référant à des documents ayant trait au sujet : ce peut être, des bandes audio ou vidéo.
Avec le papier journal, la limite d’espace force à la hiérarchisation de l’information. Avec la presse online l’information est exploitée sous diverses formes et au maximum.
Le feed-back de la part du lecteur se fera fait soit par des mails, soit au travers des forums à thèmes et des groupes de discussion. On parle alors d’interactivité. En plus de permettre aux internautes de discuter des sujets les intéressant, le forum crée une communauté virtuelle et même réelle car il arrive que les membres de ces listes tissent de véritablement relations humaines.
Une idée, un complément d’information peuvent être envoyés au journaliste par un lecteur désireux de faire avancer le problème ou tout simplement de mieux le comprendre. Plus encore qu’auparavant, le journaliste est sollicité et tisse une relation avec le lecteur.
Sur le web, un clic, du webmaster distribue des millions d’exemplaires de journaux, s’il ne veut, à travers une liste de distribution, informer les internautes de la une et de la disponibilité des articles. Dans ce cas, le kiosque à journaux n’est plus au coin de la rue mais à portée de main ou disons de clic.
La consultation des articles ou des archives par les cyberlecteurs permet de connaître le taux de consultations d’un site grâce à un compteur mais également de recueillir ou de faire des sondages d’opinion sur un problème d’actualité.
Le journal peut ainsi se constituer une base de données de ses utilisateurs internautes, par accès gratuit au site à condition qu’ils s’y enregistrent.
Les sites de presse peuvent proposer des petites annonces, des quizz pour fidéliser le lecteur et l’inciter à acheter le journal…
Au Burkina, très souvent, ce sont des personnes étrangères à la profession qui se chargent de la mise en ligne des informations. Un journaliste, responsable de l’édition internet peut être désigné et formé pour la rédaction et la mise en ligne.
Ainsi de journaliste, il devient cyberjournaliste, c’est-à-dire à la fois technicien et reporter. Technicien parce que chargé de la rédaction et de la mise online de l’information et journaliste parce que la rédaction de l’information exige les mêmes compétences que celles du journalisme traditionnel. Le web ne reste qu’une spécialisation du métier de journaliste.
L’avantage pour la profession au Burkina serait la mise en oeuvre d’une charte d’édition électronique et l’élaboration des engagements de l’éditeur pour concrétiser cette évolution.

Ramata SORÉ,Journaliste

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