E-éducation

Le E-learning a un nouveau lauréat

Mr Benjamin SYA, animateur de le liste TIC EDUC, a voulu contribuer à une amélioration des pratiques des e-learning à travers son thème « Adéquation de l’offre de Formation Ouverte et à Distance de la coopération multilatérale avec les besoins de formation du Burkina Faso » présenté après une formation de 10 mois au Campus Numérique Francophone de Ouagadougou en collaboration avec l’Agence Universitaire de la Francophonie. Il a su convaincre le jury du Master en utilisant le canal de la vidéo conférence.

Cette soutenance par vidéo conférence qui s’inscrit progressivement dans les nouvelles pratiques des technologies de l’Information et de la Communication ; présente d’énormes avantages surtout pour les professionnels qui font parfois de l’économie des longs déplacements afin de soutenir leur mémoire de façon classique/
C‘est cette opportunité qu’a su saisir SYA benjamin, le modérateur du groupe TIC agriculture du réseau Burkina NTIC, lequel, traite d’un thème assez novateur avec le concept Développement de l’Employabilité des jeunes défendu assez énergiquement par le ministère de la jeunesse et de l’emploi.
S’agissant de la présente étude, elle s’est focalisée sur la corrélation formation emploi surtout dans un contexte de paupérisation agissante ou la question de l’emploi devient stratégique et cruciale. Selon Mr Sya, le souci des apprenants pour les formations diplômantes d’une manière générale est d’obtenir des offres de formation leur permettant de trouver une place dans le marché de l’emploi. Une bonne formation réside dans sa capacité à être vendable.
Aujourd’hui avec l’avènement des formations à distance via les outils multimédias qu’offrent les NTIC, cette préoccupation se trouve à moitié résolue. Mais le constat est que la plupart d’entre elles sont élaborés et mises en œuvre par des structures des pays du Nord en réponse à leurs besoins de formation. D’où transférer sans discernement ceux-ci dans nos pays africains plus particulièrement au Burkina Faso pose des difficultés d’adaptation de contenu. Ce qui apparait déjà comme une nécessité de repenser à cette problématique surtout que l’éducation et la formation constituent les piliers importants du développement et de ce fait elles doivent répondre aux besoins des Etats. Ces besoins diffèrent selon le niveau de développement de chaque Etat car ils sont définis en fonction des priorités de développement des pays.
Pour examiner l’Adéquation de l’offre de Formation Ouverte et à Distance de la coopération multilatérale avec les besoins de formation du Burkina Faso, SYA s’est évertué à vérifier si les contenus des formations sont en phase avec les priorités de développement du pays ou si les objectifs des institutions de formation et ceux des apprenants sont aux antipodes les uns des autres. Dans l’étude, le chercheur s’est focalisé sur des investigations autour de l’offre multilatérale du fait qu’elle constitue non seulement l’essentielle de l’offre de la formation à distance proposée au Burkina Faso, mais aussi parce qu’on note une forte présence des universités du Nord parmi les institutions de mise en œuvre. A la lumière des investigations faites, des recherches bibliographiques et après de multiples stages auprès des institutions dispensant des formations à distance et des enquêtes auprès des étudiants et fonctionnaires bénéficiant de formations à distance, nombres de doutes ont été confirmés et pourraient expliquer la faiblesse relative de nos ressources humaines comparées à celles de pays développés. Ainsi l’étude de SYA a permis de comprendre que : le paysage de la formation à distance au Burkina Faso est assez fourni en offres ; mais celles-ci sont principalement des formations émanant d’institutions étrangères ; deux des trois secteurs clés du Burkina à savoir : la santé et l’agriculture bénéficient de nombreuses possibilités de formation, mais la quasi totalité de ces offres émanent de la coopération multilatérale et semblent ne pas être en phase avec les attentes des apprenants potentiels ; - les offres de formation dans le domaine de l’éducation ne cadrent pas avec les besoins du Burkina parce qu’elles sont orientées vers le transfert de compétence en utilisation des technologies de l’information et de la communication dans l’éducation, alors que la demande en formation du pays dans ce secteur vise prioritairement la formation initiale diplômantes surtout de niveau universitaire, l’augmentation du nombre de cycles doctoraux et la formation professionnelle des enseignants du secondaire.

Le domaine de la santé présente une situation mitigée car les offres existantes, apportent une satisfaction partielle dans la formation des spécialistes. Aussi, elles excluent la demande au niveau de la formation initiale de médecins et de sages-femmes qui est capitale pour le Burkina Faso.

Au niveau de l’agriculture, une carence demeure du fait de l’élasticité des domaines concernés par rapport aux possibilités de l’heure, surtout pour un pays à majorité agricole.
SYA a préconisé des efforts et une volonté politique au niveau national, et sous régional afin de repenser de manière urgente à la problématique de la formation à distance afin d’adapter le contenu des formations aux besoins de nos pays. Pour notre part, la politique gouvernementale à travers la création du ministère de la jeunesse et de l’emploi qui s’est fixé pour noble ambition de réduire le chômage des jeunes en accroissant leur employabilité est de bon augure.
Il revient donc au premier responsable du département, M. Justin Koutaba, de faire un plaidoyer auprès de ses collègues de la sous région Ouest Africaine dont les pays ont les mêmes réalités que le nôtre afin de mettre sur pied des programmes communs en ligne touchant plusieurs universités et grandes écoles car les opportunités qu’offrent les TIC dans ce domine sont à saisir. Enfin, dans le cadre de la coopération multilatérale, les états du Sud doivent se coaliser pour exiger de réajustements des programmes pour prendre en compte leurs spécificités car dans ce monde dit globalisé du Sud au Nord, les citoyens du monde doivent avoir les mêmes chances de formation et de perfectionnement.
Mr Guigma Karidja, Burkina ntic

Dans la même rubrique

Dans d'autres rubriques

Les smartphones sont devenus des ordinateurs de poche et le grand problème que nous rencontrons est la saturation de l’espace de stockage ainsi que (...)
Le samedi 18 avril, de jeunes développeurs burkinabè ont présenté au Ministre de l’économie numérique une solution numérique qui rentre dans le cadre de (...)
Le Dr Serges DIAGBOUGA, président de la commission ad’ hoc du COVID-19, mis en place par le Haut conseil national de la recherche scientifique et (...)
Le vendredi 10 Avril dernier, le PNUD en collaboration avec le Ministère du Développement de l’Economie Numérique et des Postes et celui de la Santé (...)
L’association Yam Pukri, en collaboration avec le Centre technique de coopération agricole et rurale, a fait le bilan de la première année de la (...)
Intelligence artificielle ,le géant américain va installer à Accra, au Ghana, son premier labo spécialisé en intelligence artificielle. But : répondre (...)
Communiqué de presse La 4ème édition du Salon International des Professionnels de l’Economie Numérique (SIPEN) aura lieu les 16 & 17 Avril à (...)
Poste proposé : Stage / Marketing communication Stage rémunéré Dans le cadre du développement de ses activité, une entreprise évoluant dans les (...)

Recherche

Nous suivre

Nos dernières actualités sur les réseaux sociaux


S'abonner à la newsletter

Partenaires