Vie du réseau

Le portail pays sur le développement du Burkina se dessine

Depuis quelques mois sous l’égide de l’association Yam-Pukri et l’appui de la fondation Gateway, des acteurs du monde du développement burkinabé travaille pour la création d’un portail pays. C’est dans ce cadre qu’a eu lieu une rencontre le jeudi 07 juin 2007 à Yampukri. Objectif de la rencontre échanger avec les partenaires du Gateway présent au Burkina pour le forum régional meilleurs pratiques TIC.

Ce fut également une occasion de faire le point sur l’élaboration du projet de création du portail pays ou country Gateway du Burkina Faso. Ont pris par à cette rencontre des responsables d’ONG, des journalistes, des représentants de ministère et d’institutions. L’occasion a été donnée à M. Francis DOGO responsable des opérations à la fondation Gateway et Jean Philbert responsable country Gateway du Rwanda l’occasion de faire connaitre leur institution.

Au terme de ces échanges, M Sylvestre Ouédraogo, coordonnateur du réseau Burkina-NTIC et porteur du projet country Gateway, a fait le point sur l’avancement du projet portail du Burkina. Selon lui le document de projet est bien avancé. Il est à sa troisième version. Un autre fait notable c’est la réception de la notification par écrits d’un certains nombres d’institutions au projet. Le CAPES, l’ANPE et l’IPD/AOS ont notifié leur intérêt pour le projet. Le document projet final a été soumis à l’appréciation des participants. Dans l’ensemble le document a reçu une appréciation positive.

Nous avons saisi l’opportunité pour tendre notre micro à Monsieur Francis DOGO, directeur des opérations à la fondation Gateway. Il nous présente la fondation Gateway et de l’importance de mettre en place un portail pays pour le Burkina.

Mr Francis Dogo en train de présenter le programme gateway


BNTIC
 : Pouvez vous nous présentez la fondation Gateway ?

La fondation Gateway est une organisation basée aux Etats- Unis à Washington. Elle a été crée en 1999 par la Banque Mondiale dans le but de soutenir les acteurs du développement a travers l’utilisation des technologies de l’information et de la Communication (TIC).

Au départ il s’est agit de mettre à la disposition des acteurs du développement un site Internet. Ce site devrait les permettre de disposer d’information sur les thèmes clé du développement à travers les pays.

Au fil du temps le projet s’est détaché de la Banque mondiale pour devenir une fondation. Elle a évolué en fournissant des services dans le cadre des TIC pour promouvoir la transparence et la bonne gouvernance au niveau des procédures gouvernementaux.

C’est dans ce cadre que nous avons développé un certain nombre d’outils au profit des pays en développement. Nous avons mis en place une plateforme de gestion et de coordination de l’aide au développement. Cette plateforme permet au gouvernement d‘avoir des informations en temps réel sur les flux d’investissement et d’aide au développement qu’un pays reçoit.

Nous pensons qu’il est important pour un gouvernement de savoir de manière précise et rapide qui donne quoi, qui fait quoi, dans quel domaine, où est ce que les fonds versés par les bailleurs de fonds sont dirigés...Ce produit qui s’appelle Aid Management Plateform est fonctionnel dans une dizaine de pays. Nous sommes en pourparlers avec les autorités burkinabés pour voir comment on pourrait déployer un tel système ici.

Nous avons mis également en place une plateforme de passation de marché. Cette dernière permet de voir en temps réel l’information sur les opportunités d’affaire telles qu’elles sont conduites dans la passation de marché et les appels d’offre dans plusieurs pays. Il s’agit du Site Dg market qui permet de faire des recherches d’opportunités d’affaires. Elle permet de garantir une certaine transparence également.

Auparavant c’était uniquement sur support papier que les appels d’offre étaient publiés. Toute chose qui ne garantissait pas l’accès à l’information à tous. La fondation qui est une organisation à but non lucratif essaie donc par ces outils de faciliter l’accès à l’information et à la transparence.

Pour le partage d’information et la création du savoir nous avons créé une bibliothèque virtuelle autour de 30 thèmes clé du développement. Les gens peuvent consulter ces ressources. Il peuvent y contribuer également en publiant des informations. Un autre de nos projet c’est ce qu’on appel le country Gateway ou portail pays. Ces portails pays existent dans plus de 55 pays. Ce sont des entités qui reproduisent au niveau local ce que nous faisons au niveau global.

BNTIC :Dans quel cadre se situe votre visite à Yampukri ?

Nous sommes au Burkina dans le cadre du forum sous régional sur les meilleures pratiques TIC. Cette rencontre sous régional qui se tient du 07 au 10 juin 2007 ici à Ouagadougou. Nous profitons échanger avec le gouvernement burkinabé et l’association Yampukri sur la mise en place du portail pays ou country Gateway Burkina.

Ce portail pays devrait permettre à tous d’avoir accès en un lieu aux informations clé sur le développement du Burkina. Nous pensons que c’est très important et nous pensons avoir trouver en Yampukri un partenaire idéal pour mener ce projet. Cette structure a fais un travail appréciable dans le domaine des TIC pour le développement. Nous sommes heureux de constater que beaucoup a été fait et sans trop tarder on devrait rentrer dans la phase active du projet.


BNTIC
 :Quelles appréciations pouvez vous faire de cette rencontre ?

Ce qui est très important pour nous c’est que dès le début qu’il ait un consensus. Nous souhaitons que chaque secteur de la société soit représenté. Nous étions ravis de constater qu’ à cette rencontre il avait des ONG, des représentants de ministère, des journalistes, des membres d’organisation de base. C’est très important ce genre de consensus au départ. Aussi le débat était franc, très direct. Ceux qui ont participé ont prouvé un réel engouement pour le projet. Dans certains pays les partenariats se sont crée très difficilement. Les gens ne comprenaient pas bien où ce projet voulait aller. Mais en sortant de cette réunions on est convaincu qu’ici au Burkina on va dans le bons sens.

Chacune des interventions étaient pertinente et les gens sont sensibilisé à la problématique et savent ceux qu’on peut attendre des TIC dans le contexte burkinabé. Cela aussi part de l’expérience de Yampukri en mise en réseau. Nous croyons que ce n’est pas la peine de réinventer la roue, il faut partir de l’existant et améliorer.

BNTIC :Que pensez vous du forum sur les meilleurs pratiques TIC ?

Il faut noter que les choses doivent se faire à deux niveaux. Les gouvernements ont la responsabilité de créer le contexte et l’environnement favorable à l’accès à ces TIC. Mais ce qui est important aussi il faut que le citoyen lambda prenne conscience de l’avantage que ces TIC peuvent avoir dans sa vie quotidienne. C’est dans ce sens que les initiatives comme le forum meilleur pratiques TIC est très intéressant. Ces rencontres permettent de poser le contexte et créer l’éveil. Elle permet aux gens de voir les choses qui se font. Mais il faut dire que ce qui est plus important c’est ce qui se fait au niveau local.

Roukiattou Ouédraogo BNTIC

Dans la même rubrique

Dans d'autres rubriques

Repensez les politiques de développement et traduisez-les en pratiques efficaces Explorez certains des défis les plus urgents en matière de (...)
Vous êtes un professionnel du développement (privé, Etat ou ONG) ? Vous avez une formation universitaire (minimum de 3 ans) et plusieurs années (...)
Par : Sylvestre Ouédraogo Directeur Régional Institut Panafricain pour le développement, Afrique de l’Ouest et du Sahel Président de yam-pukri.org (...)
AVIS DE FORMATION EXECUTIVE MASTER EN POLITIQUES ET PRATIQUES DU DEVELOPPEMENT (DPP) L’Institut des Hautes Etudes Internationales et du (...)
Comme à l’accoutumée, cela fait maintenant 11 ans que l’association Yam-pukri organise un camp vacances pour les jeunes de 12 à 18 ans. dénommé (...)
Les enfants ont appris qu’il y a en général 4 types d’entreprises : les entreprises privées, les entreprises publiques, les entreprises d’économie (...)
« L’université virtuelle va lancer ses premières offres de formation à la rentrée 2020/2021 » foi de son chargé de mission. Professeur titulaire en (...)
Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maïga a procédé à la remise officielle (...)
Krita est l’une des références en matière de logiciel libre de dessin sous Windows. Il est complet, performant et simple à prendre en main. Un (...)

Recherche

Nous suivre

Nos dernières actualités sur les réseaux sociaux


S'abonner à la newsletter

Partenaires