E-gouvernance

NTIC : Battue nationale pour une souris.
Il n’est point de doute, les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sont un tremplin pour gravir les échelons du développement. Au point qu’aujourd’hui, les vrais analphabètes sont ceux qui ne maîtrisent pas l’outil informatique. Bill Gates, le concepteur américain de Microsoft, le sait mieux que quiconque, lui qui a ravi à tous, et en un temps record, la palme d’or de l’homme le plus feuillu de notre époque. Et les sociétés qui sont allées à son école ne tirent nullement le diable par la queue.

Ce n’est donc pas un secret que l’information et la communication constituent l’une des clefs du développement. Le Burkina Faso a, certes, pris le train en marche, mais promet d’être des premières nations africaines à l’arrivée. La voie pour y parvenir est toute tracée : le "Forum national de réflexion et de validation de la stratégie d’opérationnalisation du plan de développement de l’infrastructure nationale de l’information et de la communication". Tout un programme qui a réuni du 22 au 24 avril courant plus de 700 délégués autour du premier ministre Paramanga Ernest Yonli, pour qui c’était l’occasion d’aborder différemment la résolution des problèmes de développement avec de meilleures chances d’atteindre les objectifs du millénaire. Les ambitions affichées par le Yonli national, tout comme les objectifs de ce forum, sont nobles et mériteraient d’être saluées si et seulement le grand rassemblement de Ouagadougou n’avait pas pris l’allure d’une foire, et peut- être même d’une battue nationale pour une souris. Car le sujet est d’une importance telle qu’il n’aurait pas dû être confié en 72 heures à une masse, là où une bonne cinquantaine de personnes de ressources, triées sur le volet, auraient suffi à accoucher de cette nouvelle bible du développement. Mais hélas, ici on a maintenant de la prédilection pour le folkhlore et les perdiems au détriment de l’efficacité et de l’efficience. C’est fou que les Etats les plus impécunieux soient ceux qui sont spécialisés dans la dilapidation des deniers publics. Non, on n’avait vraiment pas besoin de 7 centaines de participants pour ce qui a pris l’allure d’une kermesse où on se marchait sur les pieds à l’heure de la pause-café et du déjeûner. On se croirait revenu à l’époque de la révolution, où les marxistes pensaient que le nombre faisait la qualité. Mais bon, n’allons pas trop vite en besogne ou en médisances, car les nouveaux prophètes de l’information et de la communication pourraient nous surprendre agréablement, et le forum, accoucher d’une montagne, mais pas d’une souris. Attendons donc de voir.

Rabi Mitibkèta

Source L’Observateur Paalga

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