Vie du réseau
Du 26 au 27 mai 2003, L’Institut International de la Communication et le développement basé à la Haye a organisé un workshop sur le thème Whose ownership/partnership ? à la Haye (Hollande).
Plus de 70 personnes venant d’organisations et d’institutions diverses de plusieurs continents (Banque Mondiale, partenaires IICD en Afrique et Amérique Latine, CRDI,...) ont assisté à cette rencontre fort bien enrichissante.
Il faut souligner que c’est la deuxième fois que l’IICD organise une telle rencontre et bien des organisations sont de plus en plus intéressées par cette initiative.
Les thèmes abordés sont d’importance, tellement les partenaires au développement et les instituts d’appui et de financement sont embrouillés dans l’usage de certains concepts.
En effet, bien qu’utilisés couramment, les concepts d’appropriation, d’autonomisation et de partenariats ne sont pas suffisamments débattus. On dirait que tout le mone évite le debat : les bénéficiaires des actions de développement, piégés n’y croient pas tellement, mais font semblant et les bailleurs savent pertinemment que rien ne changera. Comme je l’ai mentionné lors de mon intervention, une activité sociale ne peut être autonome à 100% sur le plan financier, sinon, ce sera une entreprise privée. Aucune structure du Nord n’est autonome à 100% et pourquoi donc les structures du Sud qui d’ailleurs sont jeunes et inexpérimentées le seront ?
Comme c’est celui qui donne les sous qui dicte sa loi, que peut-on faire ? Que feront-ils quand ils seront fatigués de donner aussi ?
Démandé sur mes attentes lors de cet atelier, j’ai donc dit que le simple fait d’aborder le thème était un exploit. Cà commence à mijoter dans nos têtes et notre comportement s’en ressentira.
Le plus intéressant lors de cet atelier, c’est l’échange franc entre les partenaires du Sud, les bailleurs et les institutions et organismes d’appui : on a pas toujours l’opportunité de s’asseoir à la même table et l’occasion était belle pour dire ce que l’on a sur le coeur.
Les travaux étaient aussi bien organisés. On a privilégié les échanges aux présentations multiples. Ce qui est curieux pour un institut qui travaille à fond sur les NTIC, ce sont des moyens classiques qui ont été utilisés : pas de sacro-saint Powerpoint sans lequel beaucoup d’entre nous ne peuvent plus faire une présentation publique ! pour moi, ce fut encore difficile puisque que je devrais m’exprimer en anglais.
Ce fut donc un grand exercice pour les inconditionnels de la présentation High Tech.
Pour décompresser, quoi de plus innovant qu’une séance de musique avec des instruments de percussion ! On s’est donc bien amusé en fin de compte.
Pour ceux qui sont venus de loin, on aurait souhaiter visiter cette belle ville que nous reconnaissons comme le berceau de la justice internationnale et surtout des résolutions des conflits frontaliers inter etats. Je pense que l’on devrait intégrer cet aspect dans les séminaires et ateliers afin de nous amener à réfléchir sur les solutions que d’autres peuples ont trouvé face à l’adversité de la nature :
En effet, l’on dit que la Hollande a été crée par l’Homme qui a repoussé l’eau pour s’installer. Quand à nous, nous recherchons des techniques pour la retenir afin qu’elle ne nous échappe pas.
Sylvestre Ouedraogo
Coordonnateur Burkina-ntic Burkina.