E-gouvernance
Une bonne partie des habitants de la cité de Naba Kango est sevrée de cet outil de communication qu’est l’internet. Il n’y a que deux cybercafés accessibles au grand public. Malheureusement, la qualité laisse à désirer.
Celui du Yadéga, prévu initialement pour les élèves, a été ouvert au public. On trouve rarement tous les quatre ordinateurs de ce cybercafé fonctionnels.
La demande dépassant l’offre, il faut le plus souvent poireauter une heure environ avant d’avoir accès à une machine, à condition que ce soit un jour de chance, car 4 jours sur 7, les machines sont en maintenance. Pire, pas d’imprimante pour tirer un document.
Le scanner, on n’en parle plus depuis belle lurette. Plus décevant est le cybercafé de la SONAPOST. Là-bas, les ordinateurs sont plus nombreux, mais les clients ne sont pas loin de vivre l’arnaque.
Le débit y est trop lent. Rien que pour l’ouverture de la boîte électronique, on perd facilement une trentaine de minutes, d’un coût de 400 F CFA. Une heure de navigation revient à 800 F CFA.
Trop cher selon certains clients par rapport aux cybercafés du même établissement à Ouaga ou à Bobo où l’heure coûterait 500 F CFA. Mal t’en prend, si tu veux envoyer un message.
Concernant les photos, il ne faut même pas risquer, on finit par abandonner après une grosse facture inutilement consommée.
Malgré les multiples plaintes, rien ne change. Ceux qui gardent un mauvais souvenir de ce lieu et qui n’entendent plus y mettre pied sont indénombrables. Depuis une semaine, ledit cybercafé est fermé pour des réaménagements, semble-t-il.
Espérons qu’à son ouverture, la lenteur du débit sera amoindrie avec les prix revus à la baisse. Le cybercafé n’est-il pas une entreprise rentable ? est-on tenter de se demander.
Les pionniers à Ouahigouya dans le domaine ont mis la clé sous le paillasson. Le cybercafé de la SOGEBAF, loin d’être un cas isolé, a été fermé.
Selon un responsable de la société Bamogo et frère, SOGEBAF, la somme récoltée de l’exploitation mensuelle dudit "cyber" ne suffit même pas pour payer la moitié de la facture de l’ONATEL.
A qui la faute ? "Les gens utilisent de vieux ordinateurs très défaillants, occasionnant une consommation énorme", tente de justifier un agent de l’ONATEL.
Le plus grand gâchis à Ouahigouya est le centre multimédia de la mairie. Doté au départ d’un équipement complet (8 ordinateurs, serveurs, imprimantes, scanners), grâce à plusieurs partenaires financiers, il n’y a jamais de connexion à cause du manque d’installation téléphonique.
Les multiples promesses des responsables de la mairie d’établir la ligne téléphonique n’ont jamais été tenues. Le centre multimédia semble être loin de leur priorité.
Tout dernièrement, une structure associative dénommée REROFDDA, grâce à l’appui financier et matériel d’une agence française, a ouvert un centre de formation en informatique.
La structure en question est toujours dans l’attente d’une antenne sattelitaire pour permettre son bon fonctionnement. Peut-être une lueur d’espoir.
E.A.O.
Source Observateur Paalga