La téléphonie mobile, un outil fiable et adéquat pour la Communication et de l’Information dans nos campagnes.

Indini est un village situé dans le Sud-Ouest à 42 Km de Dano, chef lieu de la province du Ioba et à 86 km de Houndé, chef lieu de la province de Tuy dont il est un des villages et également à 67 km de Diebougou chef lieu de la province de la Bougouriba et également à 181 km de Bobo-Dioulasso, 280 km de Ouagadougou,….

Pour des raisons multiples (administratives, sanitaires, …), la population de ce village a souvent besoin d’entrer en contact avec le reste du monde. Souvent, elle se voit obligé d’effectuer un déplacement là où un simple coût de téléphone aurait suffit pour résoudre un problème. Je cite ici quelques anecdotes que j’ai recueilli dans mon village.

1- Un jour, un fonctionnaire de la localité, lors d’un bref séjour dans son village, était obligé, suite à un cas de force majeur, de demander une prorogation d’autorisation d’absence afin de pouvoir résoudre un certain nombre de problèmes. Le lien le plus proche où il pouvait bénéficier des services d’un téléphone est situé à 42 km de chez lui (Dano). Il s’y rendait lorsqu’à environ dix kilomètres de chez lui, son engin est tombé en panne. Pendant qu’il était en train de chercher une solution au nouveau problème qui venait de se poser (la panne de son engin), il appris qu’à 17 km de chez lui (Koli), il pouvait bénéficier des services de la téléphonie mobile dont le réseau, par hasard, couvrait la zone (CELTEL), service auquel évidemment il a eu recours, écourtant ainsi le long trajet (42 km) qu’il aurait dû parcourir pour bénéficier des mêmes services.
La présence de ce réseau dans cette localité est un hasard heureux bénéfique pour la localité qui gagnerait en exploitant cet outil de communication qui permettra de réduire les distances, les coûts et un traitement efficace de l’information dans un delais record.

2- Dans le mois d’Août 2003, le président du Comité Villageois de Gestion des Terroirs du village et moi sommes partis à Bobo Dioulasso pour rencontrer les responsables du Programme national de Gestion des Terroirs. A notre arrivée, on nous fait savoir que tout le personnel était en congé et qu’il fallait revenir après le 6 Septembre 2003. Un simple coup de téléphone aurait suffit pour se rassurer si le déplacement était opportun ou pas.

3- Plusieurs parents et partenaires situés dans des régions diverses (Côte-d’Ivoire, France,…) souhaiteraient dans la mesure du possible, entrer en communication directe avec leurs parents ou partenaires au village.

Exemple : après avoir découvert la présence du réseau CELTEL (réseau de téléphonie mobile) dans mon village (Indini 280 km de Ouagadougou et 42 km de la localité la plus proche où on peut trouver un téléphone : Dano), a permis au président du Comité Villageois de Gestion des Terroirs de joindre des partenaires français qui nous aident actuellement pour la réalisation du Centre pour la Promotion Sociale et de Santé du village. Depuis lors, ils entrent souvent en communication en cas de nécessité.

Nous demandons pourquoi des opérateurs de téléphone ne viennent pas s’installer dans le village ? A coup sur, ce n’est pas rentable à court terme, mais nous avons beaucoup de raisons sociales qui militent en faveur de ce service dans le village.

 Tout d’abord l’urgence de communication est apparue devant la mort trop fréquente de femmes en difficultés de couche. Normalement, les femmes en difficultés de couche doivent être évacuées à la direction provinciale de la santé, il n’existe pas d’ambulance dans notre département, l’ambulance doit donc provenir de Houndé (86 km) il faut donc entrer en contact le plus rapidement possible avec le district sanitaire pour poser le problème. Le temps pour effectuer le déplacement est souvent trop long et la victime meurt souvent avant l’arrivée d’un moyen de déplacement adéquat.

 Pour diverses autres raisons tels que les deux exemples ci-dessus cités, il apparaît clairement qu’il y a un besoin de communication.

La chance que nous avons dans le village, c’est l’accès au réseau de la téléphonie mobile. Peut-on convaincre le groupement du village à s’y abonner ?, là, c’est une autre question.

Hien Dekouwin Magloire

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