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Les technologies de l’information et de la communication dans l’administration publique au Benin : Etude du dispositif de travail collaboratif au Ministère de la prospective, du développement, de l’évaluation des politiques publiques et de la coordin

Type du document: Mémoires & Thèses
Thème abordé dans le document: e-gouvernement
Nombre de pages : 110 pages
Date de publication : 0000-00-00
Edition du document : Non precisé
le(s) auteur(s) du document : AMESSINOU Kossi
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Resumé du document : Le souci du travail collaboratif dans le monde est aussi vieux que celui du désir d’échanger autour de soi et d’informer de nos potentialités. Aussi, est-il utile d’indiquer que le secteur dans lequel nous l’observons, celui de la fonction publique, n’est pas anodin. Il s’inspire des philosophies de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, de démocratie et de droit à l’information de qualité pour tous. Certes des initiatives ont été conduites dans plusieurs universités sur la problématique du travail collaboratif, mais très peu se sont intéressées à son existence dans l’administration publique africaine notamment béninoise. C’est fort de ce constat que la présente étude qualitative gagne en balisant le terrain à d’autres études. Le phénomène que nous observons dans le cadre de cette étude est purement qualitatif et concerne les goulots d’étranglement du dispositif de travail collaboratif mise en place au sein du Ministère de la Prospective, du Développement, de l’Evaluation des Politiques Publiques et de la Coordination de l’Action Gouvernementale. Cette recherche permet d’appréhender le fonctionnement d’une solution de travail collaboratif mis en place en 2008 au sein dudit Ministère. Pour conduire à bien cette recherche, nous avons examiné le cadre conceptuel et théorique de la problématique de recherche avant de nous appesantir sur la spécificité de notre cadre d’étude. Notre cible de recherche a été composée des agents ayant un accès direct à la solution de collaboration informatique mise en place d’une part, et ceux qui n’y ont pas encore accès, d’autre part. Ceux qui y ont accès sont soit formés ou non, soit chargé de l’assistance aux utilisateurs de la solution. Le guide d’entretien réalisé, puis validé, a permis de nous entretenir avec une vingtaine d’agents du Ministère, regroupé dans nos quatre groupes d’acteurs à interviewer. Ce guide a été conçu pour examiner le travail collaboratif en tant que système de travail qui valorise la gestion de contenu alimenté et entretenu par des apports sociaux et technologiques. On constate qu’il y a eu forte dualité dans la circulation de l’information. La transmission numérique de l’informatique n’a pas empêché les gens à s’accoler fortement à la circulation traditionnelle de l’information. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) ne semblent pas garantir la confiance de transaction pour certains agents. Cette pesanteur a une influence sur le mode de circulation de l’information entre les agents. Ce qui fait que dans les faits, les outils technologiques n’ont pas permis la création d’un autre ordre parallèle à l’ordre hiérarchique de circulation de l’information. C’est justement l’usage de la communication par le canal de la plateforme intranet qui aurait pu induire un ordre de communication peu hiérarchique. Malheureusement, il n’a pas été utilisé par les acteurs. Les observations des données de cette étude révèlent aussi un fort impact technique sur les disfonctionnements enregistrés dans l’exploitation de la solution de travail collaboratif mise en place. On peut indiquer pour l’illustrer, la faible capacité technique des acteurs, les pannes régulières d’équipements, des serveurs qui restent indisponibles, des ordinateurs qui sont vulnérables aux virus et des connexions internet qui demeurent rare. Même si tout ce constat est vrai, l’admettre sans s’interroger sur les conditions locales et le climat social, ne serait pas prudent. Tout ceci n’a-t-il pas été exacerbé par des comportements sociaux ? N’y-a-t-il pas un sentiment délibéré de faire échec à l’initiative ? Probablement, mais à quelle fin ? Ce qui est certain, quand on parle de travail collaboratif, on doit faire référence à une production collective d’au moins deux personnes en présentiel ou à distance. Il y a une motivation commune ou un objectif de production de résultats observables, concrets. Or, il se peut que certains n’aient jamais le souci de produire un résultat observable dans l’administration publique. Pour ceux-là, l’idée même de penser à un travail collaboratif est un problème qui induit un conflit avec eux-mêmes et avec les autres acteurs de la chaîne de production de l’information. Il y a un désir personnel pour l’écrit qui est déterminant dans la mise à disposition de ce résultat recherché. Nous savons aussi que celui qui produit une oeuvre peut faire des erreurs. Il devrait pouvoir se rendre disponible à la critique pour s’améliorer et se rendre visible dans le mécanisme de production de l’information. Cet exercice peut être fastidieux pour plusieurs personnes surtout quand elles ont le pouvoir de responsabilité sur une entité ou un groupe de personnes. Certains auraient tendance à se soustraire de cette exigence qui peut atténuer leur autorité sur certains de leurs subalternes qui pourraient être mis en vue du fait de sa contribution qualité à la production collective. Ce jeu de pouvoir semble être à l’épicentre de ce non usage de la plateforme de travail collaboratif au sein de notre cadre d’étude. A cela s’est greffé, les autres obstacles que sont : la perte de l’emploi, d’autorité, de dossiers stratégiques, de la liberté d’action et de gestion du temps, la sécurité des données, le mode de circulation de l’information, l’indisponibilité permanente des équipements de travail (l’Internet, les logiciels, les serveurs et les ordinateurs). Le souci de tous les acteurs de la chaîne de production de l’information, dans un mécanisme de travail collaboratif, est de rendre l’information disponible à bonne date. Il y a ainsi la pression de la gestion du temps qui s’ajoute à celle de la qualité de l’information produite. Mais, l’une des sources d’atténuation de ses obstacles reste la participation de tous à la mise en place, à la conduite et au suivi des initiatives et des projets. Il faut veiller aux facteurs humains et techniques, notamment, à la coopération, la motivation et l’implication de toutes les parties prenantes, puis à la robustesse, l’évolutivité, la sécurité, la modulation et la prise en main de la technologie. Il s’agit en gros de treize goulots d’étranglement principaux à avoir en ligne de mire dans le cadre d’un processus de travail collaboratif en réseau dans une entité organisationnelle hiérarchique.

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