E-agriculture
Pour que les acteurs intervenants en milieu rural ne restent pas en marge des possibilités offertes par les outils multimédias, l’IICD en collaboration avec Burkina NTIC a organisé un séminaire d’information sur le thème Multimédia dans le monde rural, opportunités et facilités d’utilisation, le samedi 08 octobre 2005, à Ouagadougou.
Ce séminaire se veut un cadre d’information et de sensibilisation sur les possibilités qu’offrent les outils multimédias au monde agricole.
Plusieurs participants faisant partie des partenaires IICD et surtout des projets monde agricole étaient présents. Après les avoir doté en caméra numérique, appareil photo numérique, scanneur, projecteur, et ordinateur en juillet dernier, et initier en leur intention une formation en multimédia en août, l’ IICD a convié ces partenaires à un séminaire d’information sur l’usage et les opportunités des multimédias en milieu rural.
En effet, une chose est de savoir utiliser les outils, une autre est d’arriver à en saisir l’opportunité à chaque instant dans a vie quotidienne pour immortaliser des évènements, affirme Sylvestre Ouédraogo, Coordonnateur de Burkina-ntic. Continuant, il dit que le multimédia a brisé la frontière entre professionnels et non professionnels. « Personne ne pourra venir saisir des images, des sons et des textes au bon moment et au bon endroit dans vos villages, c’est à vous désormais qu’incombe cette responsabilité de fournir des images juste de vos réalités quotidiennes » martèle t-il.,
Avant de donner la parole aux experts, les participants ont pendant une heure partager des expériences vécues. Il ressort de ses échanges que les utilisations des images en milieu rural permettent de se faire comprendre plus facilement et surtout de faire des comparaisons de façon aisée.
La Délégation Générale à l’Informatique (DELGI) et Le ministère de l’agriculture étaient présents ainsi que des organisations de la société civile. La Delgi a partagé son expérience avec le projet (Classe rurale) qui permet à des paysans de se former via le web ou des cdroms multimédias.
Nous avons constaté que les gens s’endorment pendant les séances d’animation s’il n’y a pas d’image. Aujourd’hui grâce à notre appareil photo numérique, nous disposons actuellement en image l’évolution de nos différents champs agricoles test. A la fin de la campagne nous allons organiser une rencontre d’échange avec les différents producteurs et les images que nous datons et stockons sur l’ordinateur vont nous permettre de faire des comparaisons. Ensemble nous allons échanger autour de ces images pour saisir les causes de la réussite et des échecs des uns et des autres, affirme Madame Barry Korotimi, Chargé d’évaluation à la FEPASSI. Selon Mme Barry, il est difficile de convaincre un paysan que son voisin qui est dans l’autre village a fait plus de rendements que lui à l’hectare.
Selon, M.Dagano, membre de cette organisation, si aujourd’hui, il a retrouvé sa dignité dans son village c’est grâce au multimédia .j’étais accusé d’avoir détourné des dons que des partenaires avaient remis à mon village .Heureusement, j’avais filmé la cérémonie de de reception et de remise des dons que j’ai pu montrer à tout le monde, déclare t-il.
Toutes ces affirmations montrent que les acteurs connaissent déjà l’importance de ces outils dans leur travail. Mais en plus de cela les images permettent de vaincre les limites de compréhension de certains phénomènes liés à l’analphabétisme de ces populations. On remarque que le multimédia qu’il soit digital ou analogique sont très importants en milieu rural car face à une population en majorité analphabète, l’image facilite la communication. Avec une photo ou un film on peut faire voir ce qui se passe autour de soit dira M. Ousseini Zongo, Chargé du renforcement des capacités à IICD.
Grâce à l’intervention de Théodore Somda, formateur en multimédia de Yam-Pukri, les participants ont pu cerner la différence entre appareils analogiques et appareils numériques, notamment les possibilités de transformation qu’offrent les données numérisées. Ils ont également assisté à une démonstration de l’utilisation de la clé USB MP3 qui permet l’enregistrement et le stockage de sons et d’image.
C’est avec M. Ousseini Zongo, chargé du renforcement des capacités à IICD que les participants sont allés à la découverte de nouveaux outils. Au cours de la séance, les participants ont été amené à se familiariser avec le logiciel pinnacle, notamment en montage de projet multimédia pour être plus convaincant envers les partenaires. Ce logiciel permet entre autre le transfert de son, d’image d’un appareil analogique vers l’ordinateur. Une manière très efficace de monter des projets multimédias.
Ensuite en montrant que les possibilités des multimédias peuvent alléger et agrémenter le travail des acteurs sur le terrain, ce séminaire donne aux participants une opportunité supplémentaire non négligeable. Notre objectif n’est pas d’imposer des nouvelles technologies à nos partenaires mais leur montrer les différentes possibilités qui existent. C’est en fonction des projets et des enjeux et de la nécessité de ces moyens dans la réussite des missions qu’on pourrait voir ensemble comment les accompagner dans son appropriation efficiente conclura M. Zongo.
Roukiattou ouédraogo, Burkina-ntic