E-gouvernance

sécurité informatique à Bobo

Pour permettre aux internautes bobolais de ce prémunir des menaces et des dangers liés à l’utilisation de l’Internet, l’association Accès des Jeunes aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (AJNTIC) basé dans cette ville en collaboration avec le réseau Burkina NTIC et l’Institut International pour la Communication et le Développement (IICD) a organisé un séminaire sur la sécurité informatique.

Cette rencontre placé sous le parrainage du maire de la commune de bobo-dioulasso s’est tenue le 10 décembre 2005. Elle a regroupé une trentaine de personnes dans les locaux de l’agence universitaire de la francophonie de Bobo Dioulasso. L’IICD était représenté par Bénédicte Marcilly chargé du programme réseautage, François Steppan son remplaçant et Ousséni Zongo chargé du renforcement des capacités pour le Burkina et le Mali. Le coordonnateur de Burkina NTIC Sylvestre Ouédraogo était également de la partie.

Ces participants venant de divers horizons, institutions publiques et privées,forces de l’ordre, élèves et étudiants professionnels et non professionnels de l’informatique ont échangé pendant une demi-journée sur les difficultés qu’ils rencontrent dans l’utilisation des TIC et surtout de l’Internet.

Avant de donner la parole aux experts, les participants ont vu pendant une demi-heure le film documentaire « Silence, on arnaque ! » réalisé par Burkina NTIC. Ce film sous forme de micro trottoir décrit le phénomène de la sécurité informatique au burkina. Il ressort de ce film que que ce soit au sein des entreprises ou au niveau des usagers et des services de l’Etat, la situation de l’insécurité informatique est une réalité dans notre pays.
Mais grâce à l’exposé de Lamoussa dit Daouda Sorgho, ingénieur informaticien, les participants ont pu appréhender le fonctionnement du Web et le cheminement de leur courrier électronique, les dangers que courent leurs messages, les problèmes de spams et les bonnes attitudes et précautions à prendre.

A la suite de M. Sorgho, Ousséni Zongo, chargé de renforcement des capacités à l’IICD aborde la problématique des virus. Pour lui, comme les pays en voie de développement viennent d’emprunter l’autoroute des nouvelles technologies il est aussi important de les alerter des dangers liés à son l’utilisation. Ceux qui au début du sida ont refusé d’utiliser le préservatif parce qu’il ne croyait pas ou ne se sentait pas concerné sont aujourd’hui en train de payer un lourd tribu En informatique c’est la même chose il faut nécessairement adopter un bon comportement pour ne pas perdre toutes ses données emmagasinées pendant des années. » affirme t-il
Selon lui, les formes des virus évoluent sans arrêt et il aurait plus de dix millions de virus conçus par jours. Donc les risques d’intrusion sont énormes par le biais des failles de sécurité.
Autre problème, le Burkina ne disposerait pas assez d’IP publiques et il est difficile de poursuivre les spammeurs arnaqueurs dans les cybercafés.

A travers son exposé ; il a décrit les différents types de programmes malveillants sur Internet, en plus des virus, on a le troyen ou cheval de troie et contrôle à distance qui est un logiciel qui permet le contrôle à distance de votre ordinateur et souvent l’accès a vos fichiers et aux commandes système, le Spyware un programme dédié à l’espionnage, les intrusions manuelles.
A l’issu de ces deux exposés les échanges avec les participants ont tourné autour du film et des expériences vécues. Il ressort de ces échanges qu’à la base le problème de sécurité sur Internet est un problème de comportement. « Si on n’arrive pas à s’accaparer une culture informatique, à se contraindre de suivre la discipline qu’il faut avoir vis à vis de ces technologies, on pourra pas se prémunir de beaucoup de perte de données » affirme Daouda Sorgho.

Comme recommandations à ce problème, les participants ont décidé de créer un cadre d’échange pour informer la population sur les dangers du web, recenser les cas d’arnaques et les publier à l’attention des usagers et de faire une charte de bonne conduite pour les usagers dans les cybercafés. L’Etat devrait former aussi former et doter les forces de l’ordre des moyens efficaces pour lutter contre ce nouveau fléau.

Roukiattou Ouédraogo, B-ntic

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