E-gouvernance

La sécurité informatique est une affaire de comportement

Quelques témoignages sur la sécurité informatique à Bobo lors du séminaire sécurité informatique

« Ici on néglige la sécurité informatique, en Europe par exemple dans les entreprises pour avoir accès à l’ordinateur qui contient les données, il faut traverser au moins trois portes codées. On protège les données plus que les hommes » renchérit Sylvestre Ouédraogo.

Pour Madame Ouattarra, représentante de l’Association des Secrétaires Professionnels du Burkina, au-delà des problèmes de perte de données ou de destruction de l’équipement informatique il y a un problème social qui se pose en matière d’internet. « Au départ ces messages qui proposaient de faire des affaires sincèrement dit j’y croyais. J’ai même une fois pris soin d’y répondre, de téléphoner et il avait même un rendez-vous sur Ouagadougou. A la veille de mon départ, le monsieur en question me fais savoir qu’il ne pourra pas venir. Mais il m’a demandé de me rendre à l’aéroport de Ouagadougou, pour récupérer un paquet et remettre à un certain monsieur qui doit venir de Lomé. Je lui ai renvoyé un message lui disant que je veux bien cette collaboration, mais je ne peux pas aller prendre un paquet dont j’ignore l’expéditeur et le destinateur. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, je n’ai pas reçu de réponse. Imaginé donc ceux à quoi s’exposent ces milliers d’ enfants connectés, entrain de chercher des amis ou des bourses, s’interroge madame barry.

M. Sawadogo, gestionnaire du centre de l’AUF, dira que c’est un problème de sensibilisation. « Chaque jour je vois des enseignants ou des étudiants lorsqu’ils arrivent la première chose qu’ils savent de l’Internet c’est le mail. La plupart sont également tentés par les propositions d’affaire ou de bourses d’études. Il arrive que certains me demandent de faxer un courrier et quand je leur demande est ce que tu connais la personne, ils me répondent oui, mais seulement dans les échanges via internet. Donc il y un réel besoin d’information et de sensibilisation à tous les niveaux.

Au-delà de la sensibilisation, les différents acteurs ont déploré le manque de cadre juridique en matière de cybercriminalité au Burkina. « La sécurité n’a pas toujours suivi le développement et c’est pas seulement au niveau de l’Internet Tous ce que la police ou la gendarmerie fait en matière de cybercriminalité concerne généralement des plaintes pour escroquerie via Internet. Mais quand ces plaintes arrivent, on n’a pas toujours les moyens d’identifier exactement d’où cela vient si bien qu’on fait des prises et on arrive à attribuer ou à retenir des personnes qui pourraient intéresser l’enquête. Il s’agit le plus souvent de personnes de nationalité étrangère qui sont chaque fois dans les cybercafés. Sur cette base ces personnes sont poursuivies sur chef d’accusation d’escroquerie. Mais il n’y a pas à proprement dit en matière d’informatique ou d’Internet des articles du code pénal qui répriment, confie un commissaire de la Police Nationale.

Face aux multiples inquiétudes et craintes exprimées par les participants, M. Zongo a tenu à souligner qu’on ne doit pas arrêter la jeunesse qui s’est lancée sur l’autoroute de l’information. Seulement il faut les informer, les sensibiliser pour qu’ils corrigent leur manière de faire et d’utiliser l’Internet. C’est cette bataille que l’IICD compte enclencher avec tous les acteurs présents.
La séance a pris fin avec la présentation d’un CD-Rom sur la sécurité informatique réalisé par l’IICD. Tous les participants ont reçu gratuitement ce CD-Rom qui leur permettra de s’informer et d’installer des logiciels de protection sur leur ordinateur.
Les participants ont décidé de la mise en place d’un cadre d’échange d’information sur le sujet bientôt.
Roukiattou Ouédraogo, B-ntic

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