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Fatiguée de ce système et en ayant trouvé d’autres encore plus puissants, l’Amérique lâcha prise et intéressa son monde universitaire et son réseau d’affaire à cette nouvelle affaire. Le vent de la libéralisation soufflant sur la planète et l’Amérique cherchant de nouveaux marchés, on lâcha donc un triple W, afin d’agrandir une assiette de plus en plus rongée.
Le monde s’empara de ce nouveau canal pour y déverser ce qu’il avait à échanger et à partager, que ce soit le bien ou le mal. De toutes les façons, c’est bien là des notions relatives.
Las d’expérimenter des approches multiples dans les pays en voie de développement (qui se refusaient à se développer, disaient certains), les tenants du Développement trouvèrent là une nouvelle recette pour rattraper le prétendu retard. Celui que l’histoire récente avait en un siècle construit.
Nous en sommes donc à ce stade, observant les étranges mutations s’opérer. Dans la désespérance, nous espérons quand même qu’elles nous conduiront à bon port !
Sylvestre Ouédraogo dans "l’Ordinateur et le Djembé", harmattan ; 2003