E-agriculture

Le Mariage entre Artisanat et Nouvelles Technologies au SIAO

Le Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) 2006 s’est tenu du 27 octobre au 5 novembre 2006. Quand on parle du SIAO tout le monde voit côté art et culture. On oublie le côté communication qui existe entre les acteurs, entre acteurs et clients/visiteurs ou entre simples curieux de la manifestation. Alors, on oublie que sans les moyens de communication certains pays ne seraient même pas au courant du SIAO à plus forte raison témoigner de leur présence.

Dans l’enceinte du salon, il était très difficile de faire 50 mètres sans voir quelqu’un entrain de téléphoner, entrain de manipuler un téléphone ou à l’écoute de talky walky. En plus des ces outils de communication personnel, il y avait des télécentres : des télécentres fixes, des télécentres cellulaires fixes et des téléphones cellulaires mobiles. A cela il faudrait ajouter les maisons de communication qui font des prestations de services directement sur place et les banques (Bank Of Africa, Banque Commerciale du Burkina Faso, Banque Régionale de Solidarité, ...) qui font des prestations avec en relations avec leurs sièges.


Durant ce SIAO 2006 un stand a attiré notre attention : c’est le BUSINESS CENTER de KLASS AFFAIRE. Nous nous sommes alors rendu dans ce stand plusieurs fois pour effectuer un appel. Mais ce dimanche 5 novembre notre visite avait un autre objectif, celli de recueillir des informations sur le bilan de fonctionnement du BUSINESS CENTER.

Le BUSINESS CENTER est situé du côté Est du SIAO juste derrière le nouveau pavillon climatisé. Le BUSINESS CENTER est un cyber café en fait. Il fournit un accès Internet via ADSL du fournisseur Fasonet de l’Office National des Télécommunications du Burkina Faso (ONATEL). Le centre dispose aussi d’un télécentre, d’un salon de café qui fournit de la boisson, du café, des fritures, etc. A notre arrivée nous avions été accueilli par Poro Aboubacar gérant du cyber, Bénédicte Bationo monitrice du cyber, Kaboré Adjaratou Gérant du télécentre et Maxim Ouédraogo Gérant adjoint de KLASS AFFAIRE.

Après les présentations d’usage nous avions effectué des entretiens avec une partie du personnel et la clientèle du cyber. Voici la substance de ces interviews.

Mr Poro gérant du cyber café

Mr Poro pouvez-vous nous présenter brièvement KLASS AFFAIRE ?
KLASS AFFAIRE est une maison de communication. Nous possédons 6 cybers cafés dans la ville de Ouagadougou plus celui du SIAO. Nous avons aussi des télécentres à travers la ville. Les 6 cybers existent depuis longtemps. Celui du SIAO a été ouvert le 27 octobre et doit fermer ce soir.

Pouvez-vous alors nous faire le bilan de fréquentation du cyber depuis le 27 octobre jusqu’à aujourd’hui 5 novembre ?
Oui, (Rire) le cyber s’ouvre le matin entre 7h30 et 8h et se referme le soir à 22h. L’affluence des clients dans le cyber varie. Il y a eu des jour où entre 8h et 16h nous avons eu 50 internautes et souvent plus. L’équipe de 16h à 22h peut aussi faire le même score. Dans tous les cas on se plein pas quant à la fréquentation du cyber.

A combien coûte alors un ticket de connexion ?

Nous faisons deux types de ticket. Il y a les tickets de 30minutes qui coûtent 250 FCFA et les tickets d’une heure qui coûtent 500 FCFA. Nous ne faisons que ces deux tickets.

Parmi les deux types de tickets quel est la préférence des internautes ?
Généralement, se sont les tickets d’une heure qu’ils préfèrent.

Vous aviez dit au départ que vous aviez 6 cybers dans la ville de Ouagadougou, si vous deviez faire un classement en terme de rendement financier, le BUSINESS CENTER du SIAO occuperait quel place ?
(Silence !!! Pendant quelques seconde). Le SIAO, serait classé après celui de Bassawarga, celui de Hamdalaye et celui de Cissin. Cela veut dire qu’il serait classé en 4ème place.

Mademoiselle Bationo

Mlle Bationo quelle catégorie de personnes fréquentent ton cyber ?
Tout le monde fréquente ce cyber. Il y avait ceux qui ne savait pas lire. Ils viennent pour créer une boîte, je les assiste gratuitement. Ils paient un ticket de 250 FCFA et je crée la boîte pour eux. Parmi les clients, il y avait aussi des étrangers (comprenez par là des occidentaux,des asiatiques et des arabes).

Ces clients venaient-ils pour faire la recherche, pour lire un courrier ou pour quoi d’autre ?
La plupart des clients venaient consulter leurs e-mails. La recherche je n’en ai pas vu. Mais il y avait certains qui venaient avec des téléphones portables pour envoyer des images à des correspondants. Ceux-là demandaient parfois de l’assistance à du matériel de transfère d’image.

Qu’est que vous n’aviez pas apprécié au cyber pendant ce SIAO ?
Ce que je n’ai pas aimé c’est les coupures de connexion. Par jour nous connaissons au moins au moins deux à trois coupures entre 8h et 16h. Ces coupures durent entre 5 et 10 minutes généralement. Ces coupures rendent les clients très nerveux et souvent, ils demandent à être remboursés. Soit nous les remboursons ou nous ajoutons le temps perdu sur le ticket de connexion qu’ils ont payé. Nous souhaitons alors que les fournisseurs d’accès corrigent ces pannes qui n’arrangent personne.

Kaboré Adjaratou gérante du télécentre de BUSINESS CENTER

Quelles sont vos heures d’ouverture et de fermeture ?
Je suis seul dans le télécentre contrairement au cyber où il y a deux monitrices qui se remplacent. Je monte à 9h et je ferme à 22h. Les samedis et les dimanches nous fermons à 23h.

Combien de clients recevez vous par jour ?
Par jour je reçois entre 80 et 90 clients.

Les appels effectués par les clients sont-ils des communications locales ou internationales ?
Non, les gens viennent appeler à l’étranger. Il y a trop de télécentre dans la cours SIAO pour les appels locaux ces gens préfèrent y rester.

Mr Maxim Ouédraogo gérant adjoint de KLASS AFFAIRE la maison mère de BISNESS CENTER

Mr Ouédraogo qu’est-ce qui a motivé votre présence au SIAO ?
Nous sommes venus au SIAO parce que nous avons voulu nous faire connaître. Ce stand avons de nous décider à le louer à 300 000 FCFA notre objectif n’était de nous faire beaucoup d’argent mais seulement nous avons voulu nous faire connaître par le public ouagalais.

Pensez-vous avoir atteint vos objectifs de départ ?
Oui, parce que depuis l’ouverture du SIAO jusqu’à ce jour beaucoup de personnes ont transitées dans ces locaux. Parmi ces clients il y avait beaucoup de burkinabè. Nous pensons avoir atteint nos objectifs. Aussi nous pensons qu’avec les recettes nous pourrions couvrir les charges que nous avons engagées dans la réalisation du BISNESS CENTER du SIAO.

Puisse que vous sembliez satisfait, y-a-t-il quelque chose que vous regrettez ?
Oui, surtout les coupures intempestives de connexion. Ça nous n’avons pas du tout apprécié cet état de fait. Nous pensons que les fournisseurs d’accès Internet gagneraient à nous fournir un service de qualité car nous sommes leurs raisons d’être comme les clients le sont aussi pour nous.

Mr Ouédraogo avez-vous autre chose à ajouter ?
Non, sauf vous dire merci pour ce que vous faites. Nous pensons qu’à travers vous les fournisseurs d’accès Internet vont entendre notre cri de cœur.

Après avoir entendu le personnel du BUSINESS CENTER nous avons approché Mr David Garcia Lopez espagnol dessinateur de la fondation FISA (www.fundacion.fisa.com) client du cyber.

David qu’est-ce qui vous a amené dans ce cyber ?


Je suis venu au SIAO, j’ai ma famille, mes amis et mes collègues en Espagne avec qui j’échange chaque jour. Je fréquente ce cyber depuis le début du SIAO, c’est le seul mais je suis satisfait du service. Je suis là dans le cyber ce soir pour créer une boîte pour mon ami Ouédraogo Rachid. C’est un ami que je viens de connaître au SIAO. Pour garder le contact avec lui, je suis venu lui créer une boîte électronique.

Y-a-t-il une différence entre ce cyber et ceux de l’Espagne au point de vue vitesse de connexion ?

Oui, il y a une différence. Dans mon service la connexion que nous utilisons est plus rapide que celui de ce cyber. Mais il y a des cybers que je fréquente en Espagne qui ont la même vitesse de connexion que ce cyber. Pour ouvrir des photos que j’ai reçues dans mon mail je mets plus de temps pour les visionner.

Charles Dalla pour Burkina NTIC

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