E-agriculture

La filière Karité et les TIC

« Je crois que le réseau deviendra un jour le grand magasin planétaire ou les animaux sociaux que nous sommes vendront, négocieront, investiront, marchanderont, choisiront, débattront, flâneront, se rencontreront. Ces propos futuristes de Biles Gates semble avoir retenu l’attention des acteurs de la filière Karité du Burkina Faso. Raison pour laquelle la Table Filière Karité a placé la 5ième édition de sa bourse du karité sous le thème l’accès au marché du beurre de karité par les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) Cette rencontre a eu lieu les 07 et 08 décembre 2006 à la chambre de commerce de Bobo-Dioulasso.

Placée sous le haut parrainage du ministre du commerce, la cérémonie d’ouverture a été présidée par son secrétaire général. Dans son allocution ; ce dernier a souligné la place grandissante de la filière Karité dans l’économie du Burkina. Les quantités à l’exportation sur le marché mondial varient entre 60 000 et 80 000 tonnes annuellement pour les amandes contre 15 000 tonnes annuellement de beurre de karité.

Institué en 2002 par la Table Filière Karité (TFK), la Bourse du Karité se un événement commercial et un cadre de réflexion interprofessionnelle des opérateurs de la filière sur le plan national, régional et international.

A l’heure de la mondialisation des économies, se faire connaître et vendre via Internet devient de plus en plus un argument commercial incontournable. Par ailleurs, la décision de l’Union européenne d’autoriser l’utilisation de graisse végétale, dont le beurre de karité, dans la fabrication du chocolat crée de nouveaux débouchés. La Suisse, le Japon, les États-Unis et le Canada utilisent surtout le beurre de karité en cosmétologie.

La table filière a choisi ce thème pour attirer l’attention des acteurs de la filière sur la nécessité d’intégrer l’utilisation des nouvelles possibilités de communication pour être vu et être plus compétitifs ce marché mondial. Pour Hamza Koné président de la table filière karité l’objectif de cette 5ième édition c’est de permettre aux acteurs de l’interprofession à savoir les transformateurs artisanaux et industriels, les commerçants et exportateurs à se familiariser aux TIC et à commercer sur le net. Le beurre de karité burkinabé est beaucoup demandé à l’extérieur malheureusement nous n’avons pas accès aux TIC pour le promouvoir. Raison pour laquelle nous avons placé cette 5 ième édition de la bourse du Karité sous la question de l’accès aux marchés par les TIC renchérit- il

En marge de la traditionnelle exposition vente des produits du karité, les deux jours de travaux ont permis aux participants de s’informer sur les opportunités des TIC.
A cet effet, Burkina NTIC a été invité pour partager avec les participants son expérience et son expertise en matière de TIC pour le développement..

M Ousséni Zongo et Mme Roukiattou Ouédraogo représentant respectivement IICD et Burkina NTIC ont pu présenter leur organisation. Ces présentations ont permis aux acteurs de la filière karité de savoir les domaines d’intervention de IICD et de Burkina NTIC. Mme Ouédraogo a tenu à souligner que Burkina NTIC se veut un cadre d’échange et de partage de connaissance sur les TIC. Raison pour laquelle elle a invité les acteurs de la filière Karité à s’y intéresser afin de profiter de l’expérience de son sous réseau TIC et agriculture.

Pour répondre à la problématique du thème de cette année, la représentante de Burkina NTIC a également donné une communication sur le commerce électronique ou e-commerce. On retient de sa communication que dans le e-commerce a l’état pur : le vendeur expose son produit sur le marché virtuel (cdrom, page web...) L’acheteur l’examine à l’écran, clique sur un bouton et valide la commande. En validant sa commande deux opérations se font simultanément. Le vendeur reçoit une information lui signifiant que son compte bancaire a été crédité et il a l’obligation d’envoyer le produit ou le service a l’acheteur. Ce dernier avait auparavant donné son adresse physique. Mais pour que tout cela soit une réalité, il faut que le vendeur ait un site web avec une plate-forme de vente en linge. Il faut aussi que l’acheteur dispose d’une carte de crédit accepté par la banque du vendeur.

L’avantage de vendre sur Internet est qu’on peut toucher le plus grand nombre de personne. Aussi on est accessible a tout moment et sur tous les continents. A l’état actuel, a t-elle notifié le e-commerce ne peut pas se faire facilement au Burkina Faso. Les plate-formes on line sont presque inexistantes et les moyens de paiement numériques rudimentaires.
C’est la raison pour laquelle présentement le commerce électronique se fait en Afrique en général et en particulier au Burkina avec une certaine dose d’intermédiation. On peut par exemple proposer ses produits en ligne mais vendre physiquement.

Comme recommandations, la communicatrice a exhorté les acteurs de la filière karité à s’informer, se renseigner, se former et à monter des projets à composantes TIC pour les affaires.
Il ne faut surtout pas attendre que toutes les dispositions du e-commerce se présentent a nous mais apprendre à intégrer le potentiel existant. Surtout il faut savoir adapter les TIC a nos besoins et a nos réalités insiste-t-elle.
En plus de ces communications sur les TIC, deux autres communications ont été données. Il s’agit de la communication sur les progrès réalisés en matière de greffage et du cernage du karité et la présentation du Centre Pilote Karité.

Cette année encore, la bourse du karité a enregistré la participation des acteurs de la filière karité du Burkina, du Mali et du Ghana. Etaient également de la partie des courtiers et acheteurs internationaux."Nous avons démarré nos activités en juin 2006. Pour le moment nous travaillons avec les productrices du Ghana. Ce qui nous intéresse ici à la bourse du karité c’est d’apprendre un peu plus sur le beurre de karité burkinabé. Mais aussi avec les acteurs présents voir quelles sont les possibilités d’extension de notre réseau avec le Burkina, nous confie Fanny Leclerc de la Savanna Food Compagny basé au Ghana.

La bourse du Karité a bénéficié de l’appui financier du Projet Mistowa. Ce projet a également mis à la disposition de la table filière karité une plate-forme de e-commerce. Il s’agit du TradeNet.biz, table filière karité. Tous les participants ont été invités à s’enregistrer gratuitement sur cette plate-forme. A partir de ce site ils pourront faire connaître leur offres ou les prix pour de nombreux produits agricoles sur des centaines marchés en Afrique de l’Ouest. Ils peuvent aussi créer leur site web. Il ont également la possibilité de s’inscrire à des alertes de prix ou d’offre par mail.

Roukiattou Ouédraogo Burkina NTIC

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