E-agriculture

E-agriculture : les promoteurs font le point de 2006

Dans le cadre du volet suivi évaluation des projets TIC et agriculture soutenu par Institut International pour la Communication et le développement (IICD) au Burkina , la salle de réunion de l’Eau vive, a abrité le lundi 18 décembre 2006, un focus group des responsables de ces projets.

En rappel, depuis 2004, l’Institut International pour la Communication et le Développement (IICD) accompagne au Burkina Faso six projets oeuvrant dans le cadre de l’intégration des TIC dans leur activité pour davantage d’efficacité et pouvoir sur les marchés.

Il s’agit de l’ONG Sahel Solidarité sur un projet de sensibilisation sur l’hygiène de l’eau, IABER (Institut Africain de la Bio-économie rural) sur un système d’information sur les prix des produits agricoles, l’association des femmes Pag La Yiri pour une radio Communautaire et un centre multimédia, la FEPPASI (la fédération des producteurs professionnels agricole de la Sissili) dans le domaine de l’amélioration de leur système de communication et de commercialisation et l’association Songtaab-Yalgré pour la promotion de la filière karité à travers les TIC.
L’objectif de la rencontre, faire connaître aux responsables des différents projets, les résultats d’analyse des questionnaires de l’évaluation. La réunion a enregistrée la participation de François Laureys, Chargé des projets pays pour le Mali et le Burkina Faso au compte de IICD. Elle a été était animée par Daniel Thiéba, consultant suivi évaluation pour les projets IICD au Burkina Faso. Selon Mr Tiéba cette rencontre se justifie par le fait qu’elle permet de discuter avec les acteurs du projet des conclusions du questionnaire d’évaluation. Par ailleurs, c’est une occasion de faire une analyse comparée sur les trois projets pour lesquels les données ont pu être collectées et analysées. C’est aussi une occasion pour partager ces conclusions avec ceux qui ne sont pas encore dans la dynamique. La dizaine de personnes qui a pris part à cette rencontre a discuté autour de deux principaux points : le compte rendu de l’évaluation du projet de sahel solidarité, de FEPASSI et de IABER, et la formulation de suggestions pour l’amélioration des résultats de 2007.

Points sur l’évaluation

En ce qui concerne les caractéristiques des répondants, Il ressort des fiches d’enquêtes des 3 projets évalués que la majorité des personnes ayant répondu habitent dans la campagne. Par exemple en ce qui concerne Sahel solidarité, ils représentent 82,5%, pour FEPASSI 64%. Sur ce plan le projet après deux ans d’activités semble répondre aux attentes des acteurs.
Un autre fait marquant, on note que la majorité des personnes ayant répondu aux enquêtes sont de sexe masculin. Pour IABER, ils représentent 68,2%, FEPASSI 64%, Sahel Solidarité 65%.
En ce qui concerne la performance des projets
Le projet est basé d’une part sur le développement des capacités techniques des acteurs à la maîtrise les outils de communication moderne, d’autre part sur l’accessibilité à ces outils. La proportion des personnes satisfaite est forte pour la qualité de l’information, la formation, ainsi que la qualité du service. Pour ces dimensions, au sein de IABER, le pourcentage avoisine 60% des personnes interrogées. Par contre, en ce qui concerne le site web, le niveau de satisfaction est relativement faible (seulement 20% satisfait).

Pour FEPPASI, la proportion des personnes satisfaite (très satisfait et partiellement satisfait combiné) est plus de 75% pour la formation (76%), l’assistance technique (79%), la qualité de l’information (76%), l’assistance technique (79%), la qualité du site web 32% satisfait, mais on note aussi que plusieurs personnes ont indiqué sans objet (40%) en ce qui concerne le site web.

Pour Sahel solidarité les activités de formation ont un niveau élevé de satisfaction. Contrairement à l’appréciation sur l’assistance technique. On remarque que le site web enregistre un niveau fort de sans objet, révélateur du fait que les personnes concernées n’y ont pas accès. Cela peut s’expliquer par le fait que la connexion en milieu rural reste encore déficitaire.

Appréciation des Résultats et impact du projet

Globalement, les personnes impliquées sur l’ensemble des trois projets estiment avoir atteint leurs objectifs. Pour IABER, d’une manière générale, les participants estiment que le projet leur a ouvert de nouveaux horizons, leur a permis de bien appréhender le potentiel des TIC pour leur secteur d’activité . Environ 85% des personnes interrogées estiment que grâce à ce projet, ils voient des perspectives TIC qu’ils n’avaient pas perçu auparavant. De manière synthétique, en considérant l’indice retenu pour apprécier la sensibilisation, ils sont 76% à estimer que le projet a eu un effet de sensibilisation à leur égard vis-à-vis des TIC ainsi que de leur utilité.
Ce chiffre est plus important pour Sahel Solidarité car l’indice retenu pour le calcul de la sensibilisation donne 90%.

Résultat en terme de renforcement des capacités

Au sein de IABER : le projet a permis aux participants de renforcer ou d’acquérir des compétences utiles dans le domaine informatique. Près de 95% des personnes interrogées estiment que ce projet contribue à leur donner plus de confiance. Près de 93% des personnes estiment qu’a présent ils connaissent mieux l’importance de l’information pour le commerce. Toutefois moins de 50% des répondants estiment qu’ils ont acquis d’autres compétences.

De manière synthétique, en considérant l’indice retenu, ils sont 70% à estimer que le projet a eu un renforcement de capacités positif à leur endroit.
FEPPASI de manière synthétique, en considérant l’indice retenu, ils sont 58% à estimer que le projet a eu un renforcement des capacités positif à leur endroit.
Sahel solidarité le résultat pour cette organisation est de 85%.

Résultats en terme d’impact économique

IABER près 70% des personnes interrogées estiment qu’avec le projet, ils obtiennent de meilleurs prix pour leur produits. Et près de 86% estiment qu’à présent, ils connaissent mieux le prix qu’il peuvent demander pour leur produits.

Toutes fois en considérant l’indice synthétique de calcul de l’impact économique, on remarque qu’ils sont 50% à estimer que le projet a un impact économique positif à leur endroit. FEPASSI en considérant l’indice synthétique de calcul de l’impact économique, on remarque qu’ils sont 58% à estimer que le projet à un impact positif a leur endroit. On peut donc penser que les objectifs de développement et de préoccupation centrale du projet sont atteints dans une certaine mesure.
Il n’y a pas eu de calcul sur l’impact économique du projet sahel solidarité, parce que la plupart des questions relatives à ces impacts n’étaient pas adaptées au contexte du projet

Recommandations pour 2007

Pour 2007, les acteurs des projets ont fait un certain nombre de recommandations :
- Implication des acteurs de terrain dans le suivi évaluation
- Simplification et adaptation des questionnaires
Organisation de focus group au sein de chaque projet
- Intégration du suivi évaluation dans le management des différents projets
- Meilleurs prise en compte de l’aspect genre dans les projets.


Roukiattou Ouédraogo bntic

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