E-agriculture

Deux ans après le lancement du projet...

Deux ans après le lancement du projet Développement agricole, rural et Jeunesse dans la société de l’information (Ardyis) par le CTA, Ken Lohento, son coordonnateur dresse le bilan.

Afrique Agriculture : En quoi consiste le projet Ardyis ?

Ken Lohento : Ardyis est un projet du Centre technique de Coopération agricole et rurale (CTA), une institution conjointe des Etats ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) et de l’Union européenne. Il a pour objectif de sensibiliser et de renforcer les capacités des jeunes sur les enjeux de l’Agriculture et du Développement rural en utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la Communication (Tic). Nous organisons des ateliers de formation sur l’utilisation des Tic dans l’agriculture pour montrer aux jeunes en quoi ils peuvent avoir des opportunités en comprenant ces enjeux là. Le CTA favorise la création de réseaux pour que ces jeunes puissent échanger sur les enjeux de l’agriculture et l’utilisation des Tic dans ce secteur. À travers nos différentes plateformes d’échange, beaucoup d’informations leur sont envoyées sur les opportunités qu’ils peuvent avoir dans l’agriculture en utilisant les Tic. Nous essayons ainsi d’atteindre davantage de jeunes pour leur montrer qu’ils peuvent aider le secteur agricole à se renforcer et en même temps, trouver des opportunités d’emploi.

A.A. : Quelles sont les actions entreprises par Ardyis pour renforcer les capacités des jeunes ?

K.L. : Nous avons tenu une formation sur le web 2.0 pour le développement en mars 2011 au Ghana. Trois ateliers, liés à d’autres activités, ont été organisés pour sensibiliser sur les enjeux de l’Agriculture. Par exemple, dans le cadre de la remise des prix du concours YoBloCo (Youth in agriculture blog Competition), nous avons organisé une journée de discussion avec les jeunes sur l’utilisation des Tic pour renforcer les opportunités de la jeunesse dans le secteur agricole et en milieu rural. Nous en avons profité pour recueillir leurs opinions et suggestions sur les activités que nous mèneront. Auparavant, un atelier avait également été organisé à Accra sur les enjeux de l’agriculture pour les jeunes et un autre s’est tenu en mars 2012 à Addis Abeba (Ethiopie) sur les Tic dans l’entreprenariat agricole.

Nous facilitons la participation des jeunes à des rencontres organisées par d’autres acteurs internationaux ou par le CTA. Deux listes de discussion ont été créées sur Internet. Des informations y sont diffusées et échangées presque quotidiennement sur les opportunités d’emploi, les enjeux du secteur agricole, les conférences ou actions organisées par les organisations internationales du domaine, etc. Ces listes ont au total près de 500 personnes. Nous avons également une page Facebook sur laquelle il y’a plus de 700 abonnés et au moins 90% sont des jeunes âgés entre 18 et 35 ans.

A.A. : Quel est le bilan deux ans après ?

K.L. : Il y a d’abord un impact au niveau des personnes qui reçoivent nos informations (à travers Facebook ou nos listes de discussion) et des participants aux conférences et ateliers, bien qu’il soit difficile à mesurer. Plusieurs jeunes, ou organisations de jeunes ont eu des prix lors de divers concours. Le concours initial des essais a par exemple permis de récompenser six jeunes. Ils ont reçu des certificats, trophées et montants en espèces. Dans le cadre de la compétition qu’on a organisé avec le Nepad en 2011 sur l’entreprenariat agricole basé sur les TIC, il y a eu douze lauréats. Le concours YoBloCo a attribué des prix à six personnes.

Des jeunes ont été également impliqués dans des activités portant sur les politiques agricoles gérées par d’autres collègues du CTA. Certains ont même obtenu des consultations rémunérées. Des jeunes du Burkina Faso, du Sénégal et de l’île Maurice ont trouvé des emplois ou des stages. Ardyis a entre autres partenaires, le Forum for Agricultural Research in Africa (FARA), l’Association Yam-Pukri, l’African Network for Agriculture, Agroforestry and Natural Resources Education (ANAFE), Pacific Agriculture and Forestry Policy Network (PAFPNet), Caribbean farmers’ Network (CAFAN) et l’Organisation African Youth Foundation (AYF).

Propos recueillis par Anne Matho

Source : “Afrique Agriculture” Magazine n°390, Septembre-Octobre 2012

http://annematho.wordpress.com/2012/08/29/grace-a-ardyis-des-jeunes-ont-trouve-des-emplois/

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