La Communauté cotonnière internationale s’est mobilisée pour la 67e réunion plénière du Comité consultatif international du coton (CCIC), qui se tient dans notre capitale du 17 au 21 novembre 2008. Dans un contexte aussi difficile, elle entend s’appuyer sur les technologies pour pérenniser la filière.

Créé en septembre 1939, le Comité consultatif du coton (CCIC) regroupe à ce jour 44 pays membres dont le Burkina Faso. Ce Comité, dont le siège est à Washington, a pour principales missions d’observer et de suivre l’évolution de la conjoncture relative à la situation de l’économie cotonnière mondiale ; de réunir ; de diffuser et de tenir à jour des statistiques techniques et autres données complètes concernant la production, le commerce, la consommation, les stocks, les prix du coton, des fibres et des autres produits textiles dans le monde ; de servir de cadre pour les échanges de vues au niveau international sur les questions intéressant le coton, pour ne citer que ceux-là.

C’est la 4e fois depuis sa création que le CCIC tient sa réunion plénière sur le continent africain, c’est dire que notre pays a été honoré en abritant la 67e réunion. Le choix du Burkina s’explique, entre autres, par la crédibilité que cette instance à notre pays, qui s’est illustré dans le leadership sous-régional et international, sur le dossier et l’initiative sectorielle en faveur du coton, au sujet duquel le président du Faso s’est personnellement investi.

La rencontre de Ouaga réunit environ cinq cents (500) personnes venues de cinquante-six (56) pays et une dizaine d’organisations internationales. L’ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre, Tertius Zongo, représentant le président du Faso.

Le chef du gouvernement a demandé une minute de silence à la mémoire de la soixantaine de victimes de l’accident du samedi dernier à Boromo. Le président du Comité d’organisation, Célestin Tiendrébéogo, a dépeint dans son intervention le contexte actuel de la filière coton.

Chute drastique des prix du coton, augmentation des prix des intrants agricoles ; pluviométrie capricieuse dans la plupart des pays producteurs en Afrique, baisse des rendements aux champs, renchérissement des coûts des denrées, et nous en oublions. Conformément au thème de la rencontre, "Technologies pour le développement du coton", il a relevé que le Burkina est le seul pays en Afrique de l’Ouest à avoir fait des avancées visibles dans le domaine du coton transgénique.

Ce qui va servir de tremplin pour exposer aux participants l’expérience du Burkina dans le domaine des technologies appliquées au coton. La présidente du CCIC, Cécilia Marincioni, s’est félicitée de la mobilisation de la Communauté cotonnière internationale et a exprimé ses attentes à l’égard de cette rencontre.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Mamadou Sanou, a fait remarquer que le coton contribue à assurer une sécurité alimentaire et à améliorer les conditions de vie en milieu rural des pays en développement tant en Afrique, en Asie qu’en Amérique Latine. Mais il est en crise depuis les 5 dernières années, et il faut s’atteler, selon lui, à y trouver des solutions.

Abdou Karim Sawadogo/ http://www.lobservateur.bf/spip.php?article9655