E-gouvernance
Les centres d’accès à Internet communément connus sous le nom de cybercafé s’installent dans les différentes villes et plus loin encore dans les zones rurales où la couveture téléphonique n’est pas encore parvenue.
Ces diverses connexions se font via le RTC, l’ADSL et le Satellite(VSAT, CDMA, CPL,WIMAX).
Au sein de ces structures, des services publiques sont offerts :
Services Publics
La connexion à Internet
Les impressions de pages
Les formations(individuelles ou collectives) sur les applications Microsoft et autres applications connexes.
Les initiations sur Internet et même des formations à distance…
Cependant, force est de reconnaître que certains d’entre eux ne se pérennisent pas parce que confrontés à des difficultés.
Le cas du Point d’accès aux infos routes pour la Jeunesse de Koudougou (PAJEK) en est un exemple.
Séance de formation individuelle d’une élève au PAJEK en 2007
En effet depuis février 2008, et jusqu’à l’heure où nous mettons ce article en ligne, ce centre à fermé les portes. Les raisons sont entre autres :
la fin des subventions des bailleurs de fond ;
la non rentabilité ;
le départ du principal animateur ;
le remplacement d’une personne compétente pour prendre le relais ;
enfin la préoccupation d’autres activités jugées plus rentables que le cyber.
Quelles voies de solutions pour le PAJEK ?
Dans ces conditions, les membres de l’administration devraient faire des réunions trimestrielles sinon mensuelles pour apporter leur soutien tant sur le plan de la gestion que sur l’apport financier. Ceux-ci permettront de suivre l’évolution des activités et de prévenir tout désagrément.
Autres suggestions :
Pendant la subvention, créer un compte bancaire cyber pour l’encaissement de toutes les recettes. Sinon créer un compte bloqué en vu de pouvoir résister aux dépenses imprévues qui imputeront l’activité.
Le centre peut accroître sa rentabilité en allant au-delà des services ci-dessus cité par :
la Vente de matériels Informatique comme : les clés USB, les adaptateurs de carte mémoire et CD vierges ;
l’ouverture d’un guichet de maintenance Informatique ou la collaboration d’un maintenancier pour dépanner les machines en cas d’incapacité du gérant ;
l’ouverture de cabine téléphonique et/ou la vente de cartes de recharge.
La rémunération de l’animateur selon la qualité de sa prestation ou le rendement de la boîte ;
Le renforcement de capacité de l’animateur à travers des formations pour lui permettre de satisfaire les clients car le domaine de l’informatique est évolutif ;
la prise en considération des suggestions de l’agent dans la gestion.
L’animateur principal peut proposer une ou deux personnes qui subiront un test d’essai pour déterminer leur compétence.
Les cybers centres doivent être vu comme une école ; un établissement scolaire promoteur du savoir Informatique. Capable de palier au manque d’emploi par la formation de personnes compétitives pour les travaux de bureau. Qui sera heureux de voir disparaître un établissement scolaire ? Nous croyons que personne !
En tout état de cause, le centre pourrait être loué à une tierce personne (physique ou moral) pour promouvoir les TIC dans la province du Boulkiemdé particulièrement dans la ville de Koudougou.
NB : Le PAJEK, Point d’Accès aux infos route pour la Jeunesse de Koudougou est le tout premier centre d’accès communautaire à Internet. Il a été créé en 2001 grâce à un financement de la Francophonie (INTIF) et de l’Association Benebnooma de Koudougou.
Voir une vidéo sur les Bonnes pratiques TIC des télécentres
Un cri d’alerte est donc lancé aux autres centres qui sont toujours fonctionnels pour l’instant de prendre des dispositifs pour éviter des circonstances pareilles.
Adama KABORE
Ex-responsable PAJEK
Koudougou