E-gouvernance

Vers la connection des pays de la sous-région par un réseau fibre optique large bande.

A l’initiative des ministres en charge des Télécommunications et des TIC du Burkina Faso et du Ghana, les experts des ministères chargés des Télécommunications et des TIC se sont réunis à l’hôtel Azalaï à Ouagadougou, le 18 novembre 2008.

Cette réunion a pour objectif de servir de cadre d’échanges entre les participants sur les réseaux large bande inter-Etats en préparation de la rencontre des ministres des Etats sus-cités. Ont pris part à cette réunion, les représentants du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger et du Togo.

Ont également pris part à cette rencontre, les représentants de l’Union internationale des télécommunications (UIT), de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), de l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG) et des opérateurs de réseaux et services de télécommunications (CELTEL, groupe ONATEL et TELECEL).

Le ministre Noël Kaboré (centre) et le ministre ghanéen chargé des Tic (extrême gauche) ont présidé cette rencontre des ministres des Tic de la sous région afrique.

Deux interventions ont marqué la cérémonie d’ouverture : celle du représentant régional pour l’Afrique de l’Union internationale des télécommunications et celle du Secrétaire général du ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la Communication du Burkina Faso, pays hôte.

Dans son intervention, le chef du bureau Afrique de l’UIT, monsieur Brahima Sanou, a remercié le Burkina Faso, au nom du directeur du Bureau de développement des télécommunications (BDT) de l’UIT pour avoir accepté d’abriter la présente réunion et pour les facilités mises à la disposition des participants dans le cadre de cette réunion.

Il a situé l’organisation de cette rencontre de concertation dans le cadre des grands engagements et des décisions du « Sommet Connecter l’Afrique », tenu en Octobre 2007 à Kigali dont la vision est de doter le continent d’une infrastructure TIC large bande.

Il a réaffirmé la disponibilité de son organisation à soutenir les Etats dans la mise en œuvre des résolutions et recommandations de la présente réunion et d’une manière générale dans la poursuite des objectifs du Sommet de Kigali.

Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire général du ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la communication a, dans un premier temps, souhaité la bienvenue, au Burkina Faso, aux experts des pays invités et remercié l’ensemble des participants pour leur présence à la présente réunion.

Il a par la suite rappelé l’origine et les objectifs de la rencontre et invité les experts à rester proches de ces objectifs tout en menant des débats francs et constructifs.

Dans sa présentation, le représentant de l’UIT, après avoir rappelé les bases de l’action de son organisation, a énuméré les différents projets d’infrastructures initiés par les organisations régionales et africaines et mis en lumière les objectifs atteints en matière d’infrastructures large bande sur le continent. Il a aussi indiqué les tronçons manquants pour doter notre continent et particulièrement la sous-région d’un réseau de télécommunications haut débit optimisé.

A la suite de sa présentation, les représentants des pays présents ont fait l’état des infrastructures de télécommunications et les plans de développement dans leur pays respectif. Les représentants de l’UEMOA et de l’ALG ont, quant à eux, exposé leurs objectifs en matière de TIC, fait le point de leurs initiatives, exposé les résultats atteints et leurs perspectives.

A l’issue des différentes présentations, les débats des experts ont tourné autour des questions de financement, du régime juridique des réseaux construits avec l’appui des Etats, les échéances de réalisation de certains tronçons large bande.

A l’issue des échanges, les participants ont identifié comme première priorité les chaînons de fibre optique manquants pour la réalisation du réseau intégré haut débit. Il s’agit des tronçons :

Burkina Faso-Niger : ce tronçon, d’une distance d’environ 250 km, va de Koupela à la Frontière du Niger en passant par Fada N’Gourma. Les études pour la réalisation de ce tronçon ont été réalisées ;

Burkina Faso-Bénin : ce tronçon, d’une distance d’environ 181 km, va de Fada N’gourma à la frontière du Bénin. Les études pour la réalisation de ce tronçon ont été réalisées ;

Burkina Faso- Ghana : ce tronçon, d’une longueur d’environ 15Km va de Bittou à la frontière du Ghana. Une étude pour la réalisation de ce réseau a été faite.

Après avoir identifié les tronçons manquants, la réunion recommande :

Tronçon Burkina Faso - Bénin et Burkina Faso - Niger : que l’Etat burkinabè prenne toutes les mesures nécessaires afin que les tronçons manquants puissent être réalisés. L’implication de tous les opérateurs pourrait être envisagée.

Burkina Faso – Ghana : que la partie ghanéenne prenne en compte la réalisation du tronçon nécessaire à l’interconnexion des deux pays à partir de Bakou.

Pour le suivi de la mise en œuvre de la recommandation ci-dessus, la réunion préconise :

- que le président de la réunion de concertation des ministres prenne attache avec les institutions UIT/CEDEAO/UEMOA pour une meilleure coordination de la réalisation des chaînons manquants. ;

- la mise en place de sous-comités bilatéraux de suivi technique composés des pays ayant un chaînon manquant entre eux, notamment : un sous-comité Burkina Faso - Niger, un sous-comité Burkina Faso - Bénin, un sous-comité Burkina Faso - Ghana.

Conscient des enjeux du désenclavement des zones rurales, la réunion recommande qu’une attention particulière soit accordée aux liaisons de désenclavement en examinant entre autres la possibilité d’utilisation des fonds du service universel.

S’agissant du partage d’infrastructures,

Considérant l’importance du partage d’infrastructures entre opérateurs pour la réussite de l’intégration des réseaux et l’utilisation efficiente des infrastructures, la réunion recommande : - aux Etats de veiller à créer un cadre réglementaire propice à faciliter l’accès aux liaisons inter-Etats à l’ensemble des opérateurs et à encourager leurs contributions à la mise en place de ces liaisons ;

- à l’UIT, en collaboration avec l’UEMOA et la CEDEAO d’examiner la faisabilité d’une étude permettant de définir des directives sur le partage des infrastructures dans l’espace communautaire.

En ce qui concerne les stratégies et mécanismes de financement

La réunion a pris note des mécanismes de financement classiques existants, notamment les facilités de la BAD, de la BOAD, le Fonds des télécommunications de la CEDEAO déposé à la BIDC et le Fonds d’appui à l’intégration régionale (FAIR) de l’UEMOA.
La réunion invite les gouvernements à réfléchir sur des mécanismes de financement novateurs y compris des formes associant les opérateurs du secteur.

Au niveau d’implication des gouvernements

La réunion invite les gouvernements à s’impliquer dans la mise en place de l’infrastructure large bande compte tenu de son caractère stratégique pour l’intégration économique et le développement des Etats.

DCPM/MTIC/http://www.sidwaya.bf/politique_4.htm

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