Le réseau Burkina ntic vous présente ses vœux les meilleurs pour le nouvel an qui commence.

La roue a tourné et on redémarre cette nouvelle année avec pleins d’énergies. Grâce à vos contributions diverses, le réseau grandit et se diversifie. Nous souhaitons que d’autres groupes d’échanges thématiques voient le jour cette année et nous sommes prêts à accompagner celles et ceux qui veulent entreprendre cette démarche.

L’année 2008 a été une année pleine d’expériences en TIC pour le développement dans le réseau Burkina ntic. Nous avons constaté que malgré des besoins croissants en formation pointue, la sensibilisation simple sur l’usage des des TIC pour le développement ainsi que la diffusion des bonnes pratiques restent des terrains à renforcer. Nous constatons en effet lors des échanges avec les gens de terrain que tout le monde parle de NTIC, de TIC, de sites webs, mais peu arrivent à faire la différence entre un site web et une adresse mail. Chaque jour, nos frères se font arnaquer sur le web et nous sommes toujours surpris que des personnes que l’on croyaient averties se fassent prendre dans ces jeux dangereux qui changent de facettes.
Les changements de le domaine des TIC sont tellement rapides que nous sommes et seront toujours à l’école pour apprendre et dans le réseau pour partager et échanger nos expériences.

L’Afrique a dompté la plupart des technologies avec une rapidité extraordinaire, ce qui dénote de la capacité d’appropriation de nos populations. La complexité des TIC vient du fait qu’elle revêt un aspect matériel et logiciel et que son usage n’est pas souvent neutre, d’où la nécessité d’accompagner les néophytes et même les chevronnés, d’échanger sur les pratiques, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

Bien de questions trottent dans nos têtes actuellement. La rapidité de diffusion des TIC en Afrique sera t-elle un catalyseur pour le développement et à quel prix, le fait que nous pensons que le monde est globalisé parce que je peux voir en direct des évènements qui se déroulent à l’autre bout du monde nous avance t-elle à quelque chose ? ne peut elle pas créer des frustrations encore plus grandes du regard de l’autre, l’autre à qui on exhibe la misère et l’un les jolies facettes ? comment utiliser ces outils pour réorienter notre propre regard, notre propre vision de notre environnement que nous ignorons par ailleurs ? comment travailler dans un univers et apprendre à voir des différences quand les personnes elles mêmes arrivent à ignorer leurs comportements d’antan, je veux parler du fait que presque personne ne peut dire comment il arrivait à vivre sans le téléphone mobile.

En effet parler d’avancements ou de progrès est facile à appréhender dans une situation de comparaison alors que nous constatons que tout avance en même temps. le pauvre de 1989 est différent de celui de 2009. en 1980, peu de personnes avaient accès au téléphone et peu pouvaient avoir un poste téléviseur noir et blanc. De nos jours, ce sont des objets devenus usuels et tellement ordinaires que nos regards se tournent vers d’autres critères.

Bonne année et que 2009 soit productive en idées et en actions...

Sylvestre Ouédraogo
Le Coordonnateur.