E-gouvernance
« Demander le report des élections couplées (municipales et législatives) du 2 décembre 2012 afin de proroger l’enrôlement biométrique et exiger le respect des dispositions du Code électoral ». Ce sont les objectifs du point de presse tenu ce jeudi 13 septembre 2012 à Ouagadougou par une coalition de 17 partis politiques de l’opposition.
Cette conférence de presse, selon les partis signataires de la déclaration liminaire, fait suite à une correspondance datant du 10 septembre 2012 adressée au président du Faso, Blaise Compaoré et lui réclamant une prorogation de l’enrôlement biométrique. « Sur un potentiel de 8 millions d’électeurs, 4 millions environ ont pu s’inscrire.
Ce qui veut dire mathématiquement qu’une moitié des burkinabè en âge de voter n’a pas pu s’inscrire sur la liste électorale. Devant ce constat et dans le but de renforcer la démocratie, la stabilité et la paix dans notre pays, nous avons demandé au chef de l’Etat de prendre un autre décret convoquant le corps électoral à une nouvelle période », a laissé entendre Ablassé Ouédraogo, président du parti « Le Faso Autrement » et porte-parole des signataires.
Pour lui, la tenue de l’enrôlement en période hivernale, les insuffisances observées dans la campagne d’information et de communication et la non maitrise de la technologie et des techniques utilisées pour l’opération n’ont pas permis au grand nombre de Burkinabè de se faire enregistrer dans les sites prévus à cet effet. « Pour éviter des frustrations et des suspicions qui peuvent entrainer une détérioration de la situation sociale, il nous apparait tout indiqué d’offrir une autre chance à nos compatriotes en autorisant la prorogation de l’opération d’enrôlement que nous sollicitons, parce qu’elle est une nécessité de fait », précise Ablassé Ouédraogo, au cours de la lecture de la déclaration liminaire. Et pour rendre ce ratissage efficace, les partis proposent qu’il se déroule « au courant des mois de décembre 2012 ou de janvier 2013. Ce qui aura pour conséquence le report, au premier semestre de 2013, de la date des élections couplées. »
La coalition de partis a aussi dénoncé le non-respect par la Commission nationale électorale indépendante et le ministère en charge de l’Administration territoriale de certaines dispositions du Code électoral. Et quel sera l’attitude des partis signataires de la lettre si le président du Faso ne donnait pas de suite favorable à leur requête ? « Pourquoi voulez-vous devancer l’iguane dans l’eau ?
Laissez d’abord la situation se décanter et nous aviserons en temps opportun. Mais soyez rassurés : tous les 17 partis signataires, à l’instar des autres partis, sont en train de se préparer à aller au scrutin » répond Ablassé Ouédraogo.
Fasozine