E-agriculture

L’innovation au service du développement : L’utilité de la banque en ligne en Afrique

Faute de garanties pour obtenir des emprunts bancaires, les familles africaines élargies constituent leur propre « cagnotte ». Mais elles pratiquent aussi le « susu » (Ghana), l’« esusus » (au pays yoruba, sud-ouest du Nigeria), les « tontines » ou « chilembe » (Cameroun) et le « stokvel » (Afrique du Sud) – toutes formes d’épargne et de crédit tournants. Dans un dispositif type, chaque membre du groupe (dix personnes par exemple) accepte de mettre 100 USD dans la cagnotte. Dès que la cagnotte atteint un niveau fixé (1 000 USD), l’argent est prêté à l’un des membres du dispositif qui peut l’investir. Dès que celui-ci a remboursé l’argent, un autre membre peut alors l’emprunter. Ce système, qui exige une forte dose de confiance, est souvent la seule source de capital dans le secteur informel. En général, tout se passe bien grâce à la pression exercée par les pairs. Selon une enquête de Research ICT Africa réalisée en 2007/08, près de 30 pour cent des personnes interrogées dans 17 pays d’Afrique subsaharienne empruntent de l’argent à leur famille et à leurs amis. La lettre de change – un service pratiqué par Western Union – est elle aussi très répandue en Afrique pour les règlements à distance entre deux personnes.

Le numérique aide à développer les pratiques bancaires et de paiement traditionnelles en Afrique. En Ouganda, le « sente » est une pratique informelle qui consiste à expédier de l’argent à quelqu’un à travers le réseau mobile. La personne qui veut envoyer de l’argent achète à un revendeur local un bon de recharge pour un téléphone mobile. Elle charge le téléphone mobile d’un intermédiaire villageois local, lequel transfère le montant convenu, en liquide, à quelqu’un installé dans une autre zone.

L’intermédiaire prélève une commission sous forme de minutes prépayées qu’il revend aux autres villageois, devenant ce faisant un prestataire de services à petite échelle. Au Kenya, le système « M-Pesa » formalise ce dispositif en autorisant ses clients à transférer de l’argent avec leurs téléphones portables Safaricom. Les utilisateurs de M-Pesa n’ont pas besoin d’avoir un compte en banque – 26 pour cent seulement de la population avaient un compte en 2007 selon une enquête auprès des ménages. M-Pesa a conquis 5 millions de clients – soit environ 13 pour cent de la population – en moins de deux ans.

Le modèle M-Pesa a fait des émules en Afrique, mais selon des technologies et des modalités commerciales très variables. Aujourd’hui, les téléphones mobiles standard largement disponibles en Afrique permettent l’utilisation de SMS, de systèmes de réponse vocale interactifs IVR (Interactive Voice Response), de la technologie de données de services supplémentaires non structurées USSD (Unstructured Supplementary Services Data) et de la carte SIM de nouvelle génération, personnalisable par l’opérateur. En Afrique du Sud, Wizzit, la First National Bank (FNB) et l’Amalgamated Banks of South Africa (ABSA) utilisent les SMS, les systèmes IVR et la technologie USSD. Il s’agit de systèmes ouverts indépendants de l’opérateur du réseau mobile. M-Pesa au Kenya et MTN Banking en Afrique du Sud font appel aux cartes SIM personnalisées. Ces systèmes propriétaires de transferts de fonds sont uniquement accessibles aux membres.

Toujours en Afrique du Sud, NedBank, la FNB et l’ABSA utilisent des technologies plus sophistiquées, comme le protocole d’application sans fil WAP (Wireless Application Protocole) et les serveurs web sécurisés (https). Ces dispositifs ne sont accessibles qu’aux personnes qui disposent d’appareils téléphoniques compatibles. Le logiciel NSDT (Near Sound Data Transfers), mis au point par la société Tagattitude et qui utilise le canal audio d’un téléphone pour transmettre un code crypté et servir ainsi aux paiements, a l’avantage d’être compatible avec tous les appareils mobiles du marché. Il est en cours de test en Afrique du Sud, en RDC, en république du Congo et en Zambie. Il sera prochainement lancé au Ghana, au Mali et au Nigeria.

Les modèles commerciaux africains ouvrent de nouvelles voies pour les paiements et la banque. Lorsque les services bénéficient du soutien de banques, ils respectent les réglementations bancaires en vigueur. En Afrique du Sud, Wizzit est détenu par la Bank of Athens et peut être utilisé par n’importe quel opérateur de téléphonie mobile (encadré 23). C’est aussi le cas de la co-entreprise MTN Banking en Afrique du Sud, née d’un accord entre l’opérateur MTN et Standard Bank.

Il existe un vide réglementaire en ce qui concerne les services bancaires fournis par les opérateurs de téléphonie mobile. Alors qu’ils doivent rendre des comptes aux autorités en charge des télécom­munications, la portée de l’application de la réglementation financière est souvent floue. Les banques centrales responsables des politiques monétaire et budgétaire en Afrique ne se sont pas encore intéressées aux nouveaux services électroniques comme les paiements électroniques ou la banque à distance. Aucune mention ne figure encore dans les cadres réglementaires actuels quant aux transactions électroniques et à la monnaie virtuelle. Au Kenya, M-Pesa appartient à l’opérateur Safaricom et ne bénéficie de l’appui d’aucune banque. Il n’a pu commencer à offrir ses services qu’après de longues discussions avec les autorités locales. Il a fait valoir qu’il se contentait de transférer l’argent et non de constituer des dépôts, et qu’il n’entrait donc pas dans le champ de la réglementation financière.

Mais la différence entre un paiement et un dépôt dépend uniquement du temps resté par l’argent dans le système. Les frontières entre services de télécommunications et services financiers sont loin d’être étanches. Comme les banques africaines comptent beaucoup sur la facturation des frais de transaction, M-Pesa représente une sérieuse concurrence et ses activités, en deux ans de fonctionnement, ont eu un impact visible. Mais lorsque l’entreprise a annoncé en décembre 2008 vouloir se lancer dans l’envoi et la réception des transferts de fonds internationaux depuis le Royaume-Uni, grâce à un accord passé avec Western Union, le ministère des Finances du Kenya a annoncé un audit de M-Pesa, au motif que l’opération n’était pas sans risque pour les clients. Il semblerait que les 48 banques commerciales du Kenya aient fait pression pour obtenir cet audit. En 2007, le Kenya a reçu quelque 1.6 milliard USD de fonds en provenance des expatriés, soit l’équivalent de plus ou moins 5 pour cent du PIB. Les transferts de fonds internationaux, qui ont représenté en 2008 au total dans le monde 283 milliards USD (selon des estimations de la Banque mondiale) attisent les convoitises. Dans des pays comme le Botswana, le Ghana et le Kenya, les envois de fonds des expatriés sont supérieurs aux flux d’APD (hors endettement) ; ils ont été six fois supérieurs au Nigeria et trois fois en Afrique du Sud en 2007. Orange, Zain et MTN envisagent déjà le lancement de services de ce type.

Les paiements et la banque mobiles sont immédiats et faciles à utiliser. Ce qui laisse présager une adoption rapide parmi les populations non bancarisées. Selon l’enquête 2007/08 de Research ICT Africa, les personnes non bancarisées n’ont généralement pas de compte parce qu’elles n’ont pas de revenu régulier. De nombreuses personnes interrogées ont indiqué préférer envoyer du temps de communication et non de l’argent liquide parce que les coûts de transaction étaient nuls. Le système M-Pesa par exemple est particulièrement séduisant pour les petites transactions. Pour envoyer 1 000 shillings du Kenya, Western Union facture 500 KES alors que M-Pesa demande 30 KES si le destinataire fait partie de M-Pesa et 75 KES dans le cas contraire. La technologie pourrait servir à dresser l’historique des transactions réalisées par les clients, ce qui pourrait améliorer leur note de crédit.

Parmi les nouveaux venus, plusieurs prévoient de développer ou d’assurer ce type de services – c’est le cas de CelPay en RDC et en Zambie ; Orascom en Algérie, en Égypte, en Tunisie et au Zimbabwe ; Monitise au Burundi, en Éthiopie, au Kenya, en Ouganda, en RDC, au Rwanda, en Tanzanie et en Zambie ; Globacom au Nigeria ; Zain au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie ; Orange en Côte d’Ivoire, en Égypte, au Kenya et au Mali ; et Cooperative Bank of Kenya au Kenya. Avec 19.8 pour cent seulement d’individus déposant de l’argent sur un compte bancaire dans un échantillon de 17 pays africains, et plus de 30 personnes sur 100 craignant de se faire voler ou de perdre leur argent, le potentiel de la banque mobile paraît important.
L’avenir radieux de l’agriculture en ligne

Non seulement les informations sur les marchés sont difficiles à obtenir en Afrique mais elles sont aussi coûteuses, vu l’état piteux des infrastructures de télécommunications et de transports. Depuis longtemps, les systèmes d’information sur les marchés permettent de recueillir des données sur les prix et, parfois, sur les volumes des produits agricoles les plus échangés. Ces données sont traditionnellement communiquées aux agriculteurs, aux négociants, aux officiels et aux consommateurs par des panneaux d’affichage, des bulletins radio et des médias papier.

Les systèmes reposant sur les TIC commencent à faire leur apparition en Afrique, assurant un flux rapide et plutôt bon marché d’informations sur l’agriculture et la pêche. Deux grandes initiatives ont vu le jour en Afrique de l’Est. Au Kenya, SMS Sokini fournit par SMS, moyennant finances, des informations sur les produits agricoles. Le projet est un partenariat entre la bourse kenyane des produits agricoles (Kenyan Agricultural Commodities Exchange – KACE) et l’opérateur de téléphonie mobile Safaricom. Des kiosques d’information sont situés à proximité des lieux de rencontre entre acheteurs et vendeurs, offrant aux agriculteurs un accès peu coûteux à l’information. Les employés de la KACE collectent les informations auprès des kiosques et les retransmettent par SMS aux agriculteurs, aux acheteurs et aux exportateurs. En Ouganda, le réseau des femmes de l’Ouganda (Women of Uganda Network – WougNet) a commencé à envoyer dès 2005 à 400 exploitants des SMS donnant les prix du marché. Il a bénéficié du soutien du Centre technique de coopération agricole et rurale de l’Union européenne pour les pays ACP. Les agents recueillent l’information sur les marchés et publient les données sur le site web de l’ « Initiative de Busoga pour le développement et les logiciels libres en milieu rural » (Brosdi). D’autres traduisent les informations en luo, une langue locale, et les diffusent ensuite par textos aux agriculteurs. Ceux-ci peuvent obtenir plus de détails en répondant aux SMS. Le réseau WougNet fournit des téléphones portables et un accès gratuits à ce service.

En Afrique de l’Ouest, deux initiatives gagnent en importance. La première, Xam Marsé (« Connais-ton marché » en wolof) a été lancée au Sénégal pour la Fondation Manobi pour le développement, après deux ans de recherche. Depuis 2002, elle fournit aux agriculteurs des informations sur les cours des produits. Les paysans consultent ainsi de chez eux les cours du marché recueillis par des experts. Moyennant une faible somme, ils peuvent recevoir des informations précises pour telle ou telle culture (en général des légumes). Ils obtiennent des informations sur leurs cultures et les cours des marchés sur lesquels ils ont l’habitude d’écouler leurs produits mais aussi pour des marchés plus éloignés. Xam Marsé utilise tous les modes de communication disponibles sur un téléphone portable – SMS, messages multimédias (MMS) où l’on peut intégrer des images, des vidéos et du son, et le protocole WAP, qui permet d’accéder à Internet depuis son portable.

La société ghanéenne de logiciels BusyLab a créé en 2004 les réseaux Esoko (marché électronique). Sur son site web, Esoko (anciennement TradeNet) répertorie plus de 800 000 prix relevés sur des centaines de marchés, essentiellement situés en Afrique subsaharienne. Comme une poignée seulement d’utilisateurs se servent d’Internet, Esoko a fait appel à une plateforme SMS. Les utilisateurs peuvent s’abonner à un système d’alertes hebdomadaires par SMS, moyennant une redevance et le prix du SMS. Ils peuvent aussi envoyer des offres de vente et d’achat via un téléphone portable et faire des demandes précises de prix sur des produits d’un pays donné, le tout par SMS.

Pour le septième du coût d’un appel et jusqu’à un dixième des frais de transport (dans certains cas), les agriculteurs peuvent accéder à des informations fiables grâce aux SMS. Cela renforce leur marge de négociation alors qu’auparavant ils n’avaient guère d’autre choix que de vendre leurs récoltes au grossiste le plus proche.

Le développement de l’agriculture en ligne se heurte cependant à plusieurs obstacles. Même si 39.1 pour cent des Africains possèdent un téléphone portable en 2008, nombre de zones rurales non rentables sont privées d’accès à ces services. En outre, la cyber agriculture ne peut pas remédier à toutes les difficultés auxquelles sont confrontées les agriculteurs, notamment en matière de transports.

Les systèmes d’information sont difficiles à rentabiliser. Au Ghana, TradeNet-Esoko a dû embaucher et former des agents pour collecter des informations facilement piratables. Manobi subventionne la collecte de données sur les marchés. Esoko subventionnait les alertes par SMS pour tous les particuliers de la région, mais la plupart des gens utilisant un système de prépaiement, il a fini par les limiter aux Ghanéens. La difficulté consiste à fournir des informations qui justifient leur caractère payant. Les agriculteurs et les négociants n’utilisent pas les informations sur les marchés fournies par les radios d’Afrique subsaharienne parce qu’elles leur sont inutiles. Les fournisseurs devront donc adapter leurs services aux attentes des utilisateurs.

Le renforcement des capacités voire même des programmes d’alphabétisation des agriculteurs sont indispensables pour généraliser l’utilisation des SMS et d’Internet. Mais l’agriculture en ligne est encore jeune et ne cesse d’évoluer, partout dans le monde. Au Cambodge, le projet canadien d’information sur les marchés agricoles Camip (Canada Agricultural Market Information Project) met au point un système par SMS permettant aux agriculteurs de connaître les cours de leurs produits. À la différence de ce qui se fait en Afrique, les agriculteurs sont formés par le biais des écoles de commerce agricole (Farmer Marketing Schools – FMS) non seulement à l’utilisation du système mais aussi à l’optimisation de leur activité, en développant l’emballage, le sens de la négociation, la qualité des processus après récolte et le maillage entre pairs.

L’éducation en ligne : une courbe à la verticale

L’adoption des TIC dans l’éducation fait tache d’huile, des petits projets aux grands programmes publics nationaux. À l’exception de l’Afrique du Sud et de Maurice, les politiques éducatives intégrant les TIC ne se développent que depuis cinq ans. En 2007, 39 pays avaient introduit de telles politiques ou étaient en train de le faire. Alors qu’en Afrique du Nord mais aussi au Botswana, au Ghana et à Maurice les programmes éducatifs intégrant les TIC ont sensiblement progressé, le reste de l’Afrique – pénalisé par le manque d’accès aux réseaux et par la pénurie de personnels formés – risque de prendre du retard.

En 2007, la Banque mondiale a passé en revue les politiques éducatives ayant intégré les TIC de 53 pays. Ce travail montre qu’au-delà des besoins toujours réels de connectivité et de capacités, les trois facteurs cruciaux à renforcer sont la formation des enseignants aux nouvelles technologies, l’élaboration d’un contenu numérique et l’élargissement de l’accès aux outils des TIC. Plusieurs initiatives régionales importantes de formation des enseignants ont été engagées. L’Initiative de formation des enseignants pour l’Afrique subsaharienne TTISSA (Teacher Training Initiative for Sub-Saharan Africa), coordonnée par l’Unesco, a été conçue pour améliorer la qualité de l’enseignement et augmenter le nombre d’enseignants de 46 pays d’Afrique subsaharienne. Le programme lancé en 2006 durera jusqu’en 2015. Le projet Éducation des enseignants de l’Université virtuelle africaine (UVA), qui se concentre sur les mathématiques et les sciences et auquel participent dix pays, a été lancé en 2006 en partenariat avec la BAfD et le Nepad. L’initiative e-Schools du Nepad pour l’informatisation et la mise en réseau des écoles mettra l’accent sur la formation aux TIC dans le cadre de son programme de développement et de formation professionnels des enseignants. Les deux organisations Schoolnet Africa et World Links œuvrent également au développement des compétences en TIC des enseignants dans 41 pays africains. L’Afrique du Sud projette de mettre en place un certificat avancé de formation intégrant les TIC (Advanced Certificate for Education on ICT Integration) obligatoire dans le cursus des chefs d’établissement.

Plusieurs autres initiatives intéressantes ont vu le jour, comme l’Université virtuelle pour les petits États du Commonwealth (la VUSSC – Virtual University for Small States of the Commonwealth), qui propose des cours post-secondaires de qualification. Le Botswana, les Comores, la Gambie, le Lesotho, la Namibie, les Seychelles, la Sierra Leone et le Swaziland y participent. Les cours sont conçus avec WikiEducator – un projet de contenu éducatif libre, modifiable et utilisable par tout le monde mis sur pied par le Commonwealth of Learning (COL) – de sorte que les supports peuvent être très simplement adaptés aux demandes locales. Le personnel des universités bénéficie d’une formation pour concevoir les cours. L’Académie africaine des langues (Acalan) est soutenue par l’UA pour promouvoir l’utilisation des langues africaines sur Internet et a fait de l’éducation son axe prioritaire. Intel met au point son projet skools.com afin de développer l’apprentissage à distance. Les organisations Edubuntu, Learnthings et Mindset Network plaident aussi pour le développement local de contenus numériques en Afrique.

Les ordinateurs d’occasion et remis aux normes sont monnaie courante. Computer Aid International récupère de vieux ordinateurs auprès des entreprises britanniques. L’ONG efface toutes les données en mémoire, remet en état la machine et vérifie son bon fonctionnement. Les organisations sans but lucratif peuvent obtenir ces ordinateurs pour 39 livres sterling (GBP), un prix correspondant aux taxes de manutention et aux frais d’expédition. À ce jour, Computer Aid International a distribué plus de 80 000 ordinateurs en Érythrée, au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie et en Zambie. L’organisation de bienfaisance britannique Computers for African Schools (CFAS) a de son côté distribué au Malawi, en Zambie, à Zanzibar et au Zimbabwe 13 000 ordinateurs qui lui avaient été donnés. Digital Links, une autre organisation britannique, a pour sa part distribué 50 000 ordinateurs d’occasion réhabilités. La société américaine World Computer Exchange (WCE) a organisé plus de 42 expéditions d’ordinateurs d’occasion dans 25 pays. L’ONG SchoolNet Africa a distribué des ordinateurs d’occasion au Cameroun, au Mali, au Mozambique, en Namibie, au Nigeria, au Sénégal, au Swaziland, en Zambie et au Zimbabwe.

Les antennes de SchoolNet au Mozambique, en Namibie, au Nigeria et en Ouganda, mais aussi l’antenne de Computers for Schools au Kenya et de World Links au Zimbabwe sont en train d’ouvrir des centres de remise aux normes des ordinateurs, en appui à la mise en œuvre et à la conduite de ces projets. L’expédition d’ordinateurs d’occasion réhabilités vers l’Afrique suscite pourtant des inquiétudes croissantes pour l’environnement, dans la mesure où une grande partie du matériel importé, hors d’usage, est jeté n’importe où.

Trois grandes initiatives ont vu le jour pour la fourniture d’ordinateurs neufs bon marché. Le projet « un ordinateur, un enfant » (One Laptop per Child – OLPC), sans but lucratif, distribue des ordinateurs de faible puissance pour la somme de 188 USD. Quelque 31 000 appareils ont déjà été acheminés en Éthiopie, au Ghana et au Rwanda. L’initiative vise les enfants pauvres et fait appel à des logiciels gratuits et ouverts. Les résultats sont néanmoins décevants. En Chine et en Inde, les ministères de l’Éducation ont vu dans les supports didactiques une remise en cause de leur autorité et de leurs systèmes culturels. À l’inverse de Linux, le projet ne s’accompagne pas de solutions originales pour attirer des développeurs indépendants susceptibles de créer des logiciels ouverts. En outre, les entreprises qui financent le projet – Google, AMD, Qanta, Marvell et Red Hat – sont frappées par la crise et la moitié des employés qui travaillaient sur le projet OLPC vont être remerciés en 2009. Aujourd’hui, le projet cherche à créer un pôle éducatif en Afrique subsaharienne. L’initiative ClassMate PC, (« le PC, camarade de classe ») qui vend des ordinateurs à 230-300 USD aux pays africains – connaît plus de succès (encadré 29). L’Institut indien de technologie et l’Institut indien des sciences ont voulu concevoir un ordinateur portable à 10 USD au motif que les ordinateurs du projet OLPC, qui coûtent dix fois plus cher, restent inaccessibles à la population. Mais en 2008, le prix unitaire de cet ordinateur avait déjà atteint 100 USD.

Pratiquement tous les pays africains utilisent à la fois des logiciels ouverts et des logiciels propriétaires. Malgré le manque de personnel qualifié, certaines initiatives comme la Fondation africaine des logiciels libres FOSSFA (Free and Open Source Software Foundation for Africa), Bokjang Bokjef au Sénégal et LinuxChix Afrique défendent toujours le recours aux logiciels libres et ouverts en Afrique. L’ONG SchoolNet a fait œuvre de pionnier en la matière avec son logiciel OpenLab, testé en Namibie et prochainement disponible au Mozambique.

L’administration en ligne gagne du terrain

La gouvernance en ligne (e-gouvernance), qui a vocation à améliorer les services publics, est encore embryonnaire en Afrique. Les Nations unies ont mis au point un indice de préparation électronique des gouvernements, l’IPEG, qui classe les différents services publics en fonction de leur présence sur la toile, mais aussi de leurs infrastructures de communication et de leur capital humain. L’enquête révèle le retard de l’Afrique par rapport à d’autres régions, puisqu’elle obtient moins des deux tiers des scores moyens des Amériques, de l’Asie et de l’Océanie, et moins de la moitié des scores de l’Europe. L’écart entre l’Afrique du Nord et les pays enclavés pauvres en ressources d’Afrique subsaharienne est important (figure 23).

Des initiatives sont prises cependant pour tenter d’améliorer les services publics en se servant du web. Au Cap-Vert, tous les services de l’État sont regroupés dans un guichet unique, accessible virtuellement (par Internet ou avec un téléphone mobile) mais aussi physiquement. L’une des grandes difficultés – admise par le Groupe opérationnel pour la promotion de la société de l’information du Cap-Vert (NOSI) – a consisté à supprimer tous les obstacles bureaucratiques à la création d’un guichet unique. Il aura fallu une détermination politique sans faille pour créer un véritable portail de services, et non un simple accès direct aux différents organes de l’État. Sans ce volontarisme affiché, le transfert du pouvoir de décision et des compétences pour contourner les intermédiaires aurait été impossible.

Une large palette de services sont accessibles – dont le paiement électronique par le biais des téléphones portables et d’Internet, grâce à une société de paiement interbancaire dont toutes les banques commerciales du pays sont actionnaires. Tous les documents officiels sont disponibles en ligne. Chacun peut obtenir un certificat de naissance ou de mariage, ou un certificat d’immatriculation de véhicule, en ligne ou avec son téléphone portable. Ce système n’a pas vraiment d’équivalent dans les pays de l’OCDE en termes de volume de papier évité. Tous les services publics sont intégrés dans un système d’information unique. Aujourd’hui, un particulier peut créer une entreprise en une heure – contre 63 jours auparavant, délai pendant lequel il lui fallait se déplacer d’un bureau à l’autre et remplir des dizaines de formulaires.

L’administration se targue de ne plus utiliser de papier pour son fonctionnement interne, au sein des ministères ou d’un ministère à l’autre. Les informations sont échangées en ligne via un système unique qui intègre toutes les activités, y compris l’état civil, la santé et l’éducation, les actes notariés, les élections et les services municipaux. Le principe consiste à enregistrer l’information une fois pour toutes pour pouvoir la consulter ensuite en ligne en fonction des besoins. Une base de données vient d’être créée contenant les informations biométriques destinées à l’établissement d’un passeport, mais aussi aux services de sécurité et à la justice pénale. Une nouvelle carte d’identité biométrique est en cours d’émission pour tous les citoyens. L’administration en ligne a eu aussi des effets sur la gestion budgétaire.

Le Forum africain sur l’administration en ligne a tenu sa troisième édition au Rwanda, en mars 2009. L’intérêt croissant pour les services publics en ligne était manifeste. Au Nigeria, les pouvoirs publics envisagent d’utiliser téléphones et ordinateurs pour automatiser l’administration et se passer du papier. Autour de la capitale Abuja, les autorités préparent un portail web qui permettra aux citoyens de communiquer avec l’administration et d’accéder à des informations. Au Burkina Faso, l’État informatise ses services de comptabilité de sorte que les fonctionnaires puissent vérifier le niveau du recouvrement et les besoins quotidiens de chaque service. Au Ghana et au Rwanda, la Banque mondiale soutient des applications d’administration en ligne pour améliorer l’efficacité et la transparence. L’Afrique du Sud met au point un programme de déclaration et de paiement des impôts complètement virtuel alors que l’Éthiopie se lance dans l’informatisation de la gestion des recettes.

Passés les premiers succès, la réussite des services d’administration en ligne dépend beaucoup des capacités institutionnelles du pays et de sa volonté d’adopter de nouvelles procédures – la transparence des processus étant souvent considérée comme une menace pour l’emploi et se heurtant dans bon nombre d’endroits à une résistance culturelle au changement en général. Une administration faible, l’illettrisme encore important, le coût des télécommunications et l’absence de réseaux à haut débit peuvent aussi handicaper l’administration en ligne. Au Cap-Vert, les autorités se sont efforcées de maximiser les applications mobiles d’administration en ligne puisque le taux de pénétration de la téléphonie mobile y est de 40 pour cent – à comparer aux 11.5 pour cent de personnes utilisant un ordinateur, aux 6 pour cent qui se servent d’Internet et aux 0.35 pour cent qui ont accès au haut débit. En outre, les autorités y ouvrent des centres de services spécifiques, sans parler des télécentres privés qui proposent eux aussi certaines prestations. La diversité des services désormais accessibles en ligne devrait inciter à la création d’entreprises pour aider les personnes qui n’ont pas les compétences nécessaires ou ne peuvent pas accéder à ces systèmes.

Des cyber-réformes pour le commerce électronique

L’administration en ligne doit également permettre de modifier les formalités de dédouanement – un domaine crucial pas trop négligé en Afrique. L’UE et les États-Unis sont en passe d’entrer définitivement dans l’ère du commerce immatériel et, d’ici juin 2009, les exportations en provenance de l’UE devront se conformer à la législation relative à la dématérialisation. Les importateurs de l’UE devront s’y soumettre d’ici janvier 2011. Cette révolution pourrait bien renforcer les obstacles non tarifaires aux échanges pour les produits africains, une raison de plus pour le continent d’accélérer sa conversion au commerce électronique.

Le commerce électronique a gagné toute la chaîne exportateur-importateur – depuis l’achat du produit et son expédition à son paiement et à sa réception. Mais il faut pour cela respecter différentes formalités et réglementations douanières. Une transaction type implique 27 à 30 protagonistes différents et 40 documents, dont neuf sur dix sont des imprimés. Elle exige aussi 200 éléments d’information, dont 30 seront répétés au moins 30 fois, et la retranscription au moins une fois de 60 à 70 pour cent de ces données. Résultat, 10 pour cent de la valeur de tous les biens expédiés de part le monde en 2008 ont été absorbés par les coûts administratifs – soit un montant estimé à 550 milliards USD. Plusieurs initiatives s’efforcent de réduire ces coûts grâce au commerce électronique : le projet de documents commerciaux électroniques des Nations unies (UNeDocs), le programme européen sur les douanes Fiscalis 2013, ou l’adoption par le Bureau de protection des douanes et des frontières des États-Unis, par l’Australie et le Canada du commerce immatériel. Tous militent pour l’adoption d’une interface unique où les données seraient accessibles à l’organisme de régulation sous toutes les formes possibles.

En Afrique, le commerce immatériel pourrait réduire les délais et les coûts des échanges. Alors que l’Asie du Sud est la pire région du monde pour le nombre de documents requis pour les activités d’exportation et d’importation, l’Afrique subsaharienne détient le record en termes de délais et de coûts pour ces mêmes activités : en moyenne et selon l’édition 2009 de l’enquête Doing Business de la Banque mondiale, le moindre conteneur coûtera 4 157 USD pour un processus de dédouanement de 75.8 jours. Ces coûts sont le double de ceux pratiqués dans les pays de l’OCDE, en Amérique latine et en Afrique du Nord. Dans ce dernier cas, les transactions exigent en moyenne 35.25 jours pour un coût de 1 881 USD par conteneur. Ces charges pesant sur le commerce subsaharien soulignent les avantages potentiels d’une collaboration entre pays sur des bases innovantes (encadré 33). Mais on voit encore mal quel profit les PME pourraient retirer du commerce électronique. Selon une enquête récente de la CEA des Nations unies, les PME d’Afrique du Sud, d’Égypte, d’Éthiopie, du Ghana, du Kenya et du Sénégal en sont à des stades très différents pour l’adoption du commerce électronique – ce qui compromet leur intégration dans ce type d’activités.

Les normes sanitaires des pays importateurs – soucieux de limiter la propagation des maladies – constituent un autre problème. Les règles internationales en matière de sécurité et d’hygiène des produits alimentaires imposent une traçabilité totale depuis le lieu de production. Les systèmes d’identification par radiofréquence RFID (Radio Frequency Identification) permettent à l’Afrique de respecter ces obligations de traçabilité. Le Botswana s’est doté de l’un des systèmes RFID les plus vastes du monde pour assurer la traçabilité, le suivi et la gestion de chacun des 3 millions de bovins dénombrés dans le pays en 2008. Ce système d’identification et de traçabilité du cheptel est associé à une base de données sur la production, la transformation et la vente de viande bovine. Mis en place à l’origine pour se conformer aux réglementations de l’UE, ce système permet aussi aux éleveurs d’optimiser la diète animale et de rendre compte en temps et en heure aux autorités sanitaires. En Namibie, les autorités développent l’utilisation du RFID pour couvrir la totalité du cheptel bovin du pays. Au Kenya, un programme pilote de RFID est en train d’être mis en place pour les bovins. En Afrique du Sud, les éleveurs d’ovins et d’autruches ont aussi adopté le RFID.

La traçabilité des produits agricoles fait partie des nouvelles exigences du commerce international et l’on ne peut que constater la pénurie générale d’analystes expérimentés en matière de traçabilité de la chaîne d’approvisionnement agricole. En outre, les nouvelles normes que sont notamment le Partenariat mondial pour de bonnes pratiques agricoles (GlobalGap) et le système d’analyse des risques et de maîtrise des points critiques HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point System) ne cessent d’évoluer, ce qui complique la mise au point d’une application informatique adaptée. La traçabilité doit aussi tenir compte des différents besoins des services de l’État et des entreprises privées, ce qui renchérit l’activité commerciale.

L’expérience du Kenya montre que le coût de la certification et du respect des autres normes conduit les petits exploitants à abandonner le système. Les sites communautaires opérationnels au Kenya et au Sénégal révèlent que le coût d’une certification externe peut être sensiblement réduit. C’est le cas par exemple de la plateforme web pour la traçabilité des produits frais du groupement d’intérêt économique Fruilema (exportation de fruits et de légumes), au Mali, créée en février 2008 avec Manobi et l’Institut international pour la communication et le développement. Les exportateurs de mangue du Mali améliorent ainsi la traçabilité de leurs produits et respectent les normes GlobalGap. Depuis leur téléphone portable, les agriculteurs peuvent actualiser les informations sur leur activité, qui sont ensuite intégrées dans un système accessible aux acheteurs.

Vers des TIC vertes ?

Alors que les TIC représentent 2.5 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre (chiffres de l’UIT), elles pourraient contribuer à réduire encore ce niveau ainsi que celui des activités qui représentent les 97.5 pour cent d’émissions restants. Personne ne peut cependant évaluer l’impact réel en Afrique. Le fonctionnement et le refroidissement des derniers appareils disponibles sur le marché sont en général plus gourmands en énergie (c’est le cas des téléphones portables 3G par exemple) même si, de plus en plus, des innovations respectueuses de l’environnement permettent de réduire le niveau de consommation lié aux normes de température et aux adaptateurs d’alimentation. En Afrique, les TIC pourraient surtout contribuer à limiter les déplacements, soit 14 pour cent du total mondial des émissions de gaz à effet de serre. Elles pourront aussi jouer un rôle crucial pour les systèmes d’alerte précoce, d’atténuation des effets du changement climatique et de secours aux populations. Si l’on en croit le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la température dans le monde pourrait grimper de 1.4 à 5.8°C d’ici 2100 en l’absence de politiques visant à stabiliser puis à réduire les émissions. Un tel phénomène accélèrerait la désertification des pays d’Afrique subsaharienne. Les pays les plus vulnérables au changement climatique sont l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi, la Mauritanie, le Mozambique, le Niger, le Soudan, le Tchad et le Zimbabwe (pour la sécheresse), le Bénin et le Mozambique (inondations) et l’Égypte, la Mauritanie, le Sénégal et la Tunisie (hausse du niveau des mers).

Les TIC peuvent malgré tout avoir un impact négatif sur l’environnement, avec les déchets électroniques. Selon le PNUE, c’est le secteur industriel informatique qui produit le plus de déchets de ce type, au rythme effréné de 20 à 50 millions de tonnes par an dans le monde. Depuis 2006, le phénomène s’aggrave en Afrique, nouvelle poubelle du monde après la Chine, l’Inde et le Pakistan. Le premier dépotoir informatique du Nigeria prend des proportions inquiétantes : dans le port de Lagos, le commerce des ordinateurs d’occasion est florissant, représentant 500 conteneurs de 13 mètres par mois. Dans 75 pour cent des cas, selon l’ONG BAN (Réseau d’action pour la Convention de Bâle), le matériel ne peut être ni réhabilité ni revendu. En outre, et malgré le développement de son industrie TIC, le Nigeria ne dispose pas encore d’infrastructures de recyclage des appareils. De sorte que l’on voit sur les chantiers des travailleurs sans protection – dont beaucoup d’enfants – démonter les ordinateurs et les postes de télévision pour y récupérer le cuivre, le fer et tous les métaux qui peuvent être revendus. Ils gagnent ainsi environ 2 USD par jour. Le reste – plastique, câbles et boîtiers – est brûlé ou jeté. La décharge d’Agbobloshie à Accra (Ghana) n’est guère plus reluisante. Selon Mike Anane, journaliste spécialiste des questions d’environnement, seuls 10 pour cent des ordinateurs importés sont effectivement utilisés – les 90 pour cent viennent gonfler les piles de carcasses abandonnées sur place.

L’université d’Ibadan, au Nigeria, a relevé des quantités excessives de métaux lourds dans le sol, les plantes et les légumes à proximité des décharges. Au Ghana, Greenpeace a relevé des niveaux de métaux toxiques 100 fois supérieurs au seuil admis. L’organisation a également trouvé des produits chimiques toxiques pour la santé reproductive (comme les phtalates) ou cancérigènes (comme les dioxines). Alors même que les Nations unies ont interdit depuis 1992, avec la Convention de Bâle, les transferts de déchets dangereux des pays développés vers des pays en développement, elles ont du mal à faire respecter cette convention. Un amendement adopté en 1995 interdit l’exportation de déchets dangereux même à des fins de recyclage.

Au Ghana, les ordinateurs en provenance d’Europe sont soi-disant « réhabilités » ou classés comme « produits d’occasion utilisables » même si en fait ils sont inutilisables. Selon le ministère de l’Environnement du Nigeria, la plupart des 500 tonnes d’équipement électronique importées chaque jour arrivent sans documentation précise. Les dispositions prises par les autorités nigérianes pour mettre fin à ces importations de vieux ordinateurs, téléphones ou autres matériels se sont révélées inefficaces, d’où la création d’un comité national pour traiter le problème. En Afrique du Sud, où les niveaux de déchets électroniques ne sont pas mesurés, l’association ITA (Information Technology Association) a conçu, en partenariat avec les autorités suisses, un modèle de mesure. Les pays africains doivent renforcer leurs régimes réglementaires pour protéger la santé de leurs concitoyens mais aussi préserver l’environnement – et les donneurs sont disposés à les aider.

D’après le Conseil national de sécurité du gouvernement américain, les États-Unis compteraient à eux seuls plus de 300 millions d’ordinateurs obsolètes. Le pays devra donc adopter des politiques pour limiter la présence de matériaux à risque dans les ordinateurs et pour mieux contrôler les réexportations. Les fabricants doivent mettre au point des programmes de recyclage qui couvrent l’intégralité du cycle de vie de leurs produits. L’UE vient d’adopter une directive limitant l’emploi de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques vendus en Europe. Toutes sortes de programmes cherchent à développer l’utilisation d’ordinateurs d’occasion en Afrique – ce qui devient très discutable avec la récente disponibilité d’ordinateurs neufs à bon marché.

http://www.africaneconomicoutlook.org/fr/in-depth/innovation-and-ict-in-africa/pro-development-innovative-applications/

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