L’ouverture des sessions parallèles dans le cadre de la Ve semaine des sciences agricoles et de l’Assemblée générale du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) a eu lieu hier lundi, 19 juillet 2010 à Ouagadougou. A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les organisateurs ont animé une conférence de presse.

C’est parti pour la 5e édition de la semaine des sciences agricoles et de l’Assemblée générale du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) du 19 au 24 juillet 2010. Le top de départ a été donné hier lundi 19 juillet 2010 à Ouagadougou par l’ouverture des sessions parallèles. Le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), Joseph Paré, a présidé la cérémonie d’ouverture officielle.

Directeur exécutif du FARA, Dr Monty Jones

Il a été assisté des présidents du Comité national d’organisation (CNO), le ministre Abdoulaye Combari et du Comité international d’organisation (CIO), Dr. Denis Kyetere. On a noté également la présence du directeur exécutif du FARA, Dr Monty Jones et de nombreuses autres personnalités. Au cours des sessions parallèles, les participants ont à travailler sur trois sous-thèmes principaux. Ceux-ci ont trait au financement de l’agriculture, à la mise au point et à la diffusion des innovations, enfin, à la commercialisation des produits agricoles dans un contexte mondiale de crise.

Dans son intervention, le ministre Joseph Paré a souhaité que les réflexions et les suggestions des experts soient reversées à la session plénière du 23 juillet prochain. Il a surtout souhaité que leurs conclusions aboutissent à des propositions de solution pour un développement durable de l’agriculture africaine. Le ministre a rappelé qu’au cours de la semaine, plusieurs questions ayant un impact sur l’agriculture et la recherche agricole feront l’objet de discussion de fond en vue de trouver des solutions appropriées.

Ainsi, le mercredi 21 juillet 2010 est dédié à la journée des innovations du Burkina Faso. "Les activités retenues au cours de cette journée spéciale devraient nous permettre de sensibiliser davantage les différents acteurs de la recherche agricole et du développement rural aux résultats de la recherche agricole de notre pays, à travers des expositions et des visites de terrain", a précisé M. Paré. Il a invité les uns et les autres à participer massivement à ces activités permettant de découvrir les progrès réalisés en matière d’innovations agricoles.

A propos de financement de l’agriculture, le ministre pense que la question est d’actualité. Il pense qu’il s’agit de voir comment mettre en œuvre un financement qui implique à la fois l’Etat, mais aussi les acteurs privés. "Cette rencontre réunit des producteurs, des partenaires au développement, des privés pour voir dans quelle mesure nous allons mettre en œuvre une démarche susceptible d’apporter beaucoup plus de moyens au niveau de l’agriculture et aussi de la recherche", a soutenu Joseph Paré.

Préoccupations des journalistes

La question de l’investissement est revenue dans les échanges avec les journalistes, à l’issue de la cérémonie d’ouverture des sessions parallèles. A ce propos, les animateurs de la conférence de presse ont reconnu que le niveau de financement de l’agriculture est faible en Afrique. Le directeur exécutif du FARA, Dr Monty Jones avoue que la question préoccupe les premiers responsables de la structure. Il trouve que l’Afrique doit développer ces propres mécanismes d’investissement de l’agriculture. Cet avis est partagé par le président du CIO du FARA, Dr Denis Kyetere de l’Institut national de recherche agricole et rurale (CTA), en Ouganda.

En effet, selon Dr Kyetere, il faut que les Africains arrivent à se donner les moyens pour promouvoir leur agriculture. En outre, les questions de la recherche scientifique et de l’innovation, thème central de ce Ve FARA, ont été abordées lors de la conférence de presse. Ainsi le sujet des Organismes génétiquement modifiés (OGM) ou de semences améliorées, par exemple, a été évoqué. A entendre Dr. Monty Jones, jusqu’à preuve de contraire, les OGM sont salutaires pour l’Afrique. Il estime que l’utilisation des OGM dans l’agriculture peut contribuer à résoudre l’insécurité alimentaire sur le continent.

Concernant les semences améliorées, les experts du FARA reconnaissent que leur disponibilité pose toujours problème dans la plupart des pays africains. D’où la nécessité, selon eux, de mener des plaidoyers afin que les semences améliorées soient accessibles et disponibles pour les agriculteurs africains. Pour Dr Dénis Kyetere, il faut mettre également l’accent sur la formation, l’information et la sensibilisation. Les hommes et femmes de presse ont été invités à y jouer leur rôle d’informateurs.

Alban KINI alban_kini@yahoo.fr/Saïdou BARRY