E-gouvernance
Après vingt (20) mois de fermeture, les Centres ADEN (Appui au développement Numérique) du Burkina sont de nouveau fonctionnels depuis ce mois de mars 2011.
En rappel le projet ADEN est une initiative du Ministère Français des Affaires Etrangères ayant pour but d’accompagner le développement et l’usage des TIC par la création de points d’accès publics à Internet communément appelés Centre ADEN dans des zones non connectées au plan numérique en Afrique sub-saharienne.
Douze (12) pays en sont bénéficiaires et le Burkina Faso est celui qui a bénéficié du plus grand nombre de centres.
Seize (16) au total contre une moyenne de sept (7) au plan africain. Les localités bénéficiaires de centres Aden sont : Dano, Diapaga, Gaoua, Gorom-Gorom, Kombissiri, Kongoussi, Nomgana, Nouna, Orodara, Ouahigouya, Pô, Sébba, Séguénéga, Tansila, Toma et Ouagadougou.
Le Centre de Ouagadougou a été implanté à l’IBAM (Institut Burkinabé des Arts et Métiers) en premier lieu pour servir de Centre pilote. A l’exception de deux (2) villes, toutes les autres localités étaient dépourvues de cyber au moment où elles accueillaient les centres Aden dont les premiers ont ouvert en juin 2006 et les derniers en juin 2007.
Sachant que le projet Aden n’avait qu’une durée de vie de trois (3) ans, l’ensemble des centres du Burkina se sont groupés en 2007 dans une association dénommée Jardin d’Aden avec pour but le renforcement et la pérennisation du réseau Aden au Burkina.
L’initiative de créer l’association se révèle aujourd’hui salutaire dans la mesure où c’est l’association qui a initié des plaidoyers tous azimuts auprès de l’Etat burkinabé et d’institutions diverses en vue de la fourniture de la connexion Internet aux centres à l’issue de la fermeture de ceux – ci en juillet 2009.
Le plaidoyer qui a abouti est celui présenté à l’Etat burkinabé à travers le Ministère des Postes et des Technologies de l’Information et de la Communication (MPTIC) qui a accordé un financement sur le budget de l’Etat pour une connexion de 12 mois au profit des centres Aden. Le mérite de la réouverture des centres Aden revient donc au Ministre Noël KABORE qui a été sensible à leur situation et qui s’est battu en conséquence pour leur obtenir une subvention de l’Etat Burkinabé. Jardin d’Aden lui est reconnaissant ainsi qu’à ses collaborateurs.
La prochaine bataille de l’association est d’œuvrer à une pérennisation définitive des centres Aden du Burkina.
Issaka Luc KOUROUMA
Président de Jardin d’Aden.