E-gouvernance

Absence de l’ADF/RDA dans le gouvernement : « Nous n’avons pas pu nous entendre sur le nombre de portefeuilles »

Le Premier ministre burkinabè a rencontré les hommes de médias ce jeudi 10 janvier 2013 pour leur expliquer les tenants et les aboutissants de la formation de son nouveau gouvernement, rendu public le 2 janvier dernier. Luc Adolphe Tiao révèle pourquoi un allié de longue date, l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/ RDA), ne fait plus partie de l’équipe.

Luc Adolphe Tiao a, d’entrée de jeu, expliqué que la philosophie qui a motivé la composition de son gouvernement (fort de 32 membres) s’inscrit dans la tradition que le chef de l’Etat a toujours prônée, à savoir tendre la main à toutes les forces sociales et politiques. Mais pourquoi l’absence, dans ce gouvernement, d’un parti comme l’ADF/RDA, troisième force politique du pays depuis les dernières législatives, avec 18 députés et qui, depuis 2005, accompagne le chef de l’Etat dans la mise en œuvre de ses programmes ?

« Avec l’ADF/RDA, nous n’avons pas pu nous entendre sur un certain nombre de points ; notamment le nombre de portefeuilles ministériels ainsi que les positionnements », a réitéré Luc Adolphe Tiao. Pourtant, Me Gilbert Noël Ouédraogo, le président de ce parti, avait expliqué à la presse que le point d’achoppement ne se trouvait pas à ce niveau. A en croire celui-ci, l’ADF/RDA avait même obtenu plus de ministères que de par le passé. Combien de postes ont été proposés à l’ADF/RDA et combien de postes voulaient-ils exactement ? Réplique du premier ministre sur insistance de la presse : « Non, je ne vous dirai pas cela quand même. C’est un débat entre l’ADF/RDA et nous. Et je ne peux parler de ces détails-là qu’avec ce parti. C’est ma cuisine interne ». M. Tiao a ajoute qu’il ne se laissera pas prendre dans le piège des journalistes. « J’ai maintenant de l’expérience et vous ne m’aurez pas » a-t-il lâché. Toutefois, il a souligné qu’il ne sait pas s’il y aura un autre remaniement ministériel au cas où les négociations, toujours en cours avec l’ADF/RDA aboutiraient et que du reste, cela n’était pas à l’ordre du jour.

Qui des autres partis de l’opposition qui ont fait leur entrée dans le gouvernement ? Le PSR/L’autre Burkina de Alain Zoubga, détient en effet le portefeuille du ministère en charge de l’Action sociale, tandis que l’UNDD de Me Hermann Yaméogo, à travers la personne de Salif Ouédraogo, est devenu propriétaire du maroquin du ministère de l’Environnement et du développement durable. Le chef du gouvernement assure que leur entrée dans l’exécutif n’a fait l’objet d’aucun marchandage. « Vous connaissez les responsables de ces partis. Ils ne sont pas des gens à se laisser berner… », a indiqué M. Tiao.

L’un des ministères qui retient aussi l’attention est celui de la Défense nationale et des Anciens combattants, resté entre les mains du président du Faso. A ce sujet, le Premier ministre souligne que cela n’entrave en rien l’action gouvernementale. Bien au contraire. Depuis que Blaise Compaoré a pris la tête de ce ministère, il y a beaucoup d’avancées et la situation est meilleure dans les casernes, foi de Luc Adolphe Tiao. Mais qu’en est-il du débat sur l’article 37, qui limite à deux quinquennats le nombre de mandat présidentiels ? « Je suis là pour exécuter le programme économique du président. Cette question n’est pas dans mon agenda », a balancé M. Tiao

Abordant la question de la justice et de la mal-gouvernance au Faso, notamment l’affaire Ousmane Guiro (ex directeur général des douanes accusé d’enrichissement illicite), Luc Adolphe Tiao explique qu’il n’a plus rien à faire dans l’affaire Guiro. La question, a-t-il signifié, est entre les mains de la justice. « Vous voulez quoi ? Que j’aille dire aux juges de juger Guiro à telle ou telle date ? » interroge M. Tiao, en révélant qu’il a intercédé auprès de la justice pour qu’elle accélère les procédures afin que les dossiers soient tous vidés avant juin 2013. »

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