Les TIC au Burkina

Télécoms

Les Nouvelles technologies de l’information et de la communication au Burkina Faso

Historique des TIC au Burkina

L’OPT (l’office des postes et télécommunications) s’installe au Burkina en 1968, cette structure était chargée de gérer le réseau, les services de télécoms et une partie de l’accès à l’international.
En 1987, l’OPT se scinde en deux structures distinctes bénéficiant d’un monopole d’Etat : l’ONP chargé des activités postales et l’ONATEL, responsable des activités de télécoms. Transformée en société d’état en 1994, l’ONATEL bénéficiait toujours de son monopole jusqu’en 1998 où une loi autorisant sa privatisation partielle a été adoptée. Aujourd’hui cette privatisation est effective.
En ce qui concerne l’informatique, tout a commencé avec la création du CENATRIN en 1970, dont l’objectif était d’assurer la maîtrise et la vulgarisation de l’outil informatique au Burkina Faso. Le premier plan directeur informatique national permettra le développement de la micro-informatique, de 1990 à 1995, avec une croissance dans les investissements informatiques de l’ordre de 16,1% ; période qui a vu le parc informatique passer de 1000 à près de 2700 ordinateurs. Cet effectif est passé à 10 000 ordinateurs à la fin de l’année 2000.

Le réseau traditionnel des TIC

Le Burkina Faso a été l’un des premiers pays d’Afrique à profiter d’un accès à Internet ». Dès 1989, des chercheurs de l’ORSTOM ont installé à Ouagadougou un serveur UNIX et un réseau TCP/IP de 5 ordinateurs, qui se connectait au reste du réseau mondial par modem. Ce mini réseau donnera plus tard naissance au RIO, ancêtre de l’Internet africain.
En 1991, l’ONATEL dispose d’un réseau de transmission de données, dénommé FASOPAC, qui permet à l’ORSTOM de disposer de la messagerie électronique. En 1993, le top level domain « .bf » est créé par l’ORSTOM et l’ESI , basée à Bobo-Dioulasso. En 1994, des chercheurs arrivent à se connecter à Internet dans une salle mise à leur disposition dans les locaux de l’ORSTOM, durant le deuxième colloque africain de recherche informatique. La première connexion en IP du Burkina à Internet fut réalisée par Sylvain ZONGO le 9 avril 1996 en Afrique du Sud, où une connexion de type X25 fut utilisée pour accéder à une base de donnée hébergée à l’IRD (ex ORSTOM) à Ouagadougou.
L’ouverture officielle de l’Internet au public est effectuée le 19 mars 1997 à Ouagadougou, et l’Internet est désormais accessible aux Burkinabè, par l’intermédiaire de l’opérateur canadien « TELEGLOBE ». Théophile VITTIN , dans un rapport portant sur les usages et les acteurs de l’Internet au Burkina Faso, indique qu’à l’origine à 64 Kbps, le nœud Internet du Burkina, « FASONET » a vu sa capacité portée à 256 Kbps en janvier 1998 à la veille de la CAN, pour atteindre 1 Mbps à partir du 15 novembre 1999. L’année 1997 verra le transfert de la gestion du TLD à l’ONATEL, mais il reste sous la responsabilité de la DELGI. En mars 1998, la première liaison spécialisée est installée entre l’ONATEL, l’Université de Ouagadougou et l’ IRD.

La fibre optique au Burkina Faso

A la pointe de l’innovation technologique, le Burkina Faso a mis en service, en 2005, la fibre optique, fonctionnelle sur 1 000kilomètres environ, sur l’axe Ouagadougou- Bobo Dioulasso - Orodara frontière du Mali. Celle-ci est reliée directement au câble SAT3 installé au Sénégal, via le Mali. Ce nouveau réseau optique permet le transport d’une gamme variée d’informations augmentant du même coup la capacité du pays en matière de télécommunications, de télévision et également de transmission des données par Internet.
La société Alink Telecom Faso S.A., qui est actuellement un fournisseur d’accès internet déclaré auprès de l’ARCEP, a introduit au cours de l’année 2013, une demande de licence pour la mise en place d’un réseau en fibre optique. En effet, le groupe Alink Telecom envisage, dans la période de 2013 à 2020, la construction d’un important réseau de fibre optique en anneau qui reliera les capitales des pays de
l’Afrique de l’Ouest. Au Burkina Faso, le réseau de fibre optique aura une longueur de 5 239 km et desservira la plupart des chefs-lieux de régions et de provinces ainsi que plusieurs départements du Burkina Faso. Tout récemment, il y a eu l’interconnexion par fibre optique entre le Burkina et le Niger. grâce à cette liaison,c’est comme si le Niger est connecté à d’autre pays comme le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Togo et même le Sénégal (Via la connexion Onatel avec le Mali) étant donné que le Burkina Faso est déjà connecté à ces pays (http://lesahel.org/index.php/component/k2/item/1560-inauguration-de-linterconnexion-par-fibre-optique-niger-burkina-faso)

La situation actuelle de l’internet

Le nombre d’abonnements fixe et mobile enregistre une croissance globale de 13,82 % avec un parc d’abonnements de 11 378 307 au 31 décembre 2013. La télédensité est 65,68 téléphones pour 100 habitants à la même période. En ce qui concerne le parc d’abonnement mobiles , il est de 11 240 886 ; ce qui donne une télédensité mobile de 64,89 téléphones pour 100 habitants sur la base d’une population estimée à 17 322 976 habitants au 31 décembre 2013.
Le parc d’abonnements Internet fixe et mobile est de 1 541 422 et enregistre une croissance annuelle de 180,25 % au 31 décembre 2013.La connexion « bas » débit occupe toujours un pourcentage important dans le réseau de l’ONATEL S.A., soit 47,4, %. Cette situation prouve que l’accès à l’internet haut débit au Burkina Faso n’est pas encore à la portée de toute la population. Cependant, la connexion Internet fixe enregistre une décroissance qui pourrait s’expliquer par l’offre de l’Internet mobile.
l’internet mobile détient 1 516069 des abonnés.(Rapport annuel d’activité 2013, ARCEP, juillet 2014)

Les Fournisseurs d’accès

Au cours de l’année 2013, l’Autorité de régulation a enregistré trois (03) nouveaux Fournisseurs d’accès Internet (FAI) portant le nombre à quarante-six (46). Seuls l’ONATEL S.A. (Fasonet), Internet puissance plus (Ex Connecteo), IPSYS et Alink sont actifs sur le marché.
Au 31 décembre 2013, le portail Internet du Burkina Faso avait une capacité totale de 2 347 Mb pour l’ensemble
des opérateurs.

Fournisseur d’accès Contacts
Ex CENATRIN ( DSI/SPE) 01 BP 1132 Ouagadougou 01 Téléphone : 00226 50 32 62 06 :http://www.burkinaonline.bf ; Courriel : info@burkinaonline.bf, 30 66 62/ 50 30 66 63
Fasonet Office National des Télécommunications 01 BP 10.000, - Ouagadougou 01 Tél. : (226) 50 33 40 01, Fax : (226) 50 31 03 31, http://www.onatel.bf
Alink Alink Telecom Faso Secteur 4, Avenue Houari Boumediene Ouagadougou Tél. : +226 50 30 50 70 Fax : +226 50 30 50 71 www.alinktelecom.net
GIGANET 01 BP 3202 Ouagadougou 01,Tel : 50 30 18 18, Site web : http://www.giganet.bf
IPSystem TELECOM 11 BP 757 OUAGADOUGOU 11 Tél. +226 50 30 55 00 Site http://www.ipsys-bf.com/ Contact@mail-bf.com
DELGI 01 BP 1332 Ouagadougou 01, Burkina Faso ,Téléphone : (00226) 50 32 48 88 Télécopieur : (00226) 50 31 83 50 : Webmaster@delgi.gov.bf
RENER Université de Ouagadougou, www.univ-ouaga.bf

Trois cent quatre-vingt-quatorze(394) licences d’utilisation du spectre ont été délivrées en 2013 contre deux cent soixante-cinq (265) licences d’utilisation du spectre en 2012.
La répartition des 394 licences est la suivante :
- 19 VSAT ;
- 12 radioamateurs ;
- 11 Radiodiffusion FM ;
- 22 PMR HF ;
- 212 PMR VHF ;
- 109 PMR UHF ;
- 09 BLR SHF

Les intervenants dans le dispositif institutionnel et règlementaire du secteur des TIC au Burkina Faso sont :
- Ministère des Postes et des Technologies de l’Information et de la Communication (MPTIC)
- Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP)
- Secrétariat permanent du forum panafricain sur le partage des meilleures pratiques dans le domaine des TIC
- ’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC)
- Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI)
- Centre de cyber sécurité (CIRT)
- Commission de l’informatique et des libertés (CIL)

Le réseau de la téléphonie mobile

Le boom de la téléphonie mobile à boosté le domaine des télécommunications, au burkina Faso. Le dynamisme de ce secteur est dû à la reforme des télécommunications que le pays a engagée, depuis 1998, avec la création d’un secrétariat d’Etat aux Télécommunications devenu, en 2000, un ministère à part entière.
Des lois et décrets ont été pris pour organiser cette réforme, l’ensemble de ces textes d’application constituant les statuts de l’Autorité de régulation des télécommunications. En mai 2000, l’arrêté n°2000-025, autorisant l’établissement et l’exploitation d’un réseau de téléphonie mobile cellulaire GSM, ouvre la voie aux opérateurs privés. Fin décembre de la même année, deux d’entre eux, Celtel et Télécel, entrent en scène aux côtés de l’Office national des télécommunications (Onatel) qui était, jusque-là, le seul opérateur de ce secteur. Les licences GSM autorisent les bénéficiaires à établir et exploiter sur le territoire national, pour une durée de dix ans renouvelable, des réseaux de téléphonie mobile cellulaire de type GSM 900.
Dans la lutte contre le chômage les trois compagnies de téléphonie mobile totalisent environ 2 300 emplois permanents auxquels s’ajoutent 45 000 autres emplois dans la distribution indirecte des produits et services (télécentres privés, distributeurs de cartes et vente en détail) et 10 000 emplois temporaires.

Les opérateurs de la téléphonie mobile au Burkina

Le marché de la téléphonie mobile est occupé par les trois (03) opérateurs mobiles, à savoir l’ONATEL mobile, Airtel Burkina Faso et Telecel Faso.

AIRTEL
Au cours de l’année 2013, Airtel Burkina Faso S.A. a densifié et étendu son réseau mobile dans vingtquatre (24) villes et localités.
Le parc d’abonnements à la date du 31 décembre 2013 est de 4 455 806 contre 3 905 380 au 31 décembre 2012 soit une croissance de 550 426 abonnements en valeur absolue et de 14 % en valeur relative.
La télédensité est passée de 23,27 téléphones pour 100 habitants en 2012 à 25,72 téléphones en 2013 pour une population estimée à 17 322 976 habitants au 31 décembre 2013.

Télécel
Au cours de l’année 2013, Telecel Faso S.A. a entrepris des actions de densification de son réseau et a couvert cinquante-deux (52) nouvelles villes/localités. Le parc d’abonnements de Télécel Faso S.A. à la date du 31 décembre 2013 est de 2 142 020 correspondant à une décroissance de 56 526 abonnements en valeur absolue et à - 2,6 % en valeur relative avec une télédensité de 12,37 téléphones pour 100 habitants pour une population estimée à 17 322 976 habitants au 31 décembre 2013.

’ONATEL S.A
L’ONATEL S.A., à travers sa branche mobile, a, au titre des obligations de couverture du territoire national, étendu et densifié son réseau au cours de l’année 2013. Le réseau mobile de l’ONATEL S.A. a couvert trente-six (36) nouvelles localités, avec un parc d’abonnements de 4 643 060 soit une croissance de 770 881 abonnements en valeur absolue et 19,90 % en valeur relative. La télédensité est de 26,8 téléphones pour 100 habitants pour une population estimée à 17 322 976 habitants au 31 décembre 2013 selon l’INSD.

En considérant le parc d’abonnements de chacun des trois (03) opérateurs, il se dégage une part de marché de 41,30 % pour l’ONATEL S.A., contre 39,64 % pour Airtel Burkina Faso S.A. et 19,06 % pour Telecel Faso S.A.

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