E-agriculture

Flambée des prix des produits de première nécessité

La Ligue des consommateurs a mené l’enquête et propose des solutions

Dans le but d’informer l’opinion publique sur les conclusions de l’enquête qu’elle a menée, en 2007, sur les produits de première nécessité, la Ligue des consommateurs du Burkina a organisé une conférence de presse le samedi 19 janvier 2008 à Ouagadougou.

Face à la situation de hausse continue des prix des produits de première nécessité tels que l’huile, le lait, le pain, le ciment etc. la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), au cours de l’année 2007, a mené une enquête pour mieux appréhender les contours du phénomène. Cette enquête a convaincu la LCB que les producteurs et principalement les commerçants ont tendance à pratiquer des hausses "injustifiées et illégitimes et à répercuter de façon abusive les augmentations intervenues sur le marché mondial". Les prix facturés aux consommateurs qui sont captifs de ces pratiques, s’en trouvent anormalement élevés. Selon le président du bureau exécutif national de la LCB, Augustin Karanga, cette situation se perpétue d’autant plus aisément que la structure du marché est marquée par une concentration excessive perceptible aux oligopoles, parfois aux monopoles. Ainsi par exemple, de juillet à septembre 2007 les prix à la consommation de l’huile 1 litre est passé de 750 F et 725 F à 800 F, le sucre 1 kilo de 550 F et 625 F à 650 F, le lait en poudre de 2400 F à 2740 F. Le prix moyen des sacs de 100 kg de céréales, de juillet à septembre 2007 est passé de 9500 F à 11 000 F pour le maïs blanc, de 11 500 F à 13 000 F pour le mil, de 24 500 F à 30 000 F pour le riz importé dans la localité de Ouagadougou. Ces prix sont variables dans les autres localités. A l’instar de ces produits, la LCB souligne que les prix du ciment, du fer à béton et des tôles connaissent une instabilité caractérisée par une hausse constante. Les rapports publiés par l’UEMOA et cités par la LCB, sur les 12 derniers mois, révèlent que jusqu’en novembre 2007, les prix à la consommation au Burkina ont augmenté de l’ordre de 4%. Comme explication on avance entre autres la hausse des prix sur le marché mondial, les phénomènes météorologiques, la flambée des cours du baril de pétrole et la croissance démographique. "Il est temps que les consommateurs exercent sous la conduite de leur ligue, leur pouvoir de pression sur le marché en consommant en toute connaissance de cause. Les pratiques abusives de prix doivent être dénoncées et pourraient faire l’objet de boycotts là où elles sont constatées", a martelé Augustin Karanga. Selon la ligue, il est impératif de restaurer le rôle du marché dans l’économie, favoriser la concurrence entre acteurs. Pour ce faire, une politique moderne de régulation est à penser et à mettre en œuvre. "Il ne s’agit pas d’un contrôle administratif à tout crin, mais d’une stratégie d’information fiable et permanente sur les conditions réelles qui prévalent sur le marché" , a-t-il insisté. Ceci, dans l’optique de prévenir et réprimer les ententes illicites, la pratique des marges léonines, les abus de position dominante et toutes formes d’artifices entravant le libre jeu de l’offre et de la demande. Par exemple, la LCB suggère la mise sur pied par le gouvernement d’une commission nationale chargée d’élaborer la politique nationale en matière de consommation qui prenne en compte tous les secteurs à savoir les produits alimentaires, l’eau, le gaz, l’électricité, les autres combustibles, la santé, les transports et la communication, les articles d’habillement et l’enseignement.
Les travaux d’une telle commission seront axés en priorité sur le système de surveillance, de contrôle et de répression concernant les prix des produits de première nécessité et leur qualité sanitaire.

Bachirou NANA, Sidwaya

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