Jeunesse
Du 29 au 1er mars 2012 a eu lieu un atelier sur la participation des jeunes en Afrique de l’Ouest sur la question de l’emploi.
Une vingtaine d’organisations de 8 pays africains ont pris part à la rencontre.
le but de l’atelier était d’avoir une consolidation régionale constructive avec près de 20 représentants d’organisations de jeunesse et les organisations travaillant sur les questions de jeunesse dans le but d’intégrer leurs besoins dans le plan stratégique régional multi annuel du BRAO d’I& K pour le rôle futur de la jeunesse en Afrique de l’Ouest et pour avoir une vision claire de base pour une stratégie d’intervention des jeunes dans la région.
Au terme de ces deux jours d’intenses travaux et de débats, un texte a été proposé par les jeunes comme stratégie d’approche pour mettre les jeunes au centre de la problématique de l’emploi en Afrique de l’Ouest.
Le Burkina Faso a participé avec 4 organisations, à savoir, Yam Pukri, l’ODE, la JCI et l’UGPPK.
Une vidéo a été présenté lors de la rencontre :
voir la vidéo sur :
Contribution du Burkina à l’atelier de Bamako, organisé par ICCO du 29 au 1er mars 2012 à Bamako sur le thème Renforcement de la participation des Jeunes en Afrique de l’ouest (complément du milieu rural au film qui aborde le milieu urbain)
Par M. Bako Alain, ODE, Ouagadougou
Les jeunes sont caractérisés par leur dynamisme et les rêves que la société a le devoir de conduire avec la confiance en eux en vision parce que s’ils reçoivent en face une réponse négative à leurs aspirations, pas de réponse du tout ou une réponse insuffisante, la société canalise cette force vers le désespoir et la réponse jeune devient la violence.
Ces dernières années, avec le développement des TIC, les jeunes sont en avance sur les ainés et les thèmes de débats à la maison ne portant plus souvent sur les valeurs fondamentales de l’homme et la spiritualité, les jeunes ne trouvent plus à la maison le support solide sur lequel s’appuyer.
L’Etat et le système éducatif aussi ne les ont pas préparés à l’auto emploi à un moment où on n’a plus beaucoup à leur offrir.
Le chômage se développe et beaucoup se retrouvent en marge de la société. C’est ce qui crée aujourd’hui le malaise et le mal être de la jeunesse.
Au Burkina actuellement, 65,4% des jeunes sont au chômage, avec une prédominance de l’emploi informel et aussi 26,7% de sous emploi en milieu rural.
CONTRIBUTION DE L’ETAT A LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT DES JEUNES
I Volet Développement
Depuis quelques années l’Etat a mis en place des initiatives d’appui aux jeunes avec les formations qualifiantes dans les Directions régionales de la jeunesse et de l’emploi.
La création de quelques fonds dont le Fonds d’Appui aux initiatives des Jeunes (FAIJ).
En 2012, l’Etat ouvre la voie sur un projet plus ambitieux : le Programme Spécial de Création d’Emploi pour les jeunes et les femmes en réponse à leur chômage et sous emploi, conforme à la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (2011-2015). C e Programme d’une durée de 3 ans va de 2012 à 2014. Son budget de l’an 1 est de 11 milliards sur budget de l’Etat.
Objectif
Réduction du chômage des jeunes et des femmes
Stratégie (avec 5 composantes)
Composante 1 : Actions en faveur des jeunes diplômés
MJPE : interviendra avec mise en stage (10 000 jeunes), auto emploi et placement des jeunes diplômés (1000 jeunes).
Les 10 00 sont des jeunes du niveau de 3e des lycées et collèges. Contribution de 2500 F et formation suivi de l’élaboration d’un plan d’affaire.
Service National de Volontariat 10 000 jeunes à placer auprès de structures d’accueil. (santé, enseignement).
Composante 2 : Actions en faveur des jeunes ruraux
Ministère des Infrastructures et des Travaux Publics : Activités HIMO (curage de caniveaux, entretien routier, autres grands travaux.
Composante3 : Action en faveur des jeunes ruraux : MAH, MRA, MEDD : Formation aux activités agricoles, financement de projets jeunes dans le domaine.
Composante 4 : Actions en faveur des femmes
MPF : 10 groupements de femmes bénéficiaires de technologie dans le cadre de leur activité par commune
Mise en place de plateformes multifonctionnelles (moulin, soudure, production électrique) avec des structures de gestion opérationnelles.
Prêts sans intérêt aux projets de femmes
Composante 5 : Mesures incitatives pour créer de l’emploi au niveau local
Avec l’accès des PME aux marchés publics. Les marchés seront octroyés au niveau local pour booster l’économie locale. Formation des entreprises, révision des procédures de passation des marchés pour les adapter.
Programme de 3 ans avec environs 11Milliards en première année(2012).
II Volet relèvement
Réalisation de centres de formation des jeunes en situation de détresse et des enfants de la rue. Maison André Dupond à Orodara, un centre à Gampela, l’AEMO à Ouagadougou, et actuellement en construction un centre de 5 000 places à Ouagadougou.
CONTRIBUTION DES ONG A LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT DES JEUNES
Contribution de M. Bako
Les ONG ne sont pas en reste et sont actives dans le domaine.
I Volet développement.
C’est le cas de nombreuses ONG de développement au Burkina qui recherchent l’implication de toutes les composantes de la société : Hommes, femmes, jeunes dans les Programmes de Sécurité alimentaire. Comme exemple, le dernier que l’ODE vient de clôturer en partenariat avec ICCO, PPLM, CA et l’Union Européenne a vu la réalisation de sites maraîchers avec puits et système d’irrigation simplifié. 1477 bénéficiaires dont 833 femmes soit 56% et 29% de jeunes (majoritairement des femmes).
Plusieurs coalitions et réseaux comme la Coalition pour un Développement Durable et Equitable (CODDE), Secrétariat permanent des Organisation Non Gouvernementales (SPONG), Coalition Sécurité Alimentaire et Nutrition (C-SAN), Réseau Africain de Promotion du Droit à l’Alimentation (RAPDA) sont des structures qui dans leurs interventions recherchent l’équité et donc la prise en compta de la frange jeune qui constitue plus de 60% de la population.
II Volet relèvement
Les ONG au Burkina sont actives aussi dans le domaine
La Coalition des Intervenants auprès des Jeunes et Enfants de la Rue (CIJER) avec des structures comme le Samu social, association Keogo, Pan Bila, Projet Promotion de l’Enfance, la croix rouge burkinabè… assurent des appuis multiformes de soins aux enfants de la rue et personnes en situation de détresse, soins aux filles mères et en situation de grosses non désirées, formation en métiers et mise en stage, installation de jeunes formés….
Défis/ besoins d’amélioration
Dans certains domaines il faut associer les jeunes aux autres comme dans les plaines qui sont des infrastructures communautaires de production, avec accès à la terre où les jeunes sont encore beaucoup mis à l’écart.
Il faut aussi prévoir des projets totalement jeunes pour :
Créer des leaders jeunes capables de se porter au devant de projets ambitieux pour l’Afrique
Améliorer l’auto emploi des jeunes.
Créer plus d’équité dans la société
OS, en collaboration avec M. Alain Bako.