E-gouvernance

Avant projet de déclaration sur le SMSI Genève 2003 et Tunis 2005

Le texte ci après est l’oeuvre de Mr Djilali Benamerane dbenamrane@yahoo.com qui offre l’opportunité pour la société civile africaine d’avoir un texte de déclaration. Ce texte est le votre et vous pouvez en améliorer le contenu.
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Avant-projet de Déclaration en faveur du renforcement de l’implication du Continent africain dans les phases préparatoires, dans la tenue et dans le suivi évaluation du Sommet Mondial sur la Société de l’information (Genève 2003, Tunis 2005)

(Version provisoire du 25 septembre 2002)

Nous,

-  Représentants des organisations de la société civile et organisations non gouvernementales (ONG) africaines et personnalités ressources concernées ;
-  Représentants des associations de l’émigration africaine en Europe et de par le monde ;
-  Représentants des organisations de la société civile et organisations non gouvernementales (ONG) européennes et mondiales
-  Personnalités et autres institutions ressources concernées, engagés directement ou indirectement dans des actions de développement en faveur du Continent africain ;

Constatons que :
-  le Continent africain, comme lors des précédents sommets mondiaux, risque de se voir marginaliser lors des débats, des propositions et des décisions attendus des Sommets de Genève et de Tunis sur la science et l’information, et ce malgré de multiples initiatives et efforts déjà déployés dont la rencontre préparatoire de Bamako (Mali) qui a permis un début de prise de conscience par les africains sur les enjeux des problématiques de ces Sommets ;
-  la pauvreté qui frappe la plupart des pays africains, découle entre autres, de la baisse tendancielle de l’aide publique au développement (APD), du poids de la dette publique, de l’inefficacité des politiques de coopération multilatérale et bilatérale et de l’alignement et du suivisme de la plupart des dirigeants africains sur la pensée unique, entravant la qualité et la pertinence de leur implication aux travaux préparatoires ainsi qu’à leur participation à la tenue de ces rencontres ;
-  les systèmes éducatifs de base, techniques, professionnels, supérieurs, de recherche scientifique et de création de conditions favorables à la maîtrise des techniques et des technologies, s’écroulent dans l’ensemble du Continent avec des phénomènes d’exode du peu de cerveaux et experts encore présents ;
-  la déliquescence des Etats et des administrations et des opérateurs publics africains, ébranlés par des politiques contraignantes de désengagement et de privatisation de secteurs vitaux au bien être économique, social et culturel de leurs populations, notamment au droit indispensable à l’accès à l’information et à la communication, explique le peu d’efficacité de l’expression africaine lors de rencontres internationales ;
-  les opérateurs publics exclus des secteurs vitaux de production de biens et de services dont l’information et la communication, les opérateurs privés africains par manque d’expérience, de compétence et de moyens n’ont pas pu prendre la relève et la prise en charge du secteur par des multinationales est loin d’avoir résolu les problèmes d’accès à l’information et à la communication des populations analphabètes dans leur grande majorité, pauvres et disséminées ;
-  le continent reste dans une situation dramatique au regard de l’insuffisance criarde des infrastructures, équipements et autres moyens de fonctionnement des différentes formes de communication dont l’information ne constitue qu’une des composantes, somme toute importante mais insuffisante et inefficace si elle ne soutenait et n’était soutenue par les autres composantes de la communication ;
-  La situation des femmes africaines bien que faisant l’objet de multiples initiatives, actions et propositions, appuyées par la communauté internationales est loin de répondre aux exigences d’une société ouvertes aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. N’ayant pas accès elles-mêmes à ces technologies, elles ne peuvent en mesurer les enjeux et créer les meilleures conditions pour les enfants et les jeunes scolarisées ou non ;
-  l’utilisation quasi exclusive de la langue anglaise dans les sommets mondiaux handicape les participants de la majorité des membres des délégations africaines provenant de pays non anglophones (certains participants de pays de langue arabophone, francophone et lusophone).

Situons notre démarche dans une perspective de réalisation des objectifs suivants :
-  soutenir et développer en Afrique et hors du Continent, les initiatives encours tendant à réunir les conditions optimales de renforcement des capacités d’expression autonome et solidaire du Continent africain en matière d’analyse et de proposition pour peser utilement dans les travaux et dans les décisions du Sommet mondial objet de cet appel ;
-  aider à la création et au renforcement des conditions de la meilleure implication possible du continent africain en général et de sa société civile en particulier pour que les Sommets mondiaux de Genève et de Tunis sur la société de l’information puissent aboutir à des décisions opérationnelles, quantifiables et vérifiables de réduction du fossé numérique dont souffre l’Afrique ;
-  élargir le concept d’information à celui de la communication pour prendre en compte tous les aspects pertinents qui déterminent en amont et en aval les problématiques de la science et de l’information ;
-  recommander un bilan objectif des politiques africaines de désengagement des Etats et des administrations publiques et de privatisation des secteurs de l’information et de la communication au regard notamment des conditions dramatiques d’accès des populations vivant dans la pauvreté, dans la précarité et dans le dénuement ;
-  proposer des mesures de promotion du secteur privé africain, dans sa dimension nationale, continentale et internationale qui concernerait la diaspora africaine de par le monde ;
-  susciter des actions spécifiques en faveur des populations rurales, des femmes, des jeunes et des enfants, spécialement dans les pays africains où ils souffrent de l’analphabétisme et où ils ne disposent ni de presse écrite, ni de téléphone, ni de radio, ni de télévision, ni d’Internet ;
-  aider à la réflexion et à l’émergence de propositions tendant à promouvoir de nouvelles voies et modalités de coopération aux plans multilatéral, bilatéral, décentralisé et de partenariat avec des fondations et des opérateurs multinationaux, en tirant toutes les conclusions des effets positifs et négatifs de la globalisation encours ;
-  susciter un débat large sur la pertinence des mandats et du fonctionnement des institutions onusiennes en charge des secteurs de la science, de la culture, de l’information et de la communication pour faire valoir en faveur du continent africain le respect du droit acquis à l’exception en attendant le rattrapage des pays développés ;
-  lancer et entretenir un débat aussi large et démocratique que possible sur les exigences d’une meilleure implication et participation du Continent africain et de sa société civile et de ses ONGs aux Comités préparatoires avenir ainsi qu’aux Sommets de Genève et de Tunis,

Et, convenons des éléments de stratégie ci-après pour atteindre nos objectifs :
-  œuvrer au renforcement de l’organisation autonome et de l’expression forte de la société civile ;
-  opter délibérément pour une démarche ouverte à l’ensemble des représentations de la société civile, ONG et personnes ressources significatives, africaines et à l’ensemble des partenaires, amis et militants pour le développement du Continent en général et pour la réduction du fossé numérique en particulier ;
-  capitaliser sur les actions entreprises et les résultats obtenus en Afrique et de par le monde, notamment la résolution adoptée à Bamako au Mali 26-27 mai 2002, lors de la rencontre de consultation des ONG africaines en préparation du Sommet mondial sur la société de l’information, organisée sous l’égide de l’UNESCO ;
-  utiliser tous les moyens disponibles et ou mobilisables pour informer et pour faciliter l’implication des populations africaines dans les débats, spécialement celles des pauvres, des analphabètes, des sans droits ni voix, qui n’ont accès à aucun moyen de communication et qui vivent en marge de l’humanité à l’ère de la globalisation ;
-  aider aux efforts encours des gouvernements, parlements, représentations de la société civile africains et de la communauté internationale visant à éviter l’échec redouté du Sommet mondial sur la science et l’information en matière de réduction du fossé numérique et de l’impératif d’accès garanti des populations à l’information et à la communication ;
-  situer notre réflexion et notre combat dans une perspective à long terme pour la poursuite de ce processus au-delà des Sommets de Genève et de Tunis, pour appuyer et consolider la capacité d’expression de l’Afrique lors d’autres Sommets mondiaux portant sur d’autres problématiques découlant du développement de la globalisation.

Une démarche collective comme celle visée par cette initiative permettrait d’élaborer des propositions alternatives et les apports de notre regroupement seront plus crédibles du fait de son autonomie par rapport aux différentes forces en présence et des efforts qu’ils aura à déployer pour exiger la mobilisation de fonds pour une participation effective de l’Afrique aux différentes réunions préparatoires.

Suivront l’identité et la qualité des signataires de cet appel
(DB - brouillon version provisoire du 25/09/2002)

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