E-gouvernance

Il y a beaucoup à faire dans les NTIC à Bobo

Au Burkina Faso comme partout ailleurs en Afrique et dans le monde, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ont envahi notre vie quotidienne. Certains gouvernements africains, et des institutions internationales nationales, des ONG et associations ont entrepris de vastes campagnes de vulgarisation de ces outils qui, nul n’en doute, sont indispensables pour le développement.

Au Burkina Faso le combat a été mené longtemps par la société civile qui comme à chaque avènement, est la première sur le terrain. Le gouvernement n’a pas lui aussi tardé à prendre ses responsabilités et à mettre en place des structures pour accompagner celles déjà existantes.

Dans la mise en œuvre de cette ambition, Yam Pukri, à travers son programme Burkina-NTIC soutien le développement de structures locales compétentes pour la vulgarisation des NTIC.
Ainsi YAMPUKRI à déployé des ressources humaines et matériel à l’occasion de la Fête de l’Internet 2005 à BoBo Dioullaso pour soutenir une très jeune association dynamique œuvrant pour la vulgarisation des NTIC : AJNTIC

Les propos du président de l’association à la fin des manifestations.

Clovis Palé, Président AJNTIC

B_NTIC : pouvez vous vous présenter à nos cyberlecteurs ? M. PALE Clovis, Informaticien à la SIFA. Président de l’Association accès des Jeunes aux NTIC (AJNTIC). Je suis presque passionné des NTIC et je m’intéresse énormément à tout ce qui touche ce domaine, même si de fois j’ai pas les moyens de les mettre en œuvre ou de les tester réellement.

B_NTIC : et votre structure ?
L’AJNTIC est une jeune association créée en fin 2004, de la volonté de jeunes informaticiens, étudiants et élèves de la ville de Bobo. L’objectif global est la promotion et la vulgarisation des NTIC dans le milieu jeune scolarisé ou non, par la sensibilisation, la formation. L’AJNTIC doit sa force à la volonté, le dynamisme et la motivation de ses membres. Et, je crois qu’une association, c’est d’abord cela.

B_NTIC : Qu’est ce qui vous a motivé à organiser ces manifestations durant la fête de l’Internet ?
La fête de l’Internet est devenue une tradition. Chaque année elle est célébrée un peu partout et on s’est dit pourquoi pas à Bobo Dioulasso. Au départ, nous n’avions même pas cinq francs en caisse et on s’est dit, c’est beaucoup plus de la motivation et du dynamisme qu’il nous faut et non les moyens financiers pour faire vivre cette fête aux bobolais. On a pris contact avec les cybers, les autorités, le CCF Henri Matisse, quelques entreprises et voilà comment on a réussi la fête. C’était une occasion pour nous de faire découvrir l’association au grand public et surtout aux jeunes qui s’intéressent aux NTIC et qui avaient besoin de cadre d’expression et de réflexion.

B_NTIC : Quel bilan faites vous de ces journées d’information et de formation ?

Un bilan tout à fait positif ; dans la mesure où le public de façon générale a participé massivement à cette fête. Les cybercafés ont eu encore plus d’affluence et surtout beaucoup sont venus se faire former sur les services essentiels de l’Internet, notamment la messagerie et la navigation, ce qui est extrêmement important car c’était une belle occasion pour les uns et les autres de comprendre qu’Internet et les NTIC de façon générale sont incontournables comme facteurs de développement pourvu que ce soit bien appréhendé et utilisé.

B_NTIC : Les perspectives

Il y a beaucoup à faire concernant la promotion et la vulgarisation des NTIC. L’AJNTIC va continuer à travailler et à mobiliser. C’est une question de volonté et de motivation. L’équipe qui est à la tête travaille dans l’informatique tous les jours et connaît les questions et la problématique des NTIC et pourvu qu’on nous soutienne un peu et ensemble nous réussirons. Nous aurons d’autres activités au cours de l’année et les bobolais nous découvriront plus et ce sera l’occasion pour les uns et les autres qui veulent adhérer de venir.

B_NTIC : Il à été instauré au Burkina à la place de la fête de l’Internet communautaire une Semaine Nationale de l’Internet et des Nouvelles Technologies, quel commentaire faites vous ?
C’est une bonne chose ; ça montre que depuis le sommet la question est traitée avec attention. Si on associe tous les acteurs (structures associatives, les privés, les établissements d’enseignement, etc), à mon avis il y aura plus d’impact et il ne faut pas que les choses se concentrent seulement sur Ouaga. Le grand problème d’accès à Internet, c’est beaucoup plus en province qu’à Ouagadougou. Les associations comme l’AJNTIC ne dispose pas d’équipement mais sont riches en compétence et si les autorités ministérielles, provinciales, municipales nous donnent des locaux et mêmes quelques PC, ce sera avec plaisir que nous organiseront des séances de formation et même dans les provinces.

B_NTIC : Quel appel lancez-vous aux responsables de cette organisation pour que Bobo ne soit pas en marge d’une telle manifestation ?
Ce n’est pas Bobo seulement qui ne doit pas rester en marge de cette fête. C’est une semaine nationale et je pense que chaque localité doit faire quelque chose. C’est pas des millions à mobiliser s’ils veulent bien confier le boulot à des associations de professionnels. Et comme il est question de décentralisation !!!

B_NTIC : Quel est l’état des NTIC à Bobo ?
Il faut reconnaître que des efforts ont été faits ça et là. Les privés en sont les grands acteurs par l’ouverture des cybers et centres de formations, ce qui a permis à beaucoup de gens de se former et d’avoir accès surtout à Internet. Je n’oublie pas l’ONATEL qui fait de son mieux pour améliorer le débit tout en baissant sensiblement les tarifs. Il y a eu un grand pas en avant entre 2000 (année à laquelle je suis arrivé à bobo) et 2005. Mais il y a toujours beaucoup à faire du côté des jeunes et des autorités provinciales et municipales. Même les écoles supérieures ne sont pas favorisées. ; à ma connaissance, aucune ne dispose d’une liaison Internet pour permettre aux étudiants de faire des recherches et de se documenter surtout qu’il n’existe même pas d’une vraie bibliothèque à Bobo. C’est dommage. Il faudrait une politique du gouvernement qui favorise la création de centres d’accès à l’information numérique au niveau des établissements scolaires et supérieurs ; ça devrait faire partie du cahier des charges.
L’école et l’enseignement d’aujourd’hui, c’est les NTIC.

Pour Burkina-ntic

Mahamadi SAKANDE
Administrateur systèmes informatiques
YAM-PUKRI-SULGA CONCEPT
sofayasak@yahoo.fr

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