E-éducation
Le président de l’Université de Ouagadougou a reçu le mercredi 6 avril dernier, une délégation conjointe composée du docteur Cheick Modibo Diarra, navigateur interplanétaire à la NASA, Président de la fondation Pathfinder pour l’éducation et le développement, de M.Serge Bayala, chargé de mission de ladite Fondation et de M.Olivier Archanbeau, chargé de mission de la Fondation pour l’Innovation Politique. La mission a échangé avec Université Numérique Francophone Mondiale.
L’Université Numérique Francophone Mondiale (UNFM) en projet prendra la forme d’une institution publique internationale parrainée par la France et les pays francophones. Elle devra mettre à profit les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour donner au plus grand nombre un accès direct à une éducation de qualité, à une éducation continue. L’UNFM se veut un réseau interactif d’éducation au service du développement des pays membres de la francophonie. Elle partira de l’Afrique francophone au sud du Sahara pour s’étendre au Maghreb, en Europe, en Asie et en Amérique du nord. Sa vocation sera donc mondiale avec la création de structures représentant chaque région du monde.
L’UNFM sera composée de deux universités, une émettrice où le professeur ou le groupe d’enseignants chercheurs donne le cours dans la salle prévue à cet effet. Le cours est filmé (vidéo et son) puis s’est vers le satellite qui redistribue en direct le discours du professeur sur les universités partenaires, et une autre réceptrice où dans la salle équipée d’ordinateurs, un maître assistant veille à ce que les étudiants travaillent. Il aidera à poser les questions via le réseau et sera capable de faire les travaux dirigés. Il assurera, à la fin du cycle de formation, l’aide au contrôle des connaissances. L’ensemble du cours sera enregistré et rediffusé en cas de besoin. Ce système de téléenseignement qui permet de donner ou recevoir des cours à des milliers de kilomètres a pour avantage de baisser considérablement les coût de formation (hébergement, transports, frais d’inscription) lesquels reviendront quarante fois moins chers que ceux d’une université de niveau comparable à l’étranger.
Afin de contribuer aux objectifs du millénaire qui sont l’éducation primaire universelle, l’amélioration de la santé matérielle et la réduction de la mortalité infantile, L’UNFM mettre l’accent dans sa première phase sur : la formation des infirmières, infirmiers et sages-femmes et la recherche.
Huit pays africains au Sud du Sahara ont été initialement identifiés pour démarrer le projet. Il s’agit de : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal. Parmi ces huit pays : le Burundi, le Burkina Faso, le Mali conduiront la phase pilote du projet, avec la création, à partir de mai 2005, de trois modules en matière de santé. C’est en septembre, lors du sommet mondial de l’information que sera fait le point de cette phase pilote. Pour ce faire, chaque pays contribuera, dans la mesure possible, à la mise à disposition de locaux devant abriter les équipements et de l’autorisation d’exploitation d’une VSAT pour l ‘accès rapide à l’Internet et la visio conférence. Le projet quant à lui, pourvoira à l’équipement et effectuera des interventions ponctuelles de maintenance. Il est envisagé l’appropriation de la structure par les pays, afin de l’inscrire dans un plan stratégique national de développement de l’éducation en général. Le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) de France et Alcatel Space, partenaires du projet, ont apporté des matériels de haute technologie (émetteurs, antennes satellites, récepteurs (VSAT) et leur méthode pour que cette expérience aboutisse.
Une compétition sera ouverte pour retenir le pays proposant les meilleures conditions pour abriter le siège de L’UNFM.
Aux termes des échanges, le président de l’Université de Ouagadougou a remis au président de la fondation Pathfinder, une lettre d’intention et de soutien. Il était entouré à cette occasion, par les trois vice-présidents :Gustave Kabré, François René Tall et Jean Coulidiaty, le secrétaire général de l’UO, Mamidou Koné et le directeur de la promotion des nouvelles Technologies de l’information et de la communication, le Pr Sié Oumarou. La délégation a exprimé aux responsables de l’UO, sa satisfaction pour cette mission bien accomplie.
Le chargé de communication de l’UNIVERSITÉ de Ouagadougou.