E-gouvernance

Un projet pour des soins et des enseignements à distance

Onze pays africains ont inauguré, le jeudi 26 février 2009, par vidéo-conférence, le projet panafricain de création de services en lignes, permettant d’offrir des services de télémédecine et de télé-éducation. L’inauguration, présidée depuis New Delhi par le ministre indien des Affaires extérieures a permis au ministre des Postes et des Technologies de l’information et de la communication du Burkina, Noël Kaboré de faire le point sur l’installation des équipements.

Les autorités burkinabè et indiennes ont assisté depuis Ouagadougou à l’inauguration du projet panafricain de création de service en ligne.

Le ministre Noël Kaboré a rassuré le gouvernement indien sur l’effectivité de l’installation des équipements.

Bientôt, au Centre hospitalier universitaire Yalgado- Ouédraogo, un patient pourra être consulté en même temps, aussi bien par son médecin à Ouagadougou que par celui installé en Inde ou dans d’autres pays africains. Cette technologie de pointe, utilisable aussi dans l’enseignement à distance, s’inscrit dans le projet panafricain de création de services en ligne, une initiative de la République de l’Inde. Concernant les 52 Etats membres de l’Union africaine, ce sont les onze pays les plus avancés dans le projet qui ont procédé, le 26 février en direct, et par vidéo-conférence depuis New Delhi en Inde, au lancement du "Panafrican e-Network project", sous la direction du ministre indien des Affaires extérieures, Pranab Mukherjee.

L’idée d’une mise en place d’un réseau panafricain pour la création de services en ligne appelé aujourd’hui "Panafrican e-Network", entre l’Inde et l’Afrique, est née en septembre 2004 lors de la session inaugurale du parlement de l’Union africaine tenue à Johannesburg. Le Burkina Faso a signé le protocole d’accord le 17 février 2007 avec le pays de Gandhi. Les premiers équipements arrivés en mai 2008 ont commencé à être installés dans le même mois. Le Panafrican e-Network vise à doter chaque pays signataire, d’installations permettant de leur offrir plusieurs services. Il s’agit de la télémédecine qui offre des possibilités de consultation en ligne tout en faisant référence à des spécialistes dans les hôpitaux indiens ou africains.

La composante télémedecine sera implantée au Burkina Faso au centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo. La télé-éducation, un autre service de ce projet, qui consiste essentiellement à assurer les enseignements à distance aura pour base l’Université de Ouagadougou. Enfin, il y a le Very very important personnality (VVIP) qui est un service qui offre la possibilité au chef de l’Etat d’effectuer des communications audiovisuelles directes et sécurisées avec ses homologues africains. Le VVIP est implanté au palais Kosyam. Les retombées positives d’une telle technologie avancée sont alors évidentes. C’est ce qui explique d’ailleurs la présence massive des autorités politiques et universitaires ainsi qu’une délégation indienne représentée par le Consul honoraire de l’Inde au Burkina, R. Deepak.

Le ministre des Postes et des Technologies de l’information et de la communication, Noël Kaboré accompagné de celui des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique ont assisté aux environs de 14h GMT au discours inaugural depuis l’Inde du ministre des Affaires extérieures de ce pays. Tour à tour les pays signataires du projet comme le Sénégal, les Seychelles, le Bénin, la Gambie, l’Ethiopie, le Gabon, la Mauritanie, le Nigeria, le Rwanda et le Ghana, ont pris la parole. C’est aux alentours de 15h 30 GMT, que le Burkina, dernier pays invité du jour, a été sollicité depuis New Delhi à présenter son discours à partir de l’Université de Ouagadougou. Prenant la parole au nom du gouvernement burkinabè le ministre Noël Kaboré a exprimé au ministre indien les reconnaissances du pays des Hommes intègres pour l’aboutissement de cet ambitieux projet qui ne présente plus de doute. "Le projet en ce qui concerne le Burkina est avancé, les équipements sont installés, les tests sont concluants et le décollage des opérations sera pour bientôt", a-t-il rassuré.

En effet, l’état d’exécution des travaux est très avancé. A l’Université de Ouagadougou, les installations effectuées ont d’ailleurs permis la tenue de la vidéoconférence, preuve que les tests sont concluants. Le choix des cours a été communiqué à la partie indienne et l’Université de Ouagadougou se chargera du recrutement des nouveaux étudiants pour un démarrage effectif des cours dans un bref délai. A l’hôpital Yalgado, le même optimisme est de mise malgré le retard dans l’installation d’équipements médicaux récemment livrés à savoir la radio, la défibrillateur et la machine ultra son et des difficultés pour la mise en marche d’un comité médical ainsi que l’aménagement adéquat d’une salle de consultation. A la présidence du Faso, la salle VVIP a été aménagée et la dotation d’un écran Plasma permettra le démarrage du service. Tout compte fait, le Panafrican e-Network project limitera sans doute les évacuations sanitaires hors du pays, empêchera l’exode des étudiants vers les meilleures universités du monde et pourquoi pas, évitera le déplacement des chefs d’Etat africain pour la tenue des différents sommets à travers le continent.

Sié Simplice HIEN
http://www.sidwaya.bf/politique_1.htm

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