Après une première formation en avril 2009, les femmes de l’UFROAT sont revenues faire un recyclage de la formation et approfondir certaines notions. la formation a été conduite par Yam Pukri avec le soutien technique et financier du CTA.

Propos recueillis par FARAFINA MUSOW, le bulletin trimestriel du Réseau d’appui à la citoyenneté des femmes rurales d’Afrique de l’Ouest et du centre avec Sylvestre Ouédraogo, Formateur.

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Qu’est-ce qui justifie la présente formation ?

C’est une opportunité offerte aux femmes d’approfondir leurs connaissances et de corriger leurs insuffisances. Pour certaines, notamment celles qui sont plus avancées, c’est l’occasion de s’améliorer dans la pratique. Pour d’autres, c’est le premier contact. Nous avons ajouté dans la présente formation l’utilisation d’une plate-forme collaborative, de partage. Toutes ces femmes ont pu ainsi se mettre ensemble sur la même plateforme, échanger et communiquer. Lors de la première formation, nous leur avions appris à utiliser des plateformes séparées. Maintenant nous leur avons appris à utiliser une plate- forme qui leur permet de voir ce que fait l’autre exactement au même moment.

Quel est le profil des femmes qui participent à la formation ?

Dans ce groupe de femmes, on peut distinguer trois catégories d’apprenantes. Une première catégorie concerne celles qui sont déjà avancées dans l’utilisation des outils du web 2.0. Pour ces femmes, cette formation offre des compléments, des précisions pour aller de l’avant. Une seconde catégorie concerne les femmes qui ont déjà touché à un ordinateur, mais qui ne sont pas du tout avancées dans la pratique. Pour elles, cette formation est beaucoup plus informative que pratique. Une fois de retour chez elles, elles pourront exprimer clairement leurs besoins auprès de personnes plus avancées qu’elles. Enfin une troisième catégorie qui regroupe des femmes, peu nombreuses cette fois-ci, qui n’ont jamais touché à l’ordinateur. Nous donnons à ces femmes les outils de base pour qu’elles puissent rattraper le train.

Quels sont le contenu et la démarche adoptés pour la formation de cette catégorie particulière d’apprenantes que sont les femmes rurales ?

Mes 15 années d’expériences de formateur me permettent de tirer le constat selon lequel on est confronté aux mêmes problèmes, aux mêmes difficultés avec les apprenants adultes, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes, de citadins ou de ruraux. On ne forme pas des adultes de la même manière qu’on le ferait avec des jeunes. Avec les adultes, il faut aller tout doucement en répétant plusieurs fois la même chose. L’apprenant adulte tant qu’il n’a pas compris le processus, revient là-dessus. Alors que l’enfant, il tape, il tape, il a des résultats et quand bien même il ne comprend pas les résultats qu’il a obtenus, il continue. Mais l’adulte tant qu’il n’a pas compris il ne passe pas à autre chose. Nous utilisons également une démarche participative. Nous leur posons des questions, nous leur demandons d’expliquer comment ils procèdent pour faire telle ou telle opération, nous les mettons en situation. Ces femmes se sentent ainsi valorisées et plus en confiance pour apprendre.

Quels sont les principaux modules et leurs contenus ?

Nous travaillons sur quatre modules principalement. Le premier module a consisté à accompagner les femmes dans l’écriture, à leur monter comment écrire sur Internet. Nous voulons qu’elles participent à des échanges sur Internet. Il a fallu donc qu’on leur apprenne comment écrire sur internet. À travers ce module, nous leur avons montré des astuces en matière d’écriture sur Internet qui diffère de l’écriture format papier. Deuxièmement, nous avons le travail des images. Nous leur avons montré comment faire des photos, et comment les recadrer avec un logiciel approprié. Le web, ce n’est pas seulement les textes, c’est aussi les images. Ces femmes ont appris à faire des photos et à les mettre sur internet. Cela va leur permettre de mieux poster les photos sur internet, sur leur plateforme ou de les envoyer à leurs partenaires. Le troisième module a porté sur l’utilisation de la plate-forme. Désormais, ces femmes pourront échanger entre elles à partir de la même plate-forme. Enfin nous avons affiné leur système de communication. La plupart du temps, ces femmes utilisent le téléphone mobile pour échanger. Nous leur avons montré d’autres outils comme le courrier électronique et skype. L’utilisation de ces nouveaux outils va leur permettre de réduire les frais de communication.

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Farafina Musow
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